Le Vieux Vannes : un patrimoine remarquable
Yann Cohignac - 10 septembre 2015
Centre historique à l’exceptionnel héritage architectural, le Vieux Vannes connaît aujourd’hui un véritable regain d’intérêt. Son marché immobilier atypique fait en effet désormais preuve de dynamisme et affiche des prix stables.
Arpenter le Vieux Vannes, c’est véritablement voyager dans le temps : la vieille-ville a su conserver son aspect d’antan de manière étonnante, avec ses rues, ses places et ses bâtiments particulièrement bien préservés. Les remparts en sont un bel exemple : édifiés entre le IIIe (par les Romains) et le XVIIe siècle, ils constituent les fortifications urbaines parmi les mieux protégées et mises en valeur de Bretagne (près des trois-quarts de l’enceinte sont encore debout). Autre patrimoine de grande valeur : quelque 220 maisons à pans de bois (ou à colombages), dont certaines datent du XVe siècle. Sans oublier la cathédrale Saint-Pierre et d’autres monuments séculaires emblématiques comme la Cohue, qui abrite aujourd’hui le musée des Beaux-Arts.
Côté immobilier, les transactions sont dynamiques : « Après une période marquée par l’attentisme et un recul des prix, le marché reprend des couleurs depuis le mois de mai, notamment aidé par des taux d’emprunt historiquement bas. Réajustés, les tarifs sont maintenant stables », constate Charlotte Germain Le Doré, gérante de Avis Immobilier, agence installée depuis douze ans dans l’hypercentre de Vannes. Et d’ajouter : « Nous sommes de plus sollicités pour tout type de biens et par tout profil d’acquéreurs, allant des jeunes aux familles en passant par les secondo-accédants en quête d’un pied-à-terre ». A titre d’exemple, la professionnelle a récemment commercialisé un appartement au sein d’un immeuble des années 1800 de près de 50 m2 à 100.000 € (à rafraîchir entièrement), ainsi qu’un autre appartement, dans un immeuble de caractère des années 1830/1840, de 130 m2 à 270.000 €. « Le marché du Vieux Vannes est destiné aux amoureux de la belle pierre en quête de prestations anciennes conservées - parquet, hauteur sous plafond, cheminée... » Aussi, les acheteurs se passent aisément d’un balcon, parking ou ascenseur, localement plutôt rares.
« Les baisses de prix débutées il y a environ deux ans ont pris fin. Désormais, les tarifs se maintiennent et l’intramuros vannetais - voire la périphérie immédiate - fait l’objet d’une forte demande », confirme Françoise Vessier, consultante en immobilier sur Vannes/Golfe du Morbihan pour Arnold Immobilier, agence uniquement présente sur Internet dont le siège se trouve à Nantes et qui couvre les secteurs littoraux de Quimper à Noirmoutier, Saint-Malo/Dinard et Rennes (service privilégiant la qualité de la relation client, le conseil et la confidentialité). « L’arrivée de la LGV, qui permettra de rallier Paris en seulement 2h30 dès 2017, n’est pas étrangère à ce regain d’activités. » Réalisant des ventes supérieures à 500.000 €, Françoise Vessier note actuellement deux types de demandes : « Des biens proches du littoral ou bénéficiant de vue mer recherchés par de jeunes retraités essentiellement parisiens pour une installation définitive - cette clientèle a souvent des racines bretonnes ; et des produits situés en centre-ville ou dans sa proximité immédiate plébiscités par de jeunes cadres. Ces derniers souhaitent alors profiter des commodités telles que les commerces
et les écoles ».