Toulouse centre-ville : une valeur sûre
Yann Cohignac - 05 février 2016
Secteur convoité dans lequel la demande dépasse l’offre, le centre-ville de Toulouse constitue un marché actif aux tarifs élevés et stables. L’investissement y est donc assuré, d’autant que l’engouement semble s’amplifier en ce début d’année.
En 2009, la municipalité toulousaine a divisé la ville en six secteurs et 22 quartiers. Depuis, le centre-ville représente ainsi le secteur 1, fractionné en trois quartiers : Capitole - Arnaud Bernard - Les Carmes, Amidonniers - Compans-Caffarelli, et Les Chalets/Bayard/Belfort - Saint-Aubin/Dupuy. Celui-ci regroupe une bonne part des activités économiques et culturelles toulousaines et bénéfice d’aménagements réguliers.
« Le centre, et plus particulièrement Les Carmes, demeure l’adresse la plus prisée de la ville. Aussi, pour les biens correctement estimés, les négociations sont très limitées, voire nulles. Et cette activité soutenue n’est pas prête de ralentir, les affaires connaissant un joli sursaut depuis début janvier », témoigne Marc Cellura, responsable de l’Agence RBI/Immozen, cabinet spécialiste du bel immobilier (appartements anciens, maisons de ville ou ultra-contemporaines, demeures de maître et hôtels particuliers, immeubles entiers et propriétés) sur Toulouse et sa proximité. « Pour preuve, nous venons de réaliser trois ventes en moins de quinze jours : un appartement de 85 m2 rue Ozenne à plus de 400.000 €, un autre de 110 m2, avec terrasse, dans le secteur du Palais de justice également à plus de 400.000 €, et un superbe T7 de plus de 230 m2, en confidentialité, aux Carmes, à plus de 1 M €. Spécialisés dans les grandes surfaces dans le centre, nous sommes aussi bien sollicités pour des produits plus petits. Quant aux prestations, aucune n’est véritablement en particulier recherchée. Ce qui compte pour les clients, c’est d’acheter au bon prix. Il faut donc être honnête avec les vendeurs et effectuer des estimations justes afin que leur bien trouve rapidement acquéreur. » Ces acheteurs, justement, sont majoritairement des cadres de l’aéronautique et des professions libérales auxquels s’ajoutent quelques investisseurs, Parisiens et étrangers.
« Faisant l’objet d’une demande supérieure à l’offre, le marché du centre-ville est particulièrement préservé. Les prix y sont ainsi très stables, voire en légère hausse chaque année », note Mathieu Louvière, gérant de LB Immo, agence familiale installée dans le secteur Carnot, au cœur de Toulouse. « Les quartiers les plus convoités sont Les Carmes et Saint-Etienne, où les tarifs sont les plus élevés de la ville. Autrement, tous les types de produits sont recherchés, comme en témoignent nos dernières transactions : trois T2 de près de 45 m2, environ 50 m2 et 80 m2 respectivement vendus 113.000 €, 175.000 € et 280.000 €, un T3 de plus de 60 m2 à 335.000 €, et une maison de ville de type chartreuse de 100 m2 à 447.000 €. » Concernant les prestations, le parking n’est pas une obligation mais l’ascenseur est en revanche important. « Tout comme la terrasse. Nous avons donc décidé de lancer un site Internet dédié à la vente d’appartements avec extérieur et de maisons de ville avec jardin pour répondre à cette demande spécifique. Toulouseterrasse.com sera mis en ligne fin février. » Autre constat : « Les clients dotés d’un budget supérieur à 400.000 € recherchent pour la plupart un bien en bon état, au contraire des investisseurs, dont la majorité est attirée par des appartements nécessitant des travaux de rafraîchissement ».