Maussane et Saint-Rémy

Radia Amar - 08 juin 2020

Véritable carte postale de la Provence, la région des Alpilles offre un cadre de vie privilégié aisément accessible en train et en avion. Les acquéreurs ne s’y trompent pas. Ils sont de plus en plus nombreux à s’y établir en résidence semi principale.

Entreprise familiale fondée en 2001, l’agence AJC se consacre à la transaction ainsi qu’à la gestion et la location dans la région de Saint-Rémy-de-Provence. Julia Thomassin Braille accueille de nombreux acquéreurs en provenance de grandes agglomérations : « notre région est fort bien desservie par la gare TGV d’Avignon ainsi que l’aéroport Marseille-Provence à Marignane, de sorte que nos clients sont souvent en quête d’une résidence ayant vocation à accueillir leur famille afin de profiter de l’art de vivre et de la beauté des paysages provençaux tout au long de l’année. » Sur ce marché, les biens les plus recherchés sont les vastes demeures de quatre à cinq chambres avec un jardin, à proximité immédiate de Saint Rémy - en particulier celles qui ne requièrent pas de travaux. Pour ce type de propriétés, les budgets s’échelonnent en moyenne de 750.000 à 2 millions d’euros. « La période de confinement a manifestement renforcé l’engouement des acquéreurs pour le Sud de la France et notamment la région des Alpilles » observe la spécialiste. « Le marché est resté dynamique, soutenu par une demande toujours plus forte que l’offre ainsi que des prix qui, à ce stade, ne fléchissent pas : la pierre s’avère plus que jamais une valeur refuge. Et encore plus, sur un territoire tel que le nôtre. »

Spécialiste de la transaction sur le secteur des Alpilles, l’enseigne Colpaert & Wehrle compte deux agences : la première à Maussane-les-Alpilles et la seconde à Eygalières. Selon Cyrille Schiffler, le marché de la région est dominé à 95 % par la résidence secondaire. « La valeur médiane des transactions oscille autour de 1,5 millions d’euros, avec une large faveur pour les biens typiques de la région plutôt que pour les constructions modernes, plus difficiles à vendre. » À Maussane, un tel budget donne accès à une demeure de 200 m2 avec quatre chambres et un terrain d’environ 3.000 m2. « Au cours des dernières années, l’activité a affiché une croissance à deux chiffres, portée par l’attractivité des villages de notre région qui proposent une offre complète et variée en termes de commerces, services et restauration. Dans certaines régions voisines où ce n’est pas le cas, les acquéreurs se font plus rares. Qui a envie de faire 15 km en voiture pour aller chercher son pain ? » Selon le professionnel, la demande a cessé de façon brutale au début du confinement pour reprendre de manière aussi soudaine dès la reprise de l’activité : « nous avons été littéralement assaillis de demandes depuis le 11 mai, en particulier par des citadins qui ne veulent surtout pas revivre un éventuel reconfinement dans un appartement en ville. Dans le contexte actuel, la vie de village reprend tout son sens, notamment dans une région aussi agréable que celle des Alpilles. »