Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, des marchés unis

Adresse hautement convoitée, Saint-Jean-de-Luz ne cesse de susciter un engouement croissant de la part d’acquéreurs en quête d’une résidence secondaire ou principale. Face à une offre très étroite, ils sont nombreux à s’intéresser au marché limitrophe de Ciboure. État des lieux.

Partageant la même baie, la même gare et le même code postal, Saint-Jean-de-Luz et Ciboure forment une même agglomération. « De nombreux résidents considèrent que Ciboure est un quartier périphérique de Saint-Jean » confie Philippe Thomine-Desmazures de l’agence Barnes. Toutefois, il convient de ménager quelques susceptibilités. Saint-Jean-de-Luz, avec son charme authentique et son architecture Art Déco demeure le choix numéro un de nombreux acquéreurs. Dans la plupart des cas, Ciboure incarne un excellent marché de repli dans un contexte où l’offre de biens disponibles à Saint-Jean-de-Luz est très étroite. « Tout se vend à Saint-Jean-de-Luz. Les récentes transactions que nous avons orchestrées témoignent que, même lorsqu’un bien pâtit d’une nuisance sonore ou visuelle, il trouve preneur dès lors que son prix tient compte de ses faiblesses ». Les produits sans défaut se négocient à des prix de plus en plus élevés, surtout s’ils possèdent un parking, un atout majeur à Saint-Jean. « Il devient fréquent que des clients nous demandent d’orchestrer la mise en vente de leur bien en “off market”, c’est à dire sans le présenter sur nos réseaux de communication. Pour ce faire, nous organisons des visites grâce à notre fichier de potentiels acquéreurs. À ce jour, nous présentons officiellement une vingtaine de biens sur ce secteur - entre 750.000 et 3,5 M €, mais nous disposons de mandats discrets supplémentaires, dont des produits d’exception à plus de 6 M € » précise le professionnel. « Ciboure devient une sorte de frère jumeau de Saint-Jean, désormais ce marché intéresse la même clientèle » À titre d’exemple de biens de qualité situés à Ciboure, le professionnel évoque la vente récente d’un appartement de 140 m2 situé au sein d’une maison de caractère érigée en première ligne face à la mer. Doté d’un grand balcon, ce duplex traversant abritant 4 chambres et autant de salles de bains vient de se vendre autour de 1,6 M €, soit plus de 11.000 €/m2. « Ciboure permet également de viser des propriétés avec de grands terrains ». En atteste cette ferme de 500 m2 datant du XVIIIe siècle, rénovée dans le respect de ses caractéristiques d’origine. Érigée sur un terrain de 6500 m2, cette demeure abritant 6 chambres et un bureau offre d’agréables vues sur les montagnes. Elle est affichée à 2,7 M €.

« En effet, l’engouement pour Saint-Jean-de-Luz et Ciboure est très soutenu. Ces derniers mois, nous avons constaté un accroissement du nombre d’acheteurs et nous avons orchestré plusieurs ventes après une seule visite » poursuit Caroline Laffontan de l’agence Laffontan Immobilier, experte des biens de charme sur la côte basque depuis 2003. « En provenance de Bordeaux, du grand sud-ouest, de Paris ou étant expatriés, nos clients visent souvent une maison au potentiel d’être soit leur résidence principale, soit une généreuse maison de vacances. De plus en plus de cadres s’installent à l’année sur la côte basque, préférant que leurs familles vivent ici, et privilégiant le télétravail et les déplacements facilités grâce aux TGV » souligne la professionnelle. « Ils disposent fréquemment de budgets en dessous du million d’euros pour des appartements avec terrasse, et entre 1,5 et 1,6 M € pour une maison de 4 à 5 chambres idéalement située dans les secteurs prisés de Saint-Jean-de-Luz : Aice Errota et Sainte-Barbe, en tête. « Effectivement, Ciboure est un bon marché de repli. Les prix y sont légèrement inférieurs et l’on peut y trouver quelques belles grandes maisons avec vue mer autour de 3 M € ». Encore faut-il accepter la frontière psychologique, incarnée par le pont reliant les deux stations balnéaires.

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