Annecy, la Venise des Alpes

La ville préfecture de Haute-Savoie doit son surnom à la présence de trois cours d’eau parcourant sa vielle ville. Installée entre lac et montagne, la ville bénéficie d’un performant nœud routier la reliant à Genève en une trentaine de minutes.

Annecy a vu passer Gaulois, Romains, seigneurs médiévaux… Ce riche passé peut se lire à travers les bâtiments historiques de son centre ancien. Destination touristique prisée, Annecy bénéficie d’une richesse culturelle et naturelle séduisant 2,5 millions de visiteurs chaque année. Son parc immobilier, pluriel, se compose de biens anciens préservés et produits récents. De quoi satisfaire une clientèle tout aussi variée, qui fait désormais face à un marché aux prix stabilisés, voire en baisse dans certains secteurs.

« Le triangle d’or englobant les artères de l’hyper centre autour des Galeries Lafayette, de l’avenue d’Albigny, de la rue du Président Favre et du secteur du Palais de Justice, demeure le quartier le plus plébiscité par une clientèle composée de nombreux cadres et ingénieurs travaillant à Genève » explique Hugo Chanut du cabinet Citya. Les beaux biens sont rares, d’où un maintien des prix. Un T3 au sein d’une copropriété de bonne facture et disposant d’une terrasse se négociera entre 350.000 et 400.000 €. Aux abords du lac, susceptibles d’offrir un panorama exceptionnel et un cadre de vie privilégié, les appartements sont affichés autour de 4500 €/m2 et peuvent atteindre les 6000 €/m2 au sein de programmes neufs. « Le marché des maisons est minime. Lorsqu’une unité est à la vente, généralement dans le secteur d’Annecy-le-Vieux, prisé pour sa quiétude et sa proximité avec le lac, elle est rarement affichée en dessous de 700.000 € » déclare le professionnel. En périphérie, les primo-accédents et quelques investisseurs en quête de conditions financières (PTZ) ou fiscales plus favorables se replient sur les communes de Novel, Seynod ou Cran-Gevrier. Ici, le nouvel éco-quartier Les Passerelles rassemblent cinq résidences à l’urbanisme respectueux des normes environnementales. Les appartements y sont commercialisés autour de 4000 €/m2. D’autres nouveaux quartiers installés à quelques minutes du centre à pied ou en bus, émergent également : Courier, Galbert ou encore le bas de Seynod avec le secteur de Malaz et de la ZAC Périaz.

« Dans l’ensemble, les prix sont plutôt stables pour les biens récents et bénéficiant de bons emplacements. En revanche, les biens plus anciens peuvent faire l’objet d’une réactualisation de prix bien plus sensible en fonction des quartiers et de leur état » souligne Olivier Grynko de l’agence Peak Immo, présente sur le bassin annécien depuis 2000. « De nombreux retraités souhaitent se rapprocher du centre-ville, ils privilégient leur confort, les commerces à proximité ou en bas de l’immeuble, bref, recherchent le meilleur emplacement et s’orientent logiquement vers des bâtiments récents ou accessibles. Les actifs locaux raisonnent davantage en termes de “quartiers” selon la composition de leur famille, de leur lieu de travail ou de leurs habitudes et, bien évidemment, de leur budget ». Le produit le plus recherché ? « La résidence récente avec un bel espace de vie, un balcon ou une terrasse et un garage. Pour un T3 répondant à ces critères il faut compter entre 250.000 € et 280.000 € voir bien plus de 300.000 € selon l’emplacement » détaille le spécialiste qui cite l’exemple d’un jeune couple s’étant récemment porté acquéreur d’un T3 de 68 m2 dans une résidence BBC, quartier des Romains au prix de 289.000 €, garage compris.