Montauban : un marché actif et prometteur
Yann Cohignac - 24 juin 2015
Evoluant au cœur d’un département verdoyant et ensoleillé, Montauban est une ville dynamique à seulement 30 minutes de Toulouse où il fait bon vivre. Son marché aux prix attractifs bénéficiera aussi de la mise en service d’une LGV après 2020.
Berceau du fameux peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres, Montauban propose grâce à son environnement séduisant et son remarquable patrimoine architectural (plus de quarante monuments classés) une qualité de vie des plus agréables. Ville la plus peuplée du Tarn-et-Garonne avec près de 60.000 habitants, elle dispose également d’infrastructures développées : passage de l’A62 permettant de rallier Toulouse (à environ 50 km) en 30 minutes, gare desservie par le TGV, sept collèges, six lycées, quatre universités, une école de commerce ou encore un centre hospitalier et plusieurs cliniques. Une nouvelle LGV en provenance de Bordeaux desservira par ailleurs Montauban vers 2024, ce qui placera la cité à seulement 2h40 de Paris et 15 minutes de Toulouse et accroîtra encore l’engouement dont elle fait déjà l’objet…
« Le marché montalbanais est actif en raison notamment de prix restés abordables », témoigne en effet Christian Molinari, présent dans l’immobilier local depuis une quarantaine d’années et gérant de L’Adresse Molinari, agence couvrant jusqu’à 20 km aux alentours. « Sur le segment individuel, les tarifs avoisinent en moyenne 1500 €/m2, tandis qu’ils oscillent entre 1300 et 1400 €/m2 sur le segment collectif. » Les appartements les plus convoités sont les T3 en centre-ville avec balcon ou terrasse « permettant de profiter de l’extérieur ». A titre d’exemple, un appartement de 70 m2 avec grande terrasse a récemment trouvé acquéreur pour 90.000 €, alors qu’un autre de 85 m2 avec deux balcons et place de stationnement est actuellement en vente à 115.000 €. « Pour les maisons, qui représentent l’essentiel des transactions, deux types de produits sont plébiscités : le bien à moins d’environ 150.000 €, recherché par les primo-accédants, et la maison plus proche du centre donc plus coûteuse, qui fait généralement l’objet d’une opération de vente/rachat. » Parmi ses clients, Christian Molinari compte également des seniors venus prendre leur retraite et des investisseurs de nouveau intéressés par les immeubles montalbanais. « A noter : les performances énergétiques des logements sont aujourd’hui devenues un véritable critère de sélection. »
Sollicitée par une clientèle identique et confirmant un retour des investisseurs, Régine Raphel Paris est gérante de Guy Hoquet Montauban, agence fondée en 2001 travaillant essentiellement la transaction dans un secteur qui va au sud-ouest jusqu’à Montech, au nord-ouest jusqu’à Lafrançaise et au nord-est jusqu’à Nègrepelisse (De fin juin à fin août, Guy Hoquet proposera une offre particulièrement alléchante pour les moins de 30 ans) : « Pour un T2, il faut ici compter à partir de 60.000 €. Pour un T3, le ticket d’entrée est de 80.000 €. Au-delà, on trouve de beaux appartements avec cachet et surfaces généreuses, notamment dans le centre. Témoins, ces deux produits vendus dernièrement : dans un immeuble des années 1970, 110 m2 avec garage à 140.000 €, et 130 m2 rénovés avec place de parking à 160.000 € ». Concernant les maisons, la professionnelle constate une forte demande sur les maisons de ville : « Les acquéreurs recherchent des T4 si possible de plain-pied avec petit jardin et garage à 160.000 €. Problème : les prix tournent davantage autour de 180.000 €. Aussi, il existe un décalage entre offres des acheteurs et attentes des vendeurs et les négociations peuvent être importantes ». Autrement, des maisons indépendantes de lotissement sont disponibles en périphérie du centre - un T4 de 90 m2 se commercialise par exemple environ 175.000 € - ainsi que des villas plus sophistiquées et des propriétés proposées jusqu’à 500.000 €.
« Après une année 2014 relativement calme, nous observons depuis janvier un véritable regain d’activités », note Charles-Henri Bourdarios, gérant de ABI Agence Bourdarios Immobilier, agence indépendante créée en 2003 dans le quartier de Villebourbon (rive gauche du Tarn) et spécialisée dans les biens anciens de caractère (milieu et haut de gamme). « Cette reprise est liée à la saisonnalité, mais également au retour très notable des primo-accédants : de jeunes couples d’actifs locaux avec parfois un enfant reviennent en effet en nombre, attirés par des prix et des taux d’emprunt bas. Dotés de budgets allant jusqu’à 180.000 € leur permettant de prétendre à des biens à rénover ou de petits produits récents, ils constituent aujourd’hui la majorité des clients. » Dans le secteur de Gasseras, un petit presbytère du XIXe siècle nécessitant un rafraîchissement et comprenant 1600 m2 de terrain a ainsi été acquis il y a peu par des primo-accédants pour 154.000 €. Autre nouvelle tendance : « J’enregistre de plus en plus de demandes pour la construction, notamment de produits éco-conçus tels que les maisons en bois ». En périphérie immédiate de Montauban, dans une zone vallonnée, un terrain diffus de 1600 m2 s’est par exemple récemment vendu 55.000 €. « Le centre-ville, où les maisons sont négociées entre 170.000 et 220.000 €, reste en outre très prisé. »