Toulouse, axe ouest : les ingrédients du succès

De la cité à taille humaine au village bucolique, les communes de l’axe ouest exercent un fort pouvoir d’attraction sur la population de Haute-Garonne. Les recensements successifs suffisent à s’en convaincre. Gros plan sur Tournefeuille, Plaisance-du-Touch et Pibrac…

Traversée par le Touch, Tournefeuille voit officiellement le jour au Moyen-âge. Au cours des années 60, la pression démographique s’accélère et la tendance ne fait que se confirmer depuis. Elle héberge, désormais, autour de 26.000 personnes. Avec Toulouse, elle gère la base de loisirs de La Ramée et ses lacs, appréciés par les amateurs de voile. Largement tournée vers la culture, la localité accueille un cinéma indépendant Utopia, une salle de concert susceptible de recevoir 3500 individus et le Festival Marionnettissimo. L’Usine, un lieu de création dédié aux arts de la rue, se trouve, également, sur son territoire. Plaisance-du-Touch s’anime dans la deuxième couronne toulousaine, à 15 km de la Cité des Violettes, 20 km du Gers et 15 mn de l’aéroport de Blagnac et du premier métro. Pour ses 15.100 riverains, elle campe un compromis idéal entre milieux urbain et rural. En 25 ans, le nombre d’administrés triple. Des services se développent, tandis que des commerces et des entreprises s’implantent. Les rives du Touch, les espaces boisés et protégés et le lac François-Soula invitent à la promenade, quand les golfeurs prennent la direction des greens du Téoula. Pibrac, 8500 âmes, doit sa réputation à son château en brique rouge, ouvert sur un luxuriant parc, et ses monuments religieux, parmi lesquels la basilique Sainte-Germaine et l’église Marie-Madeleine. Une partie de la forêt de Bouconne - un massif de 2700 ha, une piscine, des courts de tennis, un minigolf, une aire de pique-nique et un centre hippique renommé - s’épanouit sur ses terres. La verdoyante commune, sise sur la ligne ferroviaire Matabiau-Auch, est accessible par la route, mais aussi par le train.

« Tournefeuille est une ville résidentielle, située aux portes de Toulouse. Un réseau de transports en commun la relie à la capitale de Haute-Garonne. Outre un tissu de PME fourni, le secteur profite d’un maillage économique porteur, entre Airbus, Alcatel, Thalès, Cap Gemini, Air France et les laboratoires Mérieux », précise Henri Sarrans de Guy Hoquet l’Immobilier. Les bâtiments sont peu élevés ; chaque quartier s’accompagne d’une école ; les pistes cyclables et les quelques 160 associations améliorent le quotidien des autochtones. La demande l’emporte clairement sur l’offre. Une maison T4 et sa parcelle de 500 m2 oscillent entre 280.000 et 300.000 €. Sur le segment individuel, le mètre se situe entre 2800 et 3000 €. Dans le collectif, particulièrement peu répandu, le ratio se révèle légèrement supérieur. D’après les chiffres de l’agence, le panier moyen avoisine 350-400.000 €. Sur dix ventes actées, trois dépassent 400.000 €. Dernièrement, un muté de Paris débourse 790.000 € contre une construction récente de plain-pied de 200 m2, sur un terrain de 1500 m2 agrémenté d’une piscine. Le taux de propriétaires et la part de CSP + demeurent significatifs. La pression ne faiblit pas. Toute la difficulté pour la municipalité tient à l’intégration des nouveaux arrivants, d’autant que le foncier devrait très prochainement manquer.

« Un bâti aéré, des bois en quantité et un esprit village… Les attributs de Pibrac lui garantissent un réel engouement de la part des acquéreurs, aux prises ici avec un marché étroit et prisé. Le classement en zone verte les rassure quant à l’avenir et à la gestion des flux migratoires », commente Arnaud Antraygues d’Une Autre Agence. Du coup, les prix s’avèrent légèrement plus élevés que sur Plaisance, caractérisée par un habitat mixte et une réserve foncière conséquente. Les bassins d’emplois sont dynamiques, à commencer par le pôle aéronautique de Blagnac et le grand Toulouse. Actuellement, les autorités compétentes évoquent un projet sur l’ancien site militaire Francazal à Cugnaux, tourné vers les métiers du cinéma. Une maison classique de type 5, sur une parcelle de 800 m2, s’échelonne, selon les prestations, de 300.000 à 400.000 €. Il s’agit là du cœur de cible pibracais, lorsqu’il convient de tabler sur 250-350.000 € du côté de Plaisance, également moins onéreuse que Tournefeuille. A titre d’exemple, on exige 260.000 € en échange d’une unité de 105 m2 en VEFA sur un terrain de 500 m2 ou 170.000 € contre un T3 de 66 m2 avec terrasse et parking. Le collectif se négocie de 2500 à 2800 €/m2 dans l’ancien et aux alentours de 3000 €/m2 dans le neuf. Pibrac, où s’anime une forte communauté anglaise et allemande, affiche des stocks nettement moins importants et bénéficie d’une école privée ultra courue et de la proximité d’un établissement international, du goût des cadres d’Airbus, un excellent pourvoyeur de population.

« Une ligne de transport en commun pourrait, dans les prochaines années, réunir Plaisance et Toulouse. Au carrefour de celle-ci, Colomiers et La Salvetat, un centre commercial de 60.000 m2 baptisé « Les Portes de Gascogne » devrait ouvrir au public. Les projets foisonnent et l’aérospatiale constitue un incontournable levier de croissance pour l’axe ouest », analyse Sandrine Lannoy de SLC Immobilier et SLC Prestige. La localité recèle une large typologie de biens. L’agence, forte d’un portefeuille majoritairement composé de références entre 500.000 et 1 M €, se positionne sur le moyen et le haut de gamme. Des mutés bien pourvus injectent de 450.000 à 600.000 €, décidés à obtenir des prestations contemporaines, trois-quatre chambres, des pièces à vivre aussi généreuses que lumineuses, des matériaux nobles, une domotique dernier cri et une piscine chauffée et équipée. Quelques quinquagénaires du cru paient de 600.000 à 1 M € une maison dite plaisir, la concrétisation d’une vie de travail, soit 200-250 m2 habitables, une décoration dans l’air du temps et un terrain joliment paysager de 1000 m2 minimum. Ils privilégient la qualité de l’emplacement et l’interpénétration intérieur/extérieur. Car il s’agit bien de profiter, dans ce cas, de son habitat, du soleil et des atouts de la région. « La villa, riche de tous ces critères coûte ou dépasse 3100 €/m2 », complète la responsable de SLC, attachée à la professionnalisation de l’immobilier et à des valeurs telles que la formation, la spécialisation et la communication ciblée.

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