Le Sud Luberon, un secteur diversifié

Les néophytes assimilent l’adresse à Lourmarin. Une approche réductrice au regard de la diversité des villages qui la composent. Le sud Luberon fait la part belle à la garrigue, aux terres cultivées, aux oliveraies et aux vallons auréolés de cours d’eau. Une terre-carte postale que se disputent actifs locaux et résidents secondaires en quête de qualité de vie.

Relevant du Parc Naturel Régional du Luberon, le Sud Luberon possède de nombreux atouts, à commencer par des paysages bucoliques et un climat généreux, à l’extrême sud-est du Vaucluse non loin de la Durance. 22 communes et 53.000 habitants, il s’anime entre les Alpes-de-Haute-Provence, les Bouches-du-Rhône et le Var. Lourmarin surfe sur son succès touristique. Depuis son piton rocheux, Lauris offre des situations dominantes, quand les familles apprécient les établissements scolaires jusqu’au collège, les services et commerces de proximité de La Tour-d’Aigues, également réputée pour ses champs de vignes.

« La proximité d’Aix-en-Provence, un bassin de vie et d’emplois que l’on rejoint en 30 mn de voiture, constitue un atout de poids. A mettre en perspective avec l’attractivité naturelle de l’adresse. Aussi dynamiques qu’agréables, les villages du Sud Luberon cristallisent l’engouement des adeptes du retour à une dimension humaine et à des liens conviviaux », commente Sophie Esposito de l’Agence Bonpré. 70 % des transactions enregistrées sur La Tour-d’Aigues, Cucuron et même Lourmarin concernent la résidence principale. La majorité n’excède pas 320.000 €, la somme requise pour une villa de trois chambres en bon état sur une parcelle de 1000 m2. La maison de village de deux chambres, sans extérieur et à rafraîchir, démarre à 150.000 €. « Les résidents secondaires, des Parisiens mus par l’effet gare TGV mais aussi des Belges, des Hollandais et des Allemands, injectent dans leur villégiature de 200.000 € - le montant exigé en échange d’une maison de village avec sortie - à 1,6 M € - l’enveloppe nécessaire à l’acquisition d’un mas de 300 m2 sur un terrain de 1 ha, agrémenté d’une piscine et d’un court de tennis », précise Andréa Peix. Ces clients ne s’inscrivent pas dans la même logique que les férus de Gordes. Ils recherchent la simplicité et la discrétion. Si elles sont moins nombreuses, les visites sont aussi plus qualifiées. Sur dix compromis signés à l’agence, seulement trois acheteurs ont recours à un financement bancaire.

Christine Petrosino de Janssens Immobilier travaille le marché du secondaire, alimenté à part égale par les Hexagonaux et les étrangers. Leur intérêt porte sur les villages touristiques, Lourmarin, Cucuron et Ansouis, lorsque les autochtones optent, généralement, pour la vallée et ses tarifs immobiliers plus attractifs. Sur le créneau des vacances, les maisons de village visées s’accompagnent systématiquement d’un extérieur. Compter 300.000 € pour trois chambres, deux salles de bains et une cour intérieure sur Lauris. Dès que la bâtisse jouit d’une vue dégagée elle est susceptible d’atteindre 400.000 €. Les villas traditionnelles évoluent de 500.000 à 1 M €, la fourchette haute correspondant à 180 m2 habitables, une construction récente, des matériaux nobles et des prestations qualitatives, sur un terrain de 2000 m2 à Lourmarin. 1 M € c’est aussi la somme exigée sur la même commune contre une bastide ou un mas du XVIIe ou du XVIIIe siècle à rénover, soit un ensemble immobilier de 300 m2 sur une parcelle de 1-2 ha. Ce type de référence en parfaite condition peut valoir de 2 à 3 M €. Dans la gamme 800.000-1 M €, le marché se révèle stable et l’engouement des étrangers à la région persiste. Côté vendeurs, l’heure est à la prise de conscience. Beaucoup sont prêts à entendre les professionnels et à réviser leurs prétentions à la baisse.

« De janvier à mai, le marché se montre relativement calme. Depuis, les mouvements s’accélèrent, notamment sur la tranche 400-500.000 €. Parisiens, Suisses et Belges, à quelques années de la retraite, ciblent l’adresse moins ventée et plus tempérée que le nord Luberon », analyse Stéphane Léonard de l’Agence Demontis. Au cours des derniers mois, les appartements et les petites unités individuelles, entre 100.000 et 250.000 €, remportent un certain succès auprès des autochtones. Lourmarin tient toujours le haut de l’affiche, même si la différence avec des villages comme Lauris, une destination de plus en plus prisée, tend à s’atténuer. La diversité de la typologie et de l’offre immobilière permet au sud Luberon de tirer son épingle du jeu.

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