Saint-Cyprien, le premier port du golfe du Lion

L’une des sept stations balnéaires du 66 construites dans les années 1960, au sud-est de Perpignan, non loin de l’étang de Canet-en-Roussillon, s’inscrit aujourd’hui comme le troisième port de plaisance d’Europe. Résidents permanents et occasionnels apprécient les six kilomètres de plage de sable, le golf international, Le Grand Stade les Capellans et le centre équestre.

De 10.300 occupants en basse saison, la commune résolument tournée vers le tourisme passe à 100.000 en été. Abrité par deux jetées, le bassin portuaire accueille 2200 bateaux. La réserve marine de Cerbère-Banyuls se trouve à 7 miles, les gares de Perpignan, à 18 km, d’Argelès, à 11 km, et d’Elme, à 5 km. La Ryanair dessert les aéroports de la capitale des Pyrénées-Orientales et de Gérone. Saint-Cyprien collectionne les labels : Deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris, Pavillon bleu, Qualité tourisme et Famille plus. Les quadras et quinquagénaires représentent plus de 23 % des habitants.

« La localité arbore trois secteurs principaux : l’environnement du golf caractérisé par ses belles villas, le centre-ville prisé par les acheteurs extérieurs au département et le sud avec ses plages et sa marina, plébiscitées par les familles friandes de tranquillité », décrit Muriel Vidal de l’agence éponyme. « La clientèle de Saint-Cyprien, sise à 35 mn de voiture de la frontière espagnole et à 1h15 des premières stations de ski, est sans doute plus bourgeoise et familiale que celle des cités limitrophes », précise Colette Casanovas de l’Agence du Port. 40 % des acquéreurs, séniors français en quête de soleil ou actifs locaux dans une moindre mesure, visent la résidence principale. Autorisant un pavillon de 70-95 m2 sans vue mer sur une parcelle de 300 m2, leur budget oscille globalement de 200.000 à 300.000 €. La villa orientée sur la Méditerranée démarre à 500.000 €. C’est aussi le point de départ du segment dit haut de gamme, qui témoigne d’une certaine constance malgré la crise. On demande, actuellement, 785.000 € pour 200 m2 habitables sur 2000 m2 agrémentés d’une piscine près des greens. Un penthouse de 200 m2, auxquels s’ajoutent 300 m2 d’extérieur, face à la Grande Bleue flirte avec le million d’euros. Un mas rénové de 400 m2, divisé en plusieurs appartements de standing, atteint 1.030.000 €. Une maison ultra contemporaine de 300 m2 sur le golf vaut 1.280.000 €. Les amateurs de secondaire paient l’adresse de 65.000 à 400.000 €. Généralement, la majorité s’arrête à 200.000 €. La demande de neuf ou de foncier constructible se heurte à une pénurie sévère.

« Le marché se porte bien », reprend Muriel Vidal. Beaucoup préfèrent investir dans la pierre, bien décidés à profiter d’une rentabilité locative et des perspectives de plus-value à terme. La baisse des prix, observée partout à l’exception de la proximité immédiate de la plage, permet de revenir à des barèmes cohérents. Correctement estimé, un produit part dans les trois mois. Convaincue du potentiel de Saint-Cyprien et des infrastructures telles que le golf, les hôtels quatre-étoiles et le port, la professionnelle envisage l’avenir avec sérénité.