Le Triangle d’or du Luberon : la Provence prestigieuse

Constitué de pittoresques villages perchés offrant authenticité provençale préservée et somptueux panoramas sur le massif du Luberon et les monts de Vaucluse, le Triangle d’or du Luberon jouit d’une incroyable notoriété… bien méritée.

Désignant à l’origine le secteur formé par Gordes, Ménerbes et Bonnieux, villages médiévaux remarquablement bien conservés et bâtis sur des éperons rocheux du Luberon et des monts de Vaucluse, le Triangle d’or du Luberon s’est peu à peu étendu sur quelques communes voisines telles que Roussillon, Murs ou Joucas. Et pour cause : réputée en France comme à l’étranger, cette adresse d’exception charme toujours plus d’amoureux des belles pierres. Recélant un inestimable patrimoine architectural (Gordes et Ménerbes sont classés parmi les plus beaux villages de France), de superbes vues, un environnement verdoyant protégé par le Parc naturel régional du Luberon et un incomparable marché de la résidence secondaire, elle se situe par ailleurs à seulement 45 minutes de la gare TGV d’Avignon.

« Aussi, le Triangle d’or du Luberon affiche des tarifs élevés, mais il s’agit d’une valeur sûre - Gordes est notamment dotée d’un plan d’urbanisme parmi les plus stricts de France (construction en pierre…). L’achat coup de cœur est bien entendu courant, mais également le raisonné, les acquéreurs réalisant très souvent leur opération dans la perspective d’une revente à moyen ou long terme », témoigne Claude Reinhart, négociateur sur le secteur Luberon/Ventoux pour Emile Garcin, société familiale fondée en 1963 à Saint-Rémy-de-Provence comptant aujourd’hui 26 agences en France. Installé à Ménerbes depuis 30 ans, son cabinet est spécialisé dans les biens de qualité : « On trouve ici trois types de propriétés : les maisons de village vendues entre 300.000 et 900.000 € en fonction du type d’extérieur - terrasse, cour ou jardin - de la possibilité de construire une piscine ou encore de la vue ; les mas en pierre, essentiellement en plaine, qui proposent de beaux volumes - environ 300 m2 habitables - pour un prix compris selon la situation entre 800.000 et 2 M € ; et les bastides, propriétés de prestige parfois dotées d’un domaine viticole d’une quarantaine d’hectares qui atteignent aisément les 5 M € ». Un marché dominé par la résidence secondaire qui attire une clientèle haut de gamme principalement parisienne et étrangère (suisse, belge, britannique, nord-américaine, australienne, néo-zélandaise…) « en quête de discrétion ».

Janssens Immobilier, groupe créé en 1999 à Bonnieux et comptant trois autres cabinets à Lourmarin (secteurs sud Luberon/Aix-en-Provence), l’Isle-sur-la-Sorgue (Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse) et Saint-Rémy-de-Provence (les Alpilles), est lui aussi spécialisé dans la transaction de maisons de standing à destination d’une clientèle internationale (affilié au groupe mondial de l’immobilier Knight Frank International - 300 agences dans 43 pays) : « L’ancien rénové bénéficie localement d’un tel cachet qu’il a la particularité d’être plus cher que le neuf ou le récent. Surtout lorsque la pierre apparente est mise en valeur. La différence de prix peut alors atteindre 25 % », constate Rudi Janssens, propriétaire-directeur général du groupe. « Dans l’ancien, les tarifs oscillent entre 250.000 € pour une maison de village sur plusieurs niveaux de près de 100 m2 habitables avec une petite cour à plus de 3 M € pour un mas ou une bastide de 250-300 m2. Ces biens ont souvent fait l’objet de diverses rénovations. » Concernant le récent, une villa provençale offrant des prestations modernes et développant 150 m2 habitables sur 2000 m2 de terrain avec piscine se négocie entre 500.000 et 600.000 €. « Le mètre carré de ces produits varie de 3000 à 4000 €. Mais il grimpe facilement à 5000-6000 € en cas de pierre apparente. » La clientèle de Rudi Janssens se compose de Français essentiellement en provenance du nord, ainsi que d’étrangers (Britanniques, Suisses, Belges, Luxembourgeois…) dotés d’enveloppes plus conséquentes.

« La vue dominante est un critère recherché par l’immense majorité des personnes qui s’intéressent au secteur », note de son côté Marc Gargani, de l’Immobilière du Château, agence créée dans les années 1990 spécialiste des biens haut de gamme sur l’ensemble du Luberon. « A titre d’exemple, nous avons récemment vendu, sur les hauteurs de Murs, un ensemble de deux maisons pour un total de 250 m2 habitables à 700.000 €. Quelques travaux sont à prévoir mais la propriété dispose de 2,5 ha de terrain en position dominante avec une magnifique vue lointaine. » Autre illustration dans une gamme de prix supérieure : dans une résidence sécurisée de luxe, une maison de 300 m2 habitables avec vue commercialisée à 1,4 M €. « Une maison de village dans une petite résidence avec piscine a en outre trouvé acquéreur il y a peu pour 450.000 €. » Le foncier ? « Les terrains à bâtir, très peu nombreux, se vendent entre 100 et 200 €/m2. Une parcelle de plus de 5000 m2 avec vue dominante est par exemple actuellement affichée à 650.000 €. » Observant un recul des tarifs notamment causé par des délais de négociations importants, le professionnel est confiant dans l’avenir : « Les étrangers - Belges, Néerlandais, Suisses, Britanniques - qui concernent 50 % de nos transactions, sont de retour. Et la baisse de l’euro ne peut être que positive… »