Le sud toulousain

Les villages de l’aire urbaine de la capitale de Haute-Garonne offrent un cadre rural, une qualité de vie non feinte et une grille tarifaire plus ou moins attractive, aux portes des grands bassins d’emplois du département. Les professionnels entrent dans le détail…

A 28 km au sud-ouest de Muret et 49 km de Toulouse, Rieux-Volvestre, bordé à l’ouest par la Garonne, héberge 2400 personnes. Les cultures de céréales restent présentes même si les territoires agricoles ont tendance à s’effacer pour laisser place au résidentiel, en plein essor grâce à la proximité de la Ville Rose. La cité médiévale, qui porte encore les traces architecturales de l’évêché (1317-1801), abrite un pôle santé composé de cabinets médicaux, d’une maison de retraite, de centres spécialisés et d’une pharmacie, ainsi que des infrastructures sportives, parmi lesquelles un terrain de foot, trois courts de tennis et une piscine municipale couverte. Villefranche-de-Lauragais, une ancienne bastide fondée au XIIIe siècle, se trouve sur le tracé de l’autoroute des Deux-Mers (A61) Toulouse-Montpellier et la ligne ferroviaire Bordeaux-Sète. La commune de 4050 âmes réunit des établissements scolaires jusqu’au collège, une clinique et des marchés traditionnels. Portet-sur-Garonne, 9800 habitants, se dresse en banlieue sud de Toulouse, au confluent de l’Ariège et de la Garonne. Traversée par la route d’Espagne et l’autoroute A64, la bourgade est également desservie par le train. Il convient d’évoquer cinq zones principales : le centre, le quartier du Récébédou, Clairfont, le Ramier et la zone commerciale arborant le plus grand hypermarché Carrefour d’Europe avec une surface de 23.000 m2. Les visiteurs apprécient le Musée de la Mémoire, tandis que les adeptes de nature, de faune et de flore plébiscitent le Parc du Confluent.

« A Rieux, la vie associative est dense et la municipalité, dynamique. Y règne un esprit convivial du goût des arrivants », précise Christine Rosso de l’Agence Rosso Christine. 20-30 % des transactions relèvent de la primo-accession. Certains, pourvus d’un budget total de 170.000 €, ciblent les terrains à bâtir, commercialisés de 60.000 à 75.000 €. D’autres, davantage positionnés sur la tranche 120-130.000 €, optent pour des maisons de villages de 90-100 m2, à rénover ou rafraîchir, parfois sans extérieur. Les mutés ou les locaux attirés par les univers bucoliques déboursent, ensuite, 250-270.000 € en échange de villas récentes de 110 m2 sur des parcelles de 800-900 m2 souvent en lotissement. S’ils assurent l’essentiel de l’activité, ils se montrent très exigeants, notamment au niveau de la proximité des centres-bourgs. Ils acceptent de s’éloigner de Toulouse, à 20-25 mn de train, mais pas des commodités. Au-delà de 400.000 €, un segment sollicité beaucoup plus rarement, ils recherchent des bâtisses anciennes ou des fermes de cachet de plus de 170 m2 sur des terrains d’au moins 3000 m2. La qualité de vie constitue une priorité. La crise de 2008 marque un coup d’arrêt et favorise la baisse des prix, tout autant que l’augmentation des délais d’écoulement. Aujourd’hui encore, l’activité, particulièrement réactive à l’actualité nationale et internationale, est soumise à de fortes fluctuations.

« Vallonné à souhait, le Lauragais décline des paysages de toute beauté. Villefranche, sis à 35 km de la préfecture de Haute-Garonne, bénéficie d’une sortie autoroute. La voie, fluide en toute circonstance, permet d’atteindre la rocade en seulement 12 mn. 70 % des acquéreurs travaillent d’ailleurs au sein de la Cité des Violettes. L’attractivité des prix observée sur la troisième couronne est, de leur point de vue, un argument de poids », décrit Virginie Momi de Sogil Immobilier. La typologie de produits se révèle assez large, en dépit d’un segment collectif marginal. La maison de village - 100 m2 restaurés, prolongés par une cour ou un jardinet - tourne autour de 220.000 €, lorsque la villa de quatre ou cinq pièces et son jardin de 2000-2500 m2 se négocie à partir de 250.000 €. Les deux références sont les plus demandées et aussi les plus représentées dans les tablettes. Les corps de ferme lauragais demeurent une spécificité de la région. En général, ils développent 300 m2 sur des terrains de 1 ha et oscillent, selon la qualité de la rénovation et le secteur géographique, de 600.000 à 1 M €. L’annonce des nouvelles dispositions en matière de plus-value a eu pour effet quasi immédiat l’introduction de biens parfaitement positionnés en termes de valeurs. Du coup, la clientèle acheteuse suit, mue par des taux d’intérêt relativement intéressants et la possibilité de pouvoir prétendre au PTZ. Les cinq dernières ventes orchestrées par Sogil concernent des terrains à 90.000 € et des villas aux environs de 260.000 €.

« Limitrophe du futur Canceropole, Portet-sur-Garonne reste proche de la station de métro toulousaine -Basso-Cambo. Les bus de ville du Capitole rallient la commune bucolique située en première couronne », soulignent Josiane Soulié, Lucien Bar et Olivier Lefevre de Legran Immobilier. La clientèle se compose de cadres, d’ingénieurs, professions libérales et d’employés du tertiaire. Un simple pavillon de 100 m2 sur 500-700 m2 vaut 280.000 €. Dès que l’on s’éloigne d’une quinzaine de kilomètres, on peut trouver une référence équivalente à 30.000 € de moins. La spécialiste évoque la signature récente d’une demeure de 180 m2 sur une parcelle de 600 m2, près de la zone commerciale, obtenue par des actifs de Toulouse moyennant 400.000 €. Le ticket d’entrée avoisine 200.000 € du côté des mitoyennes de Récébédou. Portet-village, Ramier et Clairfont, caractérisés par des paysages en bordure de fleuve des plus qualitatifs, remportent, en revanche, un franc succès. Malheureusement, les vendeurs tardent à revoir leur prétention à la baisse, d’où un manque certain de fluidité dans les transactions.

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