Le marché des actifs de Sophia Antipolis

Technopole la plus importante de France et même d’Europe, Sophia Antipolis constitue un bassin d’emploi azuréen conséquent qui profite aux communes qui la composent et celles qui l’entourent. Il en résulte un marché immobilier local convoité.

Fondée en 1969 sur une partie des territoires d’Antibes, Vallauris, Biot, Valbonne et Mougins, Sophia Antipolis s’est peu à peu développée pour devenir la première technopole européenne. Aujourd’hui pôle de compétitivité à vocation mondiale (l’un des 18 de France), elle dynamise fortement l’ouest des Alpes-Maritimes grâce à ses 1400 entreprises (dont plus de 900 sièges sociaux) regroupant plus de 31.000 emplois hautement qualifiés dans les domaines des technologies de l’information et de la communication, du multimédia, de l’énergie ou encore du développement durable. Parfois surnommée la « Silicon Valley française », elle compte également 5000 étudiants et chercheurs et abrite des établissements scolaires internationaux réputés (enseignement adapté aux nombreuses nationalités des enfants des salariés du secteur) comme Mougins School, les collèges de l’Eganaude et de Niki de Saint Phalle, et le Centre international de Valbonne.

« Les actifs de Sophia Antipolis se logent ainsi en fonction de deux critères principaux : la proximité de leur lieu de travail, bien sûr, mais aussi celle des écoles et surtout du CIV », témoigne Gerald Gomis, directeur de Blue Square, six agences internationales (dont deux à Valbonne-Sophia) proposant un service de qualité supérieure (accompagnement complet, véritable service après-vente, quinze langues parlées…) notamment auprès d’une clientèle anglophone. « Ces clients, qui représentent localement 25 % de notre activité, cherchent donc à s’installer dans les communes de Valbonne, Biot, Antibes, Mougins, Opio, Le Rouret et Roquefort-les-Pins, voire plus loin dans l’arrière-pays - Le Bar-sur-Loup, La Colle-sur-Loup… - où les tarifs sont plus abordables. » Deux grandes catégories d’acquéreurs se distinguent : « Les primo-accédants, généralement de jeunes couples avec un enfant en bas âge en quête d’un appartement si possible neuf dans un budget compris entre 250.000 et 350.000 € ; et les familles avec plusieurs enfants entreprenant un second achat avec une enveloppe allant de 650.000 à 850.000 €. Ces dernières sont le plus souvent à la recherche de villas en bon état avec quatre chambres et piscine ». Pour exemple, Blue Square a récemment vendu un appartement de près de 70 m2 avec deux chambres et un jardin à 249.000 €, et une villa de 190 m2 avec quatre chambres et piscine à 850.000 €.

Marie-Jo Battesti, gérante de Octantimmo, réalise de son côté environ 70 % de ses ventes auprès des actifs de Sophia Antipolis. Collaborant avec toutes les agences immobilières locales - indépendantes comme membres de grands groupes - afin de répondre au mieux à l’ensemble des besoins de ses clients, elle intervient en effet tout autour de la technopole : « A Valbonne, Biot et Roquefort-les-Pins, où la demande de la part des actifs sophipolitains est la plus forte, puis ponctuellement à Antibes, Mougins, Grasse et Châteauneuf-Grasse. Les communes les plus sollicitées sont appréciées pour leur proximité et leur facilité d’accès avec les lieux de travail et les écoles, collèges et lycées publics et privés de qualité, notamment le CIV. Un efficace réseau de bus scolaires permet par ailleurs aux enfants d’être autonomes. Sans compter que ces villages proposent de nombreuses activités à l’année et une qualité de vie bien plus séduisante qu’en ville. » Les requêtes concernent principalement des villas contemporaines, voire californiennes, avec trois ou quatre chambres et piscine affichées entre 500.000 et moins de 1 M €. « Les biens les plus plébiscités sont ceux qui ne nécessitent pas de travaux. » A titre d’exemple, une villa neuve d’environ 215 m2 habitables sur 1800 m2 de terrain a récemment trouvé acquéreur à Biot pour 950.000 €, ainsi qu’une autre villa à Biot de 170 m2 habitables sur 1500 m2 de jardin avec piscine pour 599.000 €.

Disposant quant à lui de plus de 50 % d’actifs de Sophia Antipolis parmi ses clients et d’une clientèle internationale, Stephan Simon est gérant de l’agence Homexa Immobilier, spécialiste de la vente, la location et la gestion de villas et d’appartements de standing autour de la technopole, et reconnue pour la qualité de son service (prise en main du projet, conseil, accompagnement complet et suivi) : « Concernant les transactions, l’essentiel de la demande se porte sur Valbonne, Biot et Antibes, et particulièrement sur les secteurs limitrophes à Sophia, proches des écoles et bien desservis par les ramassages scolaires ». Sa clientèle, très diverse, se compose à la fois d’employés, d’ingénieurs, de cadres et de dirigeants d’entreprise : « Nous sommes ainsi d’abord sollicités par de jeunes couples pour des appartements deux ou trois-pièces vendus entre 250.000 et 400.000 €. Viennent ensuite les familles qui recherchent de petites maisons mitoyennes entre 350.000 et 500.000 €, puis celles disposant de moyens supérieurs qui visent alors des maisons individuelles aux surfaces plus importantes. Enfin, les chefs d’entreprise sont en quête de villas haut de gamme dont les prix peuvent atteindre 2 M € ». L’immobilier neuf ? « Les programmes intéressent également les actifs sophipolitains, à condition toutefois qu’ils ne soient pas pressés de se loger. Vis-à-vis de l’ancien, les tarifs sont généralement supérieurs de 10 à 15 %. » Quelques ventes récentes de l’agence Homexa Immobilier illustrent le marché : au sein d’une résidence de standing avec piscine de Sophia, un appartement deux-pièces d’environ 50 m2 à 260.000 € ; sur les hauteurs d’Antibes, une maison mitoyenne de 80 m2 habitables à 380.000 € ; et dans un petit domaine de Mougins, une maison individuelle de 140 m2 avec piscine à 690.000 €.

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