Montpellier : un marché immobilier attrayant
Yann Cohignac - 07 mai 2014
Constamment en mouvement, la huitième ville de France (environ 265.000 habitants) cumule les avantages en termes de services et d’infrastructures. Résultats : un marché attrayant et des prix relativement stables.
Idéalement située à 10 km de la mer Méditerranée, Montpellier est une ville ensoleillée qui gagne sans cesse en population depuis une cinquantaine d’années. Et pour cause : la « Surdouée » dispose d’abord d’un réseau de transports en commun des plus efficaces, notamment avec le tramway (quatre lignes en service et deux en projet). La LGV permet en outre de rallier Paris en 3h15 et l’aéroport, millionnaire en passagers, propose des vols partout en Europe. Autre atout : la présence de sept hôpitaux et cliniques qui constituent un pôle de santé performant. Mais la grande particularité de Montpellier, c’est sa vie étudiante : avec ses établissements de renom (la faculté de médecine est par exemple la plus ancienne du monde) et ses 55.000 étudiants (21 % de la population), il s’agit de la seconde ville universitaire de France (après Poitiers). Enfin, la cité abrite un patrimoine architectural composé de plus de cent édifices classés ou inscrits Monuments historiques, notamment dans le centre médiéval de l’Ecusson.
« Ces arguments et cette vitalité font de Montpellier un marché stable, ce qui n’est pas le cas des départements voisins, où les prix baissent », constate Jérémie Gouveia, responsable commercial pour Immobis, agence familiale installée sur la Place de la Comédie (lieu central de la ville) depuis 1981. Pour un studio ou un T1 montpelliérain, il faut compter entre 65.000 et 90.000 € (cela dépend de la proximité de l’Ecusson), tandis qu’un T2 se vend entre 90.000 et 160.000 €. Pour un T3, le tarif oscille entre 160.000 et 280.000 €. Quant au T4, il se négocie au-delà de cette dernière fourchette. « Sur le segment individuel, les plus petits biens varient entre 300.000 et 350.000 €, alors que les plus chers affichent entre 800.000 et 1,2 M €. » Selon l’agent immobilier, les produits dotés du cachet de l’ancien sont les plus recherchés. « Ceux offrant de l’intimité ou ayant un extérieur sont également très demandés. » A l’inverse, il est plus difficile de trouver acquéreur pour les biens vendus entre 250.000 et 350.000 €. La clientèle d’Immobis est très diversifiée : elle se compose principalement de cadres, d’employés et de retraités en quête d’une résidence principale.
Maryse Rambier est responsable transactions du groupe Rambier Immobilier, créé en 1969 et établi au nord de Montpellier. Son portefeuille contient notamment des F2 neufs à partir de 134.000 €, des maisons d’architecte T4 neuves et de plain-pied (environ 90 m2 habitables) dans une résidence sécurisée à 264.000 et 269.000 €, ou encore une villa contemporaine cinq-pièces sur 1600 m2 de terrain à 695.000 € (à moins de 10 kilomètres au nord de Montpellier). Ses dernières ventes : un appartement sis avenue d’Assas de 88 m2 à 212.000 € et une villa à 15 minutes au nord de Montpellier de 180 m2 sur 1600 m2 de terrain, avec travaux à prévoir, à 380.000 €. « Les acquéreurs attachent aujourd’hui beaucoup d’importante à la conception et à la situation du bien », souligne Maryse Rambier. La majorité de ses clients disposent d’un budget avoisinant les 300.000 €, « mais les demandes peuvent grimper jusqu’à 1,3 M € ». Rambier Immobilier est par ailleurs spécialisé dans le foncier : « Nous avons été les premiers lotisseurs de la ville et nous commercialisons encore aujourd’hui de nombreux terrains constructibles du Vaucluse jusqu’à la limite de l’Espagne, ce qui attire les primo-accédants. Pour exemple, nous proposons actuellement un lot de 589 m2 située à 10 minutes au nord-ouest de Montpellier à 149.000 € et une parcelle exceptionnelle de 2000 m2 à 480.000 € ».