Le littoral du Morbihan : sauvage et varié
Yann Cohignac - 06 mai 2015
Département résolument tourné vers la mer, le Morbihan compte 900 km de littoral préservé et dentelé aux multiples paysages abritant criques, îles et authentiques ports de plaisance et de pêche. Gros plan sur les secteurs de Belz et de Pénestin.
Directeurs associés de l’agence de proximité indépendante Project Immo, Colette Sinic et Jean-Pierre Josse sont depuis 2006 établis à Belz, agréable commune de 3500 habitants idéalement située entre Lorient et Vannes : « Le secteur offre une remarquable qualité de vie entre mer et ria d’Etel ». Couvrant jusqu’à 30 km aux alentours, voire jusqu’à Vannes et au-delà pour les biens d’exception, les professionnels divisent le marché local de la maison en trois catégories : « Les biens à moins de 250.000 € qui disposent de deux ou trois chambres et d’un petit jardin ; ceux vendus entre 250.000 et 400.000 € qui affichent des surfaces plus importantes ; et les produits exceptionnels. A titre d’exemple, une maison rénovée de 100 m2 habitables a récemment trouvé acquéreur à Erdeven pour 183.000 € ». Concernant le neuf, leur portefeuille propose actuellement plusieurs T3 entre 200.000 et 210.000 €. Quant au foncier, spécialité du cabinet, un terrain viabilisé proche de la plage d’environ 400 m2 vient de se vendre 75.000 €. « Les prix ne sont ici pas encore stables, notamment pour la fourchette 250.000-400.000 €. Mais les négociations restent limitées pour les produits atypiques, en pierre et de standing. » Colette Sinic et Jean-Pierre Josse sont essentiellement sollicités par une clientèle française de jeunes retraités, dont de nombreux Franciliens.
A moins d’une heure de route à l’est de Belz, on croise Pénestin (moins de 2000 habitants), commune la plus méridionale du Morbihan. « Il s’agit d’une station familiale dotée de 25 km de côtes préservées et réputée pour ses pied-à-terre », présente Fabienne Papillon, gérante de Atlantic Littoral, agence pénestinoise créée en 2005 proposant transaction, location et location saisonnière jusqu’à La Roche-Bernard à l’est et Assérac et Herbignac au sud. Réalisant 70 % de ses ventes dans le secondaire, elle distingue elle aussi trois tranches de prix sur le segment individuel local : « La résidence de vacances de deux chambres d’environ 40 m2 habitables avec jardinet, généralement en lotissement et en copropriété, et vendue aux alentours de 130.000 € ; le produit de trois ou quatre chambres à usage semi-secondaire à 180.000-200.000 € ; et la maison aux volumes plus conséquents, souvent récente et parfois d’architecte, à plus de 400.000 € ». Pour exemple, une maison des années 1970 située à moins de 1 km de la plage et disposant de trois chambres pour 700 m2 de terrain s’est vendue il y a peu 170.000 € (quelques travaux à prévoir). Les terrains à bâtir, eux, se négocient près de 150 €/m2 viabilisé. « Après un recul en 2014, les tarifs se sont stabilisés à la fin de l’année : un constat encourageant pour 2015, d’autant que l’on sent une réelle reprise du marché de la résidence secondaire. » La clientèle de Fabienne Papillon se compose principalement d’actifs avoisinant la cinquantaine et résidant à l’année à moins de trois heures de route de Pénestin.