Saint-Raphäel : vers l’épuisement des stocks ?

Radia Amar - 17 mai 2021

Servie par son emplacement privilégiée sur le littoral et sa facilité d’accès par la route, le rail et les airs, la commune varoise demeure plébiscitée par un vaste éventail d’acquéreurs. Mais l’offre y est de plus en plus rare.

Forte de 3 agences à Saint Raphaël - Littoral, Centre-ville, Les Golfs - l’enseigne Canat & Warton se consacre exclusivement à la transaction sous la direction conjointe de Karim Cordelier et Jean-Philippe Bossy : « la demande se concentre sur tous types de villas : les demeures anciennes à rénover, les maisons contemporaines, néoclassiques… Sur le secteur de Valescure, les prix oscillent entre 700.000 et 1,2 million d’€ pour les biens ne requérant pas de travaux - 80 % des ventes se situent dans cette fourchette. Ces maisons sont essentiellement utilisées en résidence principale. » Le spécialiste considère que le marché subit un flux tendu. Auparavant favorable aux acquéreurs, il privilégie désormais les vendeurs du fait de la raréfaction de l’offre. « Nous n’observons pas encore de hausse des prix, mais les marges de négociation se sont réduites de façon significative. » Les acquéreurs sont en majorités des cadres, des retraités et préretraités. Sur le marché du neuf, les contraintes environnementales et sociales ralentissent la construction des programmes. Par conséquent, l’offre devient rare et provoque une tension du marché. « À Valescure, le ticket d’entrée se situe aujourd’hui aux environs de 5.000 €/m2, tandis que le prix moyen s’établit entre 6.500 et 7.500 €/m2. » Disposant de deux bureaux à Saint-Raphaël, l’agence Andélim est spécialisée dans la transaction et la promotion immobilière. Directeur commercial de l’enseigne, Marc Viale constate que les biens les plus recherchés se répartissent dans deux catégories distinctes : « dans le centre-ville, la demande porte essentiellement sur des 3 pièces ayant vocation à servir de résidence principale pour des personnes à la retraite, qui disposent d’un budget compris entre 350.000 et 400.000 €. Pour les résidences secondaires, les acquéreurs se tournent volontiers vers des 2 pièces confortables, accessibles à partir de 300.000 €. Au bureau de Valescure, nos clients privilégient des propriétés aux prestations plus exclusives, affichées entre 900.000 et 1,5 million d’€. À la marge, nos clients se tournent vers les produits les plus rares, dont les prix dépassent 2,5 millions d’euros. » Traditionnellement marqué par une offre rare, le marché de Saint-Raphaël connaît, depuis le début de la crise sanitaire, un afflux d’acquéreurs qui a engendré un épuisement des stocks. « Nous invitons les propriétaires à proposer leur bien à la vente. La période et le marché leur sont favorables. Bien qu’il soit trop tôt pour dresser un bilan, la raréfaction de l’offre semble engendrer une hausse des prix. » Sur le marché du neuf, le spécialiste distingue deux types de clients : ceux qui sont déterminés à acquérir un bien neuf, car ils en connaissent les avantages — qualité de construction, normes plus exigeantes, prix égaux, voire inférieurs à ceux de l’ancien — et ceux qui, n’ayant pas trouvé sur le marché de l’ancien le bien qui correspond à leurs attentes, se tournent vers des programmes neufs. « Malgré une demande soutenue, les nouveaux programmes s’avèrent rares, à Saint-Raphaël. Parmi les produits de qualité que nous commercialisons, les prix s’établissent autour de 300.000 € pour un 2 pièces, de 500.000 € pour un 3 pièces et à partir de 700.000 € pour les biens aux grandes superficies et aux prestations plus exclusives. »