Les demeures de charme en Midi-Pyrénées
Yann Cohignac - 23 décembre 2015
Avec son riche patrimoine architectural et ses nombreuses adresses de caractère, la région Midi-Pyrénées n’est pas avare en demeures de charme. De quels biens se compose l’offre ? Quels sont les prix ? Comment se porte ce marché ? Et qui sont les acquéreurs ?
Spécialisé dans l’immobilier de prestige et de charme dans toute la France, le Groupe Mercure, dont le siège est établi sur la célèbre place Wilson à Toulouse depuis 1936, propose dans l’ensemble de la région Midi-Pyrénées une grande diversité de biens allant de la fermette au château en passant par la maison de maître et la maison de village de caractère : « Leurs prix oscillent en fonction des prestations offertes et des travaux à réaliser entre 250.000 et 2 M €. Il s’agit d’un marché de niche dans lequel la détermination du juste prix est délicate. Les professionnels qui ont pour mission d’évaluer ce type de biens doivent être pleinement qualifiés, ce qui est le cas de nos experts », expose Anne de la Sauzay, directrice gérante des agences Mercure Toulouse-Midi-Pyrénées. « Très recherchées, les demeures qui offrent à la fois un bel environnement, une authenticité et une rénovation de qualité sachant allier la préservation des éléments de caractère et le confort moderne sont rares. Mais notre catalogue contient de nombreux biens qui correspondent à ce type de demandes. Et pour ceux qui sont prêts à effectuer des travaux, il existe de belles opportunités. Par ailleurs, plus on s’éloigne de Toulouse, plus le choix est important et moins les prix sont élevés. » La clientèle se compose de cadres supérieurs, professions libérales et retraités, ainsi que d’étrangers (Britanniques, Belges, Espagnols, Allemands et Américains). A titre d’exemple, le Groupe Mercure a récemment vendu trois maisons de maître du XIXe siècle rénovées : la première, à Toulouse, affiche environ 300 m2 habitables sur 2200 m2 de terrain pour moins d’1 M € ; la seconde, à Balma, recèle près de 500 m2 sur un parc de 5 ha pour 935.000 € ; quant à la troisième, à Buzet-sur-Tarn, elle bénéficie de plus de 330 m2 sur un hectare de parc pour 535.000 €.
« Les demeures de charme de notre région telles que les maisons de maître disposent souvent d’une surface habitable avoisinant les 200 m2, voire davantage, de belles dépendances et d’un terrain compris entre 3000 m2 et un hectare. Mais il peut également s’agir de biens plus petits aux prestations anciennes conservées bâtis dans un cadre privilégié avec de jolies vues », livrent Catherine Ciamborrani et Laurent Ferrieres, directeurs associés de Quint Immobilier, agence créée à Quint-Fonsegrives en 2013 uniquement présente sur Internet couvrant le sud-est de la 1e couronne toulousaine immédiate, le Lauragais et Toulouse centre. « Quelques-uns de ces produits pour lesquels les visites sont fréquentes se situent dans Toulouse intramuros. Pour environ 450 m2 habitables sur près de 4000 m2 de terrain, il faut alors compter dans les 2 M €. Mais l’essentiel de l’offre se trouve entre 5 et 25 km du centre de l’agglomération et dans le Lauragais. Notre agence en propose notamment à Quint-Fonsegrives, Verfeil, Castanet-Tolosan, Caraman, Sainte-Foy-d’Aigrefeuille ou encore Lanta. A plus de 20 km de la ville rose, les prix tournent autour de 650.000 € et ont parfois tendance à légèrement baisser. Sur la 1e couronne immédiate, ils sont en revanche très stables et peuvent atteindre jusqu’à 1,5 M €. » Sur ce marché, les clients sont de jeunes retraités désirant s’éloigner du centre de Toulouse, des cadres supérieurs ou professions libérales et des personnes souhaitant lancer une activité de chambres d’hôtes ou un petit complexe hôtelier. Parmi ses ventes récentes, Quint Immobilier compte un prieuré entièrement restauré d’environ 500 m2 sur 1000 m2 de terrain à près de 900.000 € (10 minutes de l’aéroport de Toulouse et 15 minutes du centre-ville) et une maison contemporaine de 240 m2 sur 2500 m2 avec vue sur les Pyrénées à 720.000 € (moins de 10 km de Toulouse).
Gérant de ABI Agence Bourdarios Immobilier, Charles-Henri Bourdarios est de son côté installé à Montauban depuis 2003. Son agence est spécialisée dans les biens anciens de caractère (milieu et haut de gamme) et couvre un large secteur compris entre le nord de Toulouse, l’ouest de Gaillac, le sud de Cahors et l’est de Villeneuve-sur-Lot : « Concernant les demeures de charme, on trouve ici des maisons de maître, nombre de propriétés rurales très typiques, quelques castelets et châteaux et de séduisantes villas contemporaines. Se situant en majorité à l’extérieur des zones urbanisées, ces biens présentent notamment l’avantage d’être bien plus accessibles qu’en Dordogne, en Aquitaine ou dans les environs de Toulouse et d’Albi. Une charmante maison rénovée aux surfaces modestes peut en effet se vendre localement à partir de 200.000 € ». Selon le professionnel, l’offre en produits très abordables a toutefois aujourd’hui tendance à se réduire, les prix se stabilisant à la faveur d’une réelle reprise du marché. La demande évolue d’ailleurs avec l’arrivée de budgets plus importants, comme en témoigne l’une des dernières transactions : une grande maison bourgeoise de huit chambres avec une ancienne métairie et piscine à 600.000 €. La clientèle ? « Nombreux sont les métropolitains qui préparent leur retraite à la campagne. Et il y a un retour marqué des étrangers. »