Les appartements de charme de l’hypercentre toulousain

Traversant les époques et les styles architecturaux avec élégance, le centre historique de Toulouse recèle des appartements aux charmes ravageurs. Coups de cœur en perspective, même si les prix sont relativement élevés.

De la hauteur sous plafond, du parquet Versailles, des briques apparentes et des cheminées anciennes : voilà ce que propose le portefeuille de Jean-Romain Riveyran, responsable du cabinet Habitat Communication, dans l’hypercentre toulousain. Spécialiste de l’habitat ancien de caractère (maisons de maître, appartements style Napoléon III, XVIIe et XVIIIe siècles) sur Toulouse et sa région depuis 25 ans, le professionnel résume : « Vendre de l’ancien, c’est vendre de l’émotion ». Ce qui a un prix : « Alors que les tarifs avoisinent ici les 3500 €/m2, nos biens oscillent plutôt entre 4000 et 5000 €/m2, voire plus en fonction du cachet et de la rareté du produit ». Pour exemple, cette chartreuse de 170 m2 située dans un prestigieux hôtel particulier du quartier Saint-Etienne, rénovée en respectant le cachets ancien et historique du bâtiment, et vendue 1 M €. Ou encore cet appartement de près de 200 m2 dans un autre hôtel particulier de Saint-Etienne, avec menuiseries, huisseries, parquets anciens et cheminées en marbre, négocié à 735.000 €. « Nous sommes également sur le point de vendre un produit rare et atypique : un appartement en rez-de-chaussée de 85 m2, disposant d’une cour privative de 70 m2 et notamment de moulures au plafond et de tomettes, à 330.000 €. » Dans ces conditions, les primo-accédants ne représentent qu’environ 15 % de la clientèle du cabinet Habitat Communication. « Mais nos acquéreurs n’ont pas de profil particulier. Seulement un point commun : avoir eu le coup de coeur. »

Marc Cellura, responsable de RBI/Immozen depuis 2001, est spécialisé dans le bel immobilier (appartements anciens, maisons de ville et de village, domaines, demeures de maître, hôtels particuliers, manoirs) sur Toulouse et ses environs : « Pour les appartements de charme du centre-ville, que nous vendons souvent en confidentialité, les prix d’affiche varient de 4500 €/m2 à 5500 €/m2. Nous venons de négocier un T3 de 102 m2 avec garage dans un hôtel particulier à 4460 €/m2. Quant aux surfaces que nous présentons habituellement, elles vont de 100 à plus de 500 m2 ». Concernant les grands volumes, les tarifs peuvent être très différents et offrent parfois de belles opportunités : « Nous commercialisons actuellement deux très beaux appartements, un élégant Haussmannien de 210 m2 et un noble très raffiné de 350 m2, tous deux autour de 5000 €/m2, ainsi qu’en exclusivité, un vaste appartement atypique de 520 m2 à 980.000 €, soit 1880 €/m2 ». Les fichiers de l’agence se composent de chefs d’entreprise et de professions libérales, pour la plupart déjà implantés mais aussi fraichement mutés, aussi bien que de personnes proches de la retraite, par exemple, qui ont un pouvoir d’achat et souhaitent se faire plaisir. « Ces dernières se sont souvent séparées d’une maison de campagne pour réinvestir dans la belle pierre toulousaine. »

Anne de la Sauzay est directrice gérante des agences Mercure Toulouse-Midi-Pyrénées. Deux agences aux optiques différentes et complémentaires : la première, la plus vieille agence toulousaine (créée en 1936), est orientée vers l’immobilier rural (belles demeures, châteaux, maisons de caractère et propriétés rurales) sur Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Périgord, tandis que la seconde est orientée vers l’immobilier urbain (appartements de prestige, immeubles et maisons en centre-ville) sur Toulouse et 25 km aux alentours. « Dans le centre historique (Saint-Etienne, Les Carmes et la Dalbade), nos clients recherchent de grandes surfaces (entre 100 et 300 m2), du caractère ou de belles rénovations, de la luminosité, du calme, une terrasse, un ascenseur, un parking et la proximité des commodités. Des produits qui se font aujourd’hui rares dans les quartiers cotés, surtout sur le haut de gamme. Beaucoup rêvent d’un appartement à Saint-Etienne avec terrasse et garage : il s’agit de biens exceptionnels qui s’arrachent, à l’image de cet appartement duplex T6 de 155 m2 avec une terrasse de 15 m2 situé Place Sainte-Scarbes et vendu en une semaine à 790.000 €. » La professionnelle constate par ailleurs pour ce premier trimestre 2014 une hausse du prix moyen des appartements commercialisés par Mercure, passé à 816.000 € contre 790.000 € en 2013, avec un mètre carré moyen actuellement à 4672 € (contre 3900 €). Parmi ses dernières transactions, elle évoque un bel appartement à François-Verdier de près de 200 m2, alliant éléments de caractère et confort d’une rénovation de standing, négocié à 1.092.000 €, et un ensemble immobilier à Saint-Etienne, comprenant un appartement principal de 170 m2 et deux petits appartements à rénover, vendu 773.000 €. « Nous sommes sollicités par quelques Toulousains mais notre clientèle compte surtout des personnes mutées : des Parisiens, bien sûr, et des personnes venant de toute la France, ainsi que quelques Européens. Elles sont cadres supérieurs, chefs d’entreprise, professions libérales et retraitées de 40 à 65 ans. »

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