La presqu’île du Cap Ferret : un site préservé

Longtemps uniquement fréquentée par les pêcheurs du Bassin d’Arcachon, la presqu’île du Cap Ferret est demeurée calme et sauvage, offrant aujourd’hui un habitat résidentiel de premier choix. Un petit coin de paradis entre océan et lagune.

L’histoire du Cap Ferret débute au XIXe siècle lorsque des pêcheurs de La Teste-de-Buch et de Gujan-Mestras venus d’en face établissent des cabanes sur la plage. Puis l’ostréiculture fait son apparition sous l’impulsion de Napoléon III, amorçant la vie économique de la presqu’île, avant que le tourisme s’y développe au début du XXe. Ce dernier, tout comme l’urbanisme, sont toutefois restés modérés, ce qui a permis la protection d’un environnement authentique et original : les vagues de l’océan Atlantique d’un côté, les paysages du Bassin d’Arcachon de l’autre, la vue de la dune du Pilat à la pointe, les plages ou encore les pinèdes. Adresse désormais prisée de la Côte d’Argent (parfois surnommée le « Saint-Tropez de l’Atlantique »), la presqu’île du Cap Ferret (qui correspond au territoire de la commune de Lège-Cap-Ferret) regroupe les villages de Claouey, du Four, des Jacquets, du Petit et du Grand Piquey, du Piraillan, de Lège-bourg, du Canon (village de pêcheurs), de l’Herbe, de la Vigne (port de plaisance) et du Cap Ferret (station balnéaire connue pour son phare).

Basée à Arcachon (dans le quartier coté du Moulleau) depuis 2008, Carmen Milcent, directrice associée de Ateliers, Lofts & Associés, connait bien le marché ferret-capien. Son agence spécialiste de la vente de biens atypiques (architecture particulière, emplacement privilégié…) y propose essentiellement des maisons dont les prix varient en fonction de la proximité avec l’eau (côté océan comme côté bassin) et la pointe de la presqu’île. « Sur le Cap Ferret ou la Vigne, les biens les plus demandés, à savoir les villas à environ 1 M €, se négocient près de 10.000 €/m2. Celles qui se trouvent au début de la presqu’île (Lège, Piraillan…) subissent une légère dévaluation, contrairement à celles situées sur le Cap Ferret ou disposant de vue mer, dont les tarifs sont stables. » Bien que le segment collectif soit relativement confidentiel, le portefeuille de la professionnelle contient aussi quelques appartements : « Il s’agit de produits en front de mer d’une centaine de mètres carrés commercialisés autour de 8000 €/m2 ». Sa clientèle se compose majoritairement de Parisiens, Bordelais et étrangers (Britanniques, Néerlandais, Belges, Luxembourgeois, Suisses et Américains) en quête d’une résidence secondaire de charme.

Depuis 2002 responsable de l’agence Grisel Immobilier du Cap Ferret (établie au Canon), Brigitte Baillet est également principalement sollicitée par des clients parisiens, bordelais et étrangers, ainsi que des Français résidant à Londres, Genève ou encore Bruxelles. Véritable institution bordelaise fondée en 1945, Grisel Immobilier, qui compte trois autres cabinets à Bordeaux, Arcachon et Libourne, est spécialisée dans l’immobilier de prestige. « Le ticket d’entrée avoisine ici 600.000 €, à l’image de deux maisons actuellement en portefeuille : des trois-pièces sur 930 et 980 m2 de terrain nécessitant des travaux. Pour une gamme moyenne, il faut compter aux alentours de 800.000 €. » Exemple de vente en cours : une maison de six pièces (quatre chambres) sur 1100 m2 de terrain avec piscine à 785.000 €. « Viennent ensuite les biens à plus d’1 M € : cette villa de onze pièces (six chambres) sur près de 2150 m2 de terrain avec piscine aujourd’hui proposée à 1.470.000 €. Ou cette maison dernièrement vendue au prix du mandat - environ 2 M € : jouissant d’une superbe vue, elle affiche 250 m2 habitables (six chambres) sur une parcelle de 2580 m2. »