Saint-Nazaire : opération séduction
Radia Amar - 17 mai 2021
Ouverte sur le littoral et jouissant d’une indéniable vitalité, Saint-Nazaire demeure néanmoins accessible. Citadins issus des grandes villes, investisseurs et jeunes retraités l’ont remarqué. La demande est croissante.
Etablie à Saint-Nazaire depuis plus de vingt ans, Muriel Mazeau dirige l’agence éponyme où elle se consacre à la transaction et la location à l’année - vide ou meublée - dans un secteur qui comprend les villes limitrophes et s’étend jusqu’à Guérande. « Les biens les plus recherchés sont les maisons de 3 à 4 chambres situées en ville ou en périphérie, requérant ou non des travaux. Pour y accéder, les acquéreurs doivent disposer d’un budget moyen de 300.000 € et s’armer de patience, car ces demeures sont devenues rares depuis le début de la crise sanitaire. » La spécialiste assiste à un afflux d’acquéreurs en provenance des grandes villes, lequel a engendré une hausse des prix de l’ordre de 11 % sur le marché de l’ancien. « Les quartiers de l’Hôtel de Ville, du parc Paysager, de Ville Port et de l’Immaculée concentrent aujourd’hui l’essentiel de la demande. » Une part significative des acquéreurs est constituée de retraités qui vendent leur bien dans les grandes villes et s’installent dans la région, tandis que les actifs qui sont mutés à Saint-Nazaire ont tendance à y demeurer. Sur le marché du neuf, la professionnelle relève un prix médian de 3.900 € au mètre carré, contre 2.900 dans l’ancien. « Depuis le premier confinement, le marché du neuf affiche une hausse de prix d’environ 7 %. » Par ailleurs, les investisseurs effectuent un retour remarqué dans la région, participant à l’afflux des acquéreurs vers l’ouest de la France et, en particulier, Saint-Nazaire. Dynamique, la ville jouit d’un cadre paisible agrémenté par le littoral tout en affichant des prix en hausse, mais encore abordables.
Administrateur de biens dans la presqu’île guérandaise, Thierry Immobilier compte 160 collaborateurs qui se consacrent à la location, la gestion locative, la transaction et le syndic de copropriété. Directrice de la transaction, Sandra Vancappel relève qu’à Saint-Nazaire, les acquéreurs cherchent en priorité des maisons, ainsi que des biens aux surfaces modestes dédiés à l’investissement locatif. Pour les maisons, les tickets d’entrée s’étagent de 200.000 € — quartier Penhouet — à 260.000 € au centre-ville et peuvent atteindre 500.000 € sur le front de mer. Les emplacements les plus plébiscités sont incarnés par les quartiers Parc Paysager, Villes Martin et d’une façon générale, par les emplacements proches de la Mer. « Le marché est marqué par une pénurie d’offre et une demande très importante. En effet, le département et la ville de Saint-Nazaire jouissent d’un engouement remarquable. Située en bord de mer, la ville n’en demeure pas moins abordable. Son image a évolué de façon favorable au cours des dernières années, provoquant une tension sensible du marché. » Les retraités constituent une part significative des acquéreurs, ainsi que les Nantais, Angevins, et Morbihanais. En outre, nombreux sont les actifs qui souhaitent changer de région et bénéficier au quotidien de l’agrément offert par la région. « La crise sanitaire n’a pas provoqué de variation notable des prix, mais l’attractivité de la ville ne se dément pas. »