Les biens immobiliers de prestige à Toulouse

Dotée d’un élégant centre historique et d’agréables quartiers résidentiels, la dynamique Toulouse voit son marché de l’immobilier haut de gamme être particulièrement convoité. Quelles prestations ? Quelles surfaces ? Quels secteurs ? Ou encore quels prix ?

Pour entrer dans la « catégorie prestige », « un bien doit comporter des éléments architecturaux de caractère, des prestations de grande qualité et une situation remarquable », estiment Marie Charles et Didier Reine, respectivement responsable immobilier ancien et responsable gestion de Propriété Privée - Groupe OFI. « Fondées en 1995 dans le quartier toulousain de Saint-Etienne et en 2012 dans le centre bordelais, nos deux agences proposent la transaction en centre-ville et 1e couronne, la location et la gestion personnalisée sur un créneau moyen et haut de gamme. » A Toulouse, « ce marché de niche qui fait preuve d’une relative stabilité se concentre principalement à Saint-Etienne, Les Carmes et Ozenne pour les appartements, et aux Chalets, au Busca et sur la Côte Pavée pour les maisons ». Les prix ? « Entre 4500 et 5500 €/m2. » Pour exemple, les professionnels ont récemment commercialisé un appartement rue Ozenne de près de 120 m2 avec ascenseur à 625.000 €, un autre appartement, au sein d’un hôtel particulier du quartier des Antiquaires, de 210 m2 (à rénover) avec garage à 677.000 €, ainsi qu’une toulousaine entièrement rénovée dans le quartier des Amidonniers de 185 m2 avec dépendances à 850.000 €. « Ces produits essentiellement destinés à la résidence principale sont recherchés par des séniors souhaitant se rapprocher du centre et des professions libérales. Il s’agit de clients exigeants en quête de raretés et des meilleures prestations - ascenseur, parking, sortie… »

Laure Boudé, directrice commerciale de Eurim Immobilier, confirme l’importance du stationnement et de l’ascenseur : « Ces prestations, rares en centre-ville, font grimper les prix des biens. Et pourtant, elles sont particulièrement prisées ». Créée en 1999, l’agence spécialisée haut de gamme sur Toulouse et ses environs, voire ailleurs en France selon les requêtes des clients (Biarritz, Paris…), intervient notamment à Saint-Etienne et aux Carmes : « Dans ce secteur calme et agréable à vivre, les tarifs oscillent entre 4000 et 5500 €/m2, et même parfois plus de 6000 €/m2 pour les produits d’exception. Nous avons par exemple dernièrement vendu un T3 de 100 m2 doté d’une terrasse avec vue dégagée, d’un parking et d’un ascenseur à 6300 €/m2 ». Autre bien de prestige actuellement en portefeuille : dans un hôtel particulier classé des Carmes, un appartement de près de 160 m2 à 735.000 €. « Les demandes portent majoritairement sur la résidence principale, les investisseurs recherchant des surfaces et des prestations plus modestes. Difficiles à satisfaire, les acquéreurs sont principalement des personnes d’un certain âge aux moyens conséquents qui ont souvent préalablement vendu une maison à l’extérieur de la ville. » Selon Laure Boudé, ce marché où les demandes sont bien supérieures aux offres affiche des prix très stables.

« Le caractère d’exception d’un bien provient de sa rareté, sa situation, son environnement, ses volumes, son architecture, son terrain… Mais également de l’appréciation de chacun : selon la personnalité et la nationalité du client, ce sera un appartement haut de gamme, un hôtel particulier, une luxueuse villa ou une propriété historique cossue » : voilà comment Anne de la Sauzay, directrice gérante des agences Mercure Toulouse-Midi-Pyrénées, définit le prestige toulousain. Elle est à la tête de deux cabinets : l’un spécialisé dans l’immobilier rural de charme (la plus ancienne agence toulousaine fondée en 1936), et l’autre orienté vers l’immobilier urbain de caractère et de prestige sur les quartiers les plus côtés (le cœur historique, Les Chalets, Le Busca et la Côte Pavée). « Concernant le centre de Toulouse, notre clientèle composée de professions libérales, cadres supérieurs, industriels, hommes d’affaires internationaux et retraités en majorité français compte aussi quelques Américains, Anglais, Allemands, Belges et Hollandais. Elle convoite l’authenticité et le charme de quartiers comme la Côte Pavée et ses maisons avec jardin à deux pas du centre, ou les incontournables Saint-Etienne, Le Busca et les Chalets. » A titre d’exemple, une maison de ville de 200 m2 habitables avec jardin et garage a récemment trouvé acquéreur au Busca pour 870.000 €, ainsi qu’un appartement de plus de 165 m2 avec terrasse de 85 m2, vue Garonne, garage et parking à 1.170.000 €. « Le marché du luxe reste ici bien plus abordable que celui de Paris ou Biarritz, pour ne citer qu’eux, avec une fourchette de prix allant de 3600 à plus de 5000 €/m2. L’essentiel de l’offre se situe entre 600.000 et 1,2 M €. Au-delà, une dizaine de biens grimpent jusqu’à 2 M €. » Dans le contexte actuel, « l’acquisition d’un produit d’exception représente le meilleur investissement possible, sans même parler de la valeur patrimoniale indéniable », rappelle en outre Anne de la Sauzay.