Chambéry, un marché extensible

Surnommée la Cité des ducs, en référence à son passé de capitale des Etats de Savoie du XIe siècle jusqu’à son rattachement à la France en 1860, Chambéry, se situe à mi-chemin entre Grenoble et Annecy.

Ville universitaire, d’art et d’histoire, Chambéry abrite de nombreuses infrastructures culturelles. Ville sportive idéalement sise à proximité des plus grands domaines skiables hexagonaux et du lac du Bourget, on y pratique aussi bien des activités de montagnes que nautiques. Plusieurs grandes entreprises françaises y ont installé leurs sièges : Opinel, Pechiney, Transalpine, Cafés Folliet... créant, avec les institutions administratives et hospitalières, une dynamique d’emploi. Le quartier historique arbore un habitat dense sorti de terre entre le XIVe et le XVIIe siècle, réparti sur trois à quatre étages et souvent privé de stationnement. Les secteurs dits de la reconstruction - le centre ayant été en partie bombardé en mai 1944 - ne possèdent pas une esthétique des plus attractives. La gare et les grandes avenues, telles que Comte Vert, Turin, Jean-Jaurès ou Nicolas-Parent, arborent un immobilier mixte, du bâtiment bourgeois au plus basique. Les Monts et Jacob-Bellecombette sont les adresses les plus prisées grâce aux maisons de caractère et résidences de standing dont certaines offrent des vues sur le lac. Au total, la commune compte près de 30 100 logements dont 90 % sont des résidences principales. En une trentaine d’années le parc chambérien a doublé et continue son essor, s’étendant désormais à toute l’agglomération puisque chaque année, 1300 nouveaux arrivants viendraient s’y installer.

Il y a trois ans, Dany Meulien fut l’une d’entre eux. Après une expérience dans le sud de la France, elle créa à Chambéry l’agence Bellachat Immobilier. « Le marché est dynamique. Les acquéreurs sont souvent dans l’urgence, notamment suite à des mutations» précise la spécialiste. Les budgets les plus fréquents oscillent entre 250.000 € et 300.000 € pour un appartement de type 3 et entre 350.000 € et 500.000 € pour une maison. Très prisés, les quartiers Montjay et Les Monts permettant un style de vie à pied séduisent grâce à leurs maisons de ville années 30 agrémentés de petits potagers ourlés de rosiers. Rares, elles ne sont jamais accessibles en deça de 500.000 €. « Le marché tend à se stabiliser mais il se trouve faussé par des biens mal estimés». De plus, de nombreux produits n’ont plus la cote. Les résidences désuètes imposant des charges mensuels de plusieurs centaines d’euros ou encore les maisons construites dans les années 1960 qui n’on pas été rénovées ont du mal à trouver preneur. En revanche, les produits idéalement placés, caractérisés par des prestations irréprochables se vendent vite sans subir d’importantes négociations si l’estimation de départ est correcte. Les acquéreurs les plus sensibles aux nouvelles normes, au DPE (Diagnostic de Performance Energétique) d’un bien et pouvant bénéficier des différentes aides de l’état s’orientent vers le neuf. D’autant que les programmes en cours sont nombreux, à l’image de « Bassens Côté Sud », un nouvel éco-quartier sis aux portes de Chambéry.

Sobre et moderne, conçu en îlots, il est actuellement en train de sortir du sol. Livré en plusieurs tranches, il proposera au total 350 logements, deux immeubles de bureaux, des commerces, 44 appartements sociaux, ainsi qu’une résidence pour sénior. « Le quartier sera achevé d’ici 6 à 7 ans » informe Anouk Palmyre, de Palmyr’immo, le promoteur qui avec Procédim s’apprête à livrer dans quelques mois les 73 logements de la première résidence nommée Terre de Sienne. « Avec des appartements allant du T2 au T5, cette promotion immobilière a rencontré un vif succès. Les primo-accédents sont séduits par les T2 à partir de 140.000 € et les retraités ont opté pour les type 3, 4 ou 5 proposés entre 200.000 et 310.000 € ».