Nice : expansion et contrastes

Principale métropole de la Côte d’Azur, Nice confirme plus que jamais son attractivité auprès d’une clientèle d’une grande diversité, en quête de résidences principales aussi bien que de lieux de villégiature.

Inaugurée en 1982 à Nice, la première agence ouverte par Benjamin Mondou est devenue le Groupe Century 21 Lafage Transactions qui rassemble aujourd’hui huit agences couvrant l’ensemble des métiers de l’immobilier sur la Côte d’Azur. « Le marché niçois est un marché en pleine expansion grâce, notamment, aux nombreux travaux et aménagements qui ont rendu la ville encore plus attractive, à l’image de la Coulée Verte, du tramway, de la rénovation du quartier de la Libération et de l’actuel projet de refonte du secteur de la gare » constate Benjamin Mondou. « Beaucoup de Français et d’étrangers veulent investir à Nice, que ce soit pour y acquérir une résidence principale, un commerce, une résidence secondaire ou encore un bien à usage locatif. » Si les prix s’avèrent stables, la demande croît de façon significative dans les quartiers du port, du Carré d’Or et de la Libération, tandis que les taux d’emprunts incitent de nombreux locataires à devenir propriétaires. « À titre d’exemple, nous avons récemment vendu à des Suédois un deux pièces dans le quartier port : 36 m2, en parfait état et offrant une petite vue sur la mer pour 285.000 €. Pour un Niçois, ce prix peut paraître élevé mais ce bien correspondait en tous points à leurs critères en termes d’emplacement, de proximité avec les commerces, les activités culturelles et la ligne de tramway qui conduit à l’aéroport. Dans le quartier de la Libération, nous avons également vendu un beau trois pièces à une famille locale qui souhaitait bénéficier du dynamisme de ce quartier pour 450.000 €. »

Incarnant la troisième génération d’agents immobiliers au sein d’une famille de fins connaisseurs du marché azuréen, Philippe Calosso dirige Nice Agency, établie au cœur de la ville. « Aujourd’hui, notre clientèle d’acquéreurs est à 80 % française et fait preuve d’un fort engouement pour les quartiers de la Libération et de Riquier, grâce notamment au tramway qui a désenclavé certains secteurs excentrés. » Le spécialiste constate que les biens disponibles à la vente s’avèrent insuffisants pour faire face à la demande soutenue, impactant les prix à la hausse : « les particuliers font le choix de vendre eux-mêmes leurs biens sans faire appel à un professionnel et bien souvent, ils surestiment la valeur de leur maison ou de leur appartement. Ce calcul, qui vise à économiser les frais d’agence, s’avère contre-productif car leur bien ne trouve pas acquéreur, reste trop longtemps sur le marché et par conséquent se dévalue. » Ceci étant, les biens correctement évalués et affichés au juste prix se vendent sous de brefs délais, à l’image de ce quatre pièces de 95 m2 récemment vendu par Nice Agency pour 345.000 €.

Spécialiste de la transaction, Jean Bozec dirige l’agence Sesam’Immobilier établie à Nice depuis 31 ans. « Depuis une dizaine d’années, les prix demeurent relativement stables, hormis dans certains quartiers. Le marché de la villa se renouvelle peu sur Nice : il y a peu de terrains à bâtir avec un nombre très restreint de nouvelles constructions, de sorte que ce marché est centré sur la revente » précise le spécialiste. Bien que très apprécié des Niçois, le secteur du Mont-Boron attire majoritairement une clientèle étrangère avec des prix à plusieurs millions d’euros. Dans les quartiers proches des commodités (Cimiez, quartier des Poètes, Chambrun, bas de Fabron...) les prix, sauf exception, vont de 600.000 à 2 M €. On retrouve cette fourchette de prix sur les collines proches du centre-ville (Rimiez, Gairaut, Pessicart, Saint-Pancrace, Saint-Pierre de Féric, haut de Fabron, Saint-Roman de Bellet, Saint-Antoine de Ginestière...). Les villas sur les collines peuvent bénéficier de terrains plus grands avec piscine et vue mer. La distance par rapport au centre-ville a un impact majeur sur les prix des maisons. « Pour les appartements, en plein centre de Nice et à proximité immédiate de la mer, les prix peuvent atteindre 10.000 €/m2, voire davantage pour un bien qui offre une vue dégagée sur la mer ou sur la Coulée Verte. » C’est également le cas pour le Mont Boron. Le secteur Garibaldi confirme sa popularité auprès des acquéreurs, ainsi que celui de la Libération depuis la ligne 1 du tramway et la rénovation de la gare du Sud. Dans les autres quartiers de Nice les prix sont plutôt dans une fourchette de 3.000 à 5.000 €/m2, sauf exception.