La Ciotat, en constante progression

Située au fond d’une baie, contre le Bec de l’Aigle et le Cap Canaille, à 31 km de Marseille, la ville des Bouches-du-Rhône poursuit sa mutation, amorcée en 1980 lors de la fermeture des chantiers navals. La cité, ouvrière à l’origine, s’inscrit aujourd’hui comme une véritable station balnéaire.

Relevant de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole depuis le mois de juillet 2000, La Ciotat abrite 33.320 habitants. Les premiers chantiers navals voient le jour en 1622, connaissent un destin industriel à partir de 1836 pour cesser définitivement leurs activités quelques 144 ans plus tard. La collectivité du bord de mer à échelle humaine opère alors un virage à 180 degrés, se tournant vers le tourisme. Le tissu commercial se développe, tandis qu’elle se dote d’infrastructures, à commencer par des restaurants et un casino, inauguré près du port et de la plage après le changement de siècle. L’essor de la plaisance est évidemment dans la ligne de mire des autorités compétentes. D’ailleurs, les travaux du plus grand ascenseur à bateau européen démarre, sous la houlette de la municipalité, dès 2006.

« La demande porte essentiellement sur le foncier à bâtir et le segment collectif », introduit Jean-Pierre Hugues de l’agence éponyme. Les terrains constructibles de qualité sont peu nombreux. Selon la surface, la configuration et l’emplacement, ils s’échelonnent de 250.000 à 350.000 e, la somme exigée, par exemple, pour une parcelle de 1000 m2 orientée sur la Grande Bleue, susceptible d’accueillir 200-250 m2 habitables. Les villas existantes s’avèrent souvent trop chères pour être compétitives du point de vue de cette clientèle, pourvue d’un budget total oscillant de 600.000 à 800.000 €. Les actifs du cru, de la Cité Phocéenne, d’Aubagne, voire du Var, plébiscitent le cadre agréable situé aux portes de la capitale du 13. L’appartement motive un intérêt double : les autochtones en résidence principale, à la retraite ou en exercice, recherchent des surfaces généralement comprises entre 80 et 100 m2. Le mètre se négocie aux alentours de 3000 € dans le centre, un espace privé d’extérieur et de stationnement, à 3500-3700 € en s’éloignant vers l’est et l’ouest, à 4000-4500 € sur les hauteurs et jusqu’à 10.000 € dans une magnifique résidence neuve pied dans l’eau. Parmi les acheteurs, 30-40 %, majoritairement issus de PACA, ciblent l’investissement : le placement patrimonial ou l’achat défiscalisant via la Loi Scellier. Le professionnel commercialise deux programmes : « Les Terrasses des Hauts de Fontsainte », 28 logements chemin Charré entre 3800 et 4000 €/m2, et « Les Trois Fontaines », 15 lots en cours de réservation.

« Avec la crise, les prix ciotadens se sont tassés à environ 15 % sous les barèmes de 2007, surtout l’ancien qui subit une concurrence acerbe du neuf », précisent Philippe Arnette et Robert Vartanian d’Immosoleil. « Si le marché recouvre une certaine vitesse de croisière, il le doit à l’assouplissement des conditions d’octroi de prêt bancaire et au niveau historiquement bas des taux d’intérêt. Mais il est trop tôt pour considérer cette reprise comme pérenne. Les observateurs attendent beaucoup de 2011 : ils guettent, en effet, l’évolution du Scellier et des mesures d’aide à l’accession à la propriété. L’essentiel des ventes évolue, désormais, sous la barre des 500.000 €. Moins prononcé qu’il y a quelques mois, le décalage entre l’offre et la demande conduit toujours à des négociations musclées pouvant atteindre, dans certains cas, 20 % du chiffre affiché. Un cinquième des acquéreurs cible l’usage secondaire. Issus de l’arrière-pays du 13 ou du 83, de la région d’Avignon ou de Toulon, ils injectent de 150.000 à 250.000 € dans des deux-pièces proches de la mer. Bénéficiant d’une situation géographique stratégique entre Toulon et Marseille et d’un dynamique bassin d’emploi, La Ciotat parvient à tirer son épingle du jeu.

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