Les maisons de Nîmes et sa campagne

La cité aux sept collines reste l’une des villes les plus abordables du sud de la France. Sur la voie romaine Domitia, la préfecture du Gard s’épanouit à 32 km d’Arles, 44 km d’Avignon et 54 km de Montpellier. Véritable carrefour d’influences romaine, hispanique, camarguaise, cévenole, languedocienne et provençale, Nîmes s’anime au centre d’un espace bucolique, qui ne manque pas d’attrait.

Deux millénaires d’une histoire haute en couleurs... La capitale gardoise abrite 146.000 habitants, quand la communauté d’agglomération, composée de 22 entités, héberge 236.000 personnes. La mise en place du TGV en 2001 dope la demande et par là-même la population, qui s’accroît de 8 % en intramuros. Nîmes ne se contente pas de son patrimoine architectural et de sa qualité de vie pour développer son attractivité. L’accent est mis sur les nanotechnologies et l’informatique pour séduire les entreprises, quand le pôle étudiant est, également, stimulé. Actifs et retraités, autochtones et résidents secondaires se partagent le marché de la maison individuelle.

« La véritable difficulté sur le segment individuel neuf tient au passage à la RT 2012, qui s’est clairement traduit par une hausse des coûts de construction et un tassement naturel de la demande en janvier et février 2013 », introduisent Cyril Florac et André Marthan de M.A.T., constructeur de maisons. Maintenant, le besoin en logements demeure constant. Dans le Gard, le panier moyen avoisine 190.000 €. L’enveloppe comprend l’achat du terrain, la construction et les frais de notaire. Sur Nîmes même, une parcelle nue se négocie, dans une zone à 2000, de 180.000 à 230.000 €. Dès que l’on quitte la préfecture, dans un rayon de 15 km, les prix reculent. A titre d’exemple, 600 m2 attachés à une surface de plancher de 180 m2 maximum valent 130.000 € à Manduel, 387 m2 en lotissement, 92.800 € sur Beauvoisin. A 190.000 € de budget on trouve encore des solutions. En dessous, cela devient compliqué. Concrètement, une unité de 88 m2, trois chambres, salles de bains et sanitaires équipés, démarre à 88.000 € hors achat de foncier. Seulement 30 % des ventes de maisons neuves atteignent ou dépassent 150.000 € toujours sans la parcelle. La différence permet de jouer sur la surface et l’architecture plus que sur les prestations. Dans la catégorie, la part des étrangers au département en résidence secondaire est anecdotique. La clientèle est quasi exclusivement issue du cru, active ou à la retraite. La tendance n’est clairement pas à la baisse du foncier, mais davantage au morcellement parcellaire. Si la demande de permis de construire est en recul, les professionnels trouvent leur salut dans le redéploiement commercial, le développement de réseaux et la multiplication des axes et des modes de communication.

Serge Dujardin, directeur de l’Agence Prestige International, et Sandrine Sanchez, collaboratrice commerciale, sont établis à Saint-Gilles, en Camargue, à très précisément 15 mn de Nîmes et d’Arles. Le site draine deux types de clients : des Parisiens, des Belges, des Suisses et des Luxembourgeois, attirés par le folklore de la destination. Pourvus d’un budget de 300.000 à 500.000 € en villégiature, ils ciblent les biens de caractère, à l’instar de cette vigneronne de 250 m2, entièrement rénovée, sur une parcelle de 800 m2, à 445.000 €. Les retraités, originaires du département ou de la moitié nord de la France, injectent de 200.000 à 300.000 € dans leur logement. Contre 230.000 €, ils obtiennent un pavillon lambda de 80 m2 habitables sur 300 m2. Au-delà, ils gagnent en surface comme en prestations. Les primo-accédants, capables de débourser 80-150.000 € et d’assumer la réalisation de certains travaux, sont à la peine, impactant par là même l’activité. Il semblerait, en effet, que les banques recommencent à durcir le ton. A titre d’exemple, un acheteur disposé à cibler un bien moyennant 97.000 €, riche d’un apport de près de 10 % et d’un salaire mensuel net de 1400 €, s’est vu récemment refuser un prêt. Sur les entrées de gamme, le secteur se révèle moins cher que Nîmes et nettement inférieur à La Vaunage.

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