Angers, une ville prisée
Par Laetitia Rossi - 16 avril 2013
Le chef-lieu du département du Maine-et-Loire développe 4600 ha, dont 638 ha d’espaces verts, que se partagent 147.580 personnes. 48 % de la population ont moins de 30 ans. 30.000 sont étudiants. Sise à 1h30 de TGV de Paris et à 3h40 de Bruxelles, la capitale historique de l’Anjou reste une étape incontournable des Pays de la Loire.
Deux millénaires d’histoire à son actif... Angers s’inscrit tantôt comme « le foyer du gothique Plantagenêt, une cité florissante de la Renaissance et une grande ville moderne de l’Ouest ». La préfecture du 49, au centre d’une agglomération de 283.000 habitants, tire ses revenus de l’informatique, de l’automobile, du matériel de transport, de la chimie et de l’agroalimentaire. En 2006, le magazine L’Entreprise classe la Ville d’Art et d’Histoire au 2e rang national des destinations la plus attractives de France.
« L’activité demeure soutenue en dépit du contexte. Dans le centre, les prix se maintiennent. Cependant, les biens surestimés ne sont plus visités. Seuls se vendent ceux au prix », démarre Sandrine Laurendeau de l’Agence Laurendeau. Une maison standard de trois chambres oscille de 160.000 à 450.000 €, la somme requise pour un emplacement de premier choix au sein du Triangle d’Or Lafayette-La Madeleine-Foch. Parmi les dernières ventes, la spécialiste évoque justement une unité indépendante de 160 m2, dotée de prestations exceptionnelles et d’un garage, ouverte sur un jardin de ville de La Madeleine, partie à 420.000 €. Si le studio commence à 55.000 €, l’appartement reste susceptible d’atteindre 2500 €/m2 rénové dans un bel immeuble haussmannien. Récemment, 74 m2 à restaurer intégralement trouvent preneur à 1800 €/m2. Le segment individuel se révèle, actuellement, plus dynamique que le collectif. Lorsqu’un bien stagne en fichier trop longtemps, il convient de se poser la question du prix. Mieux vaut une approche réaliste au départ qu’une dépréciation après des mois de marasme. L’engouement des acquéreurs se resserre sur l’hyper-centre et les adresses premiums. Le prix des carburants et les frais inhérents à une situation trop excentrée déterminent, en partie, les choix.
Jean-Michel Dereeper d’AB Immobilier note une pénurie de maisons contemporaines - soit post-1990 - dans la première couronne d’Angers - 130-170 m2 habitables commercialisés 300-400.000 €. Généralement, elles suscitent l’intérêt des jeunes retraités et des quadragénaires en activité. Les communes les plus demandées sont Avrillé, ralliée par le tramway, Beaucouzé et Bouchemaine, pour la qualité du cadre environnant. Le marché d’Angers se divise en deux catégories d’acheteurs : les férus d’hyper-centre et les amateurs de la périphérie bucolique, synonyme d’espace. L’entre-deux, plus urbain, réunit moins d’adeptes. En revanche, tous veulent un site desservi par les transports en commun. D’ailleurs, leur absence fait radicalement chuter les prix de l’immobilier. « Jusqu’à mai 2012, le délai d’écoulement d’une maison avoisine trois mois. Depuis, il se révèle supérieur à six », précise le spécialiste, avant d’aborder la question de l’inadéquation entre l’offre et la demande. « Seul un tiers des stocks correspond aux attentes des acquéreurs. Toute la difficulté réside dans la quête du point d’équilibre. »