Le Nord-Isère, idéal pour les actifs lyonnais
Par Laetitia Rossi - 30 mars 2012
Heyrieux, Vienne et Bourgoin-Jallieu, trois communes situées dans le 38, campent autant d’alternatives à la capitale du Rhône. Outre un compromis séduisant entre ville et campagne et une qualité de vie certaine, les localités promettent des tarifs attractifs entre Lyon et Grenoble.
Heyrieux s’anime dans un triangle formé par Lyon, Vienne et Bourgoin. Elle abrite 4750 habitants, 60 associations et 70 commerces de proximité, ainsi que de solides infrastructures publiques. Desservie par les autoroutes A43 et A46, elle reste proche de la première gare TGV et de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry. De tradition rurale, elle prend le train de la modernité sans rien renier de son âme. Edifiée à 25 km de la préfecture du 69, elle relève de son aire urbaine. Les origines de Vienne, 29.650 âmes, remontent à deux millénaires. Les 41 monuments historiques et les quatre musées témoignent du riche passé de la cité, réputée sous la haute Antiquité et parmi les plus importantes de la Gaule. Quelques usines de pointe exceptées, le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Nord-Isère regarde, désormais, vers le secteur tertiaire. Entre cinq collines et le Rhône, la belle produit, grâce à ses coteaux complantés de vignes, des Côte-Rôties et des Condrieu. Chaque été, le festival de jazz attire de nombreux visiteurs. 25 mn suffisent, enfin, à rallier Lyon. Bourgoin-Jallieu, 25.550 riverains, n’accueille pas moins de 1418 entreprises, majoritairement axées sur le tertiaire, en dépit d’une industrie encore porteuse. Les deux cantons, nord et sud, qui la composent se dressent à 42 km du centre lyonnais et à 70 km de Grenoble, non loin de la zone aéroportuaire de Saint-Exupéry. Au début du XXe siècle, la commune se taille une importante part du marché de l’impression sur étoffe. 2003 assiste aux derniers soubresauts. Chaque nouvelle orientation économique se lit dans le paysage citadin.
« Heyrieux est un gros bourg de la communauté de communes du Nord-Dauphiné. Son tissu commerçant remporte la faveur des habitants des villages alentour. Les zones industrielles de Saint-Quentin-Fallavier et Saint-Priest se trouvent à 10 mn seulement. Le passage du 69 au 38 joue sur les prix, au point de les faire chuter, à bien équivalent, de 15-20 %. A 30 mn de route des bassins d’emplois, on enregistre une nouvelle baisse de valeurs », précise Yves Deprez de Guy Hoquet l’Immobilier. Le pavillon individuel de 100 m2 et sa parcelle de 600-800 m2, commercialisés 250-270.000 €, forment le cœur de cible, l’appartement se révélant peu représenté. Les intéressés, des familles en seconde accession, privilégient la convivialité, le calme et la proximité des pôles urbains. Au-dessus de 300.000 €, les stocks se restreignent, au même titre que la demande. Si l’activité s’avère encore dynamique, la prise de décision des particuliers et la réponse des banques se montrent des plus chronophages.
« Vienne, dans la vallée du Rhône, profite d’infrastructures routières et d’accueil de qualité. Associées à des tarifs immobiliers abordables, elles justifient une réelle concentration de l’engouement sur l’axe », analyse Jean-Marc Partamian, directeur des ventes à Foncia Vienne. 60 % des clients se portent acquéreurs pour la première fois. Ils injectent 200-250.000 € dans des unités classiques de 100-120 m2 minimum, auxquelles s’ajoute un extérieur de 600-800 m2. Les férus de collectif paient 150.000 € un T3, voire un T4, selon le quartier. Le prêt à taux zéro motive également l’achat de terrains à bâtir. Un lot viabilisé de 800 m2 tourne autour de 130.000 €. Au-delà de 300.000 €, le professionnel note un manque d’adéquation entre l’offre et la demande. Eu égard au tassement des prix, les acquéreurs de 2007, aujourd’hui vendeurs, perdent systématiquement leur mise de départ. A l’époque, on ciblait un environnement et une adresse de standing ; désormais, on est vigilent quant aux finitions et au confort de vie généré. Les artères ponctuées de maisons, accessibles à pied depuis le cœur historique et la gare, remportent toujours un franc succès. Malheureusement, la denrée est rare.
« Bourgoin-Jallieu jouit d’une situation centrale entre Grenoble, Lyon et Chambéry et s’inscrit comme une solution naturelle aux besoins des couples contraints de se partager entre deux bassins d’emplois », commente Sébastien Ferry d’Immobilier Centre Investissement. Un trois-pièces se négocie 110-170.000 €, en fonction de l’état, de la situation et des commodités, une construction individuelle de type 4, 185-240.000 €. Le marché est stable et l’équilibre entre les biens disponibles en fichier et les attentes de la clientèle, acceptable. A partir du moment où les références sont affichées au juste prix elles bénéficient d’un délai de vente tout à fait correct. Cernée de communes rurales où il fait bon vivre, d’espaces bucoliques et paisibles, Bourgoin présente un cocktail conforme aux aspirations des actuels acheteurs, entre le confort de la ville et le charme de la campagne.