Saint-Marcellin : entre Valence et Grenoble
Yann Cohignac - 20 décembre 2013
Située à environ 50 km de Valence et de Grenoble, Saint-Marcellin est une commune de moins de 9000 habitants qui propose une vie agréable entre ville et campagne. C’est aussi un marché de repli aux prix attractifs.
Saint-Marcellin, centre de commercialisation originel du fameux fromage éponyme, est une petite ville de la campagne iséroise où il fait bon vivre. Pour autant, elle est dotée de commerces, d’écoles primaires et maternelles, d’un collège, d’un lycée ou encore d’un centre hospitalier, offrant aux Saint-Marcellinois tout le confort d’une vie moderne. Sans compter les infrastructures de transport : grâce à l’A49, Valence et Grenoble ne sont qu’à 35 minutes de route. Et avec la ligne TER Valence-Grenoble, il faut encore moins de temps pour les rallier (la ligne est fermée depuis décembre 2012 en raison de travaux d’électrification mais doit rouvrir mi-décembre 2013).
Selon Marie-Jo Soulier, gérante de l’agence Immotions, cette liaison ferroviaire est une belle opportunité pour Saint-Marcellin : « Les prix de l’immobilier grenoblois étant élevés, notre secteur se présente comme un marché de repli. Aussi, desservi par des trains rapides et réguliers, il devient très intéressant de s’y installer ». D’autant que les tarifs locaux sont attrayants : « Dans le neuf, le mètre carré oscille entre 2400 et 2500 €, tandis qu’il varie de 1600 à 2000 € dans l’ancien ». Le gros de l’offre et de la demande concerne des maisons de 120 à 130 m2, bien que les dernières ventes de la professionnelle soient un appartement de 130 m2 à 208.000 € (dans le centre de Saint-Marcellin) et une maison de ville de 100 m2 à 123.000 € (à Chatte, village voisin). Les terrains constructibles ? « Les parcelles se négocient de 80 à 100 €/m2. » Marie-Jo Soulier décrit un marché du pays de Saint-Marcellin (qui regroupe seize communes du Sud Grésivaudan) actuellement dynamique, « notamment pour les mois d’octobre et de novembre ».
Preuve de l’importance de la ligne ferroviaire Valence-Grenoble, Sophie Seabra, directrice de six agences Square Habitat (dont celle de Saint-Marcellin), a enregistré cette année une baisse d’activité en raison des travaux : « Alors que nous avions ici toujours mené nos transactions à un rythme soutenu, la demande a diminué en 2013. Les responsables : la crise, qui a tardé à se manifester, et surtout l’absence de TER. Certaines personnes avec qui nous étions en contact ont en effet retardé leur projet d’acquisition dans notre secteur car elles travaillaient sur Valence ou Grenoble et préféraient donc attendre la mise en service de la nouvelle ligne ». Avec la reprise du trafic, Saint-Marcellin va toutefois rapidement redevenir un concurrent sérieux pour les deux agglomérations, « ainsi que pour le bassin voironnais, où les prix sont également élevés », souligne Sophie Seabra. Sur la commune, l’agente est principalement sollicitée pour des maisons commercialisées entre 170.000 et 200.000 € et des appartements entre 90.000 et 120.000 €. « En ce qui concerne les terrains constructibles, les derniers vendus affichaient entre 70.000 et 100.000 € pour des surfaces allant de 400 à 700 m2. »
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