Strasbourg centre : tout à deux pas

Johnny Iticsohn - 11 juillet 2016

L’hyper centre-ville de Strasbourg est apprécié par ceux désirant tout faire à pied. Bordé d’eau, le secteur est marqué par une architecture très traditionnelle. Dans ce marché local qui ne connaît pas la crise, les prix sont stables et la demande aussi.

Au centre de Strasbourg, la presqu’île est le cœur de la cité alsacienne. Ce secteur, considéré comme le centre historique, est très marqué par les différentes périodes phares de l’architecture locale. Pour Catherine Chevreux, gérante de l’agence Immobilière Catherine Chevreux, l’hyper centre attire deux types de clientèle : « des clients à la recherche de leur résidence principale, très citadins, qui circulent principalement à pied, à vélo ou en transports en commun ou des investisseurs ». Ce sont des acquéreurs à la recherche de biens avec du cachet (parquet massif, moulures ou colombages) alliant charme et fonctionnalité dans la gestion du quotidien. Catherine Chevreux note également que plusieurs secteurs se dessinent en hyper centre : « il y a deux zones très demandées, d’une part à proximité directe de la Cathédrale et d’autres part sur les quais avec la vue sur l’eau ». Les tarifs varient entre 4000 et 5000 €/m2 en moyenne. Ce marché reste très porteur car la demande est supérieure à l’offre. Catherine Chevreux nous cite deux exemples : « l’agence a vendu récemment, rue des Grandes Arcades, un 4 pièces de 103 m2, dans un immeuble de caractère avec ascenseur, deux balcons sur cour arborée, au prix de 508.000 €. Nous proposons actuellement un bien exceptionnel, un appartement de maître entièrement rénové avec la collaboration de l’architecte des Bâtiments de France, sur un niveau de prestations très haut de gamme. Situé sur les quais à proximité de la Cathédrale, d’une superficie de 200 m2, il est présenté au prix de 1.470.000 €. » Cette dernière souligne pour finir que « ce marché a vu naître récemment de nouveaux investisseurs qui achètent dans le but de pratiquer de la location saisonnière avec une très bonne rentabilité à la clé. Cette stratégie leur permet d’acheter des biens parfois très chers et de maintenir un niveau de marché très attractif. En revanche, il faudra faire attention à la nouvelle législation qui souhaite freiner ce type d’activité face à la perte d’exploitation des hôteliers ! »

Les prix sont élevés dans l’hyper-centre et les acquéreurs ont principalement entre 35 et 45 ans. Si beaucoup achètent des biens pour y vivre, il existe un véritable marché d’investisseur, explique Hadrien de Brosses, gérant de l’agence du Palatin : « L’investissement locatif est quelque chose de très présent sur la presqu’île. Les petites et moyennes surfaces sont évidemment très recherchées, et, même si les taux de rentabilité ne sont pas très importants, il s’agit d’achats pérennes. D’autant qu’il y a une faible rotation des biens : les acquéreurs les gardent longtemps. » Typiquement, ce 2 pièces situé dans le centre, au premier étage d’un immeuble a été acheté pour du locatif. D’une surface de 50 m2, il a été vendu à 210.000 €. Ce décalage entre la demande et l’offre oblige souvent les acheteurs à se reporter vers des quartiers limitrophes ajoute Hadrien de Brosses : « Ceux qui achètent dans l’hyper-centre veulent une atmosphère vivante et un cadre où l’on peut tout faire à pied. Quand ils ne trouvent pas leur bonheur sur la presqu’île, on les redirige vers le Krutenau par exemple, qui est un quartier plus jeune, avec une vie nocturne active. Les prix y sont aussi très stables, un peu plus bas, mais on reste dans le même esprit. » L’agence propose actuellement dans ce secteur un 3 pièces en duplex, proposé à 275.000 €. Au 2e étage, il offre 75 m2 habitables.