Les biens abordables à dénicher dans le Luberon

Destination touristique de caractère et de prestige, le Luberon affiche des tarifs immobiliers élevés. Mais une offre restreinte de biens relativement accessibles existe aussi. A quels prix ? Pour quels produits ? Et dans quels secteurs ?

Pays provençal vallonné abritant de pittoresques villages nichés sur des éperons rocheux, le Luberon est internationalement connu et reconnu pour son charme et son authenticité. Ainsi, bien au-delà du fameux Triangle d’or (secteur formé par Gordes, Ménerbes et Bonnieux), son marché immobilier offrant un remarquable patrimoine architectural dans un environnement particulièrement séduisant s’adresse à une clientèle aisée. Pourtant, il est aussi possible d’y trouver des biens intéressants convenant à des budgets plus modestes…

« Il s’agit de petites maisons de 70/90 m2 habitables disposant de terrain plus ou moins spacieux ou d’appartements avec terrasse vendus entre 150.000 et 250.000 €. Ces produits nécessitent généralement quelques travaux de rafraîchissement », exposent Aïchouche Sarri et Mireille Trousse, négociatrices et gérantes associées de Cheval Blanc Immobilier, agence créée en 2001 proposant transaction et location à Cheval-Blanc et jusqu’à 15 km aux alentours (Robion, Les Taillades, Cavaillon, Mérindol, Maubec). « A titre d’exemple, nous avons récemment commercialisé une villa à Cheval-Blanc de 80 m2 habitables et 1290 m2 de terrain, avec rafraîchissement à prévoir, à 212.000 €, ainsi qu’une autre villa à Mérindol, également à rafraîchir, de plus de 90 m2 habitables sur 380 m2 de terrain à 189.000 €. » Autre exemple actuellement à la vente : toujours à légèrement rénover, une villa mitoyenne à Cheval-Blanc avec deux chambres et bureau sur plus de 360 m2 de terrain à 163.000 €. « On trouve ces opportunités principalement dans les zones UC, secteurs urbanisés de faible densité. Convoitées par des primo-accédants ou des seniors souhaitant régler leur succession, se rapprocher des commerces et réduire leur espace de vie, elles restent très peu de temps sur le marché. »

Forts de leur expérience dans l’hôtellerie, Sylvie Debord et son mari ont fondé en 2007 à Cabrières-d’Avignon l’agence Patrimoine en Provence, spécialiste de la vente de produits d’accueil tels que les gîtes, les maisons d’hôtes et les petits hôtels. Couvrant le Luberon et la campagne de L’Isle-sur-la-Sorgue, leur cabinet propose aujourd’hui tout type de biens : « Pour les budgets limités, des maisons de près de 100 m2 habitables avec travaux de réaménagement intérieur à réaliser, jardin et piscine - ou possibilité d’en construire - sont ici disponibles à partir d’environ 300.000 €. Relativement rares - 10 à 15 % de notre portefeuille - elles sont à découvrir dans des hameaux autour de Gordes, Cabrières-d’Avignon, Maubec, Robion ou encore Lagnes ». Dans un petit hameau à proximité du centre de Gordes, une maison dotée d’un terrain de 500 m2 et d’un bassin a par exemple dernièrement trouvé acquéreur pour 310.000 €, ainsi qu’une villa des années 1980 à Cabrières-d’Avignon de 80 m2 habitables sur 1000 m2 de terrain avec piscine pour 345.000 €. « Dynamique, ce marché affiche des prix désormais stables, à l’image du reste des transactions. Il attire deux types principaux de clients : des personnes provenant du nord de la France ou de l’Europe qui viennent s’installer au soleil après avoir vendu leur bien, et d’autres en quête d’un petit pied-à-terre qui sera peu à peu relooké ou agrandi. »

Après avoir travaillé de nombreuses années en tant qu’agent immobilier dans le Luberon et le Pays des Sorgues, Brigitte Arié a créé en 2015 à L’Isle-sur-la-Sorgue l’agence Arié Immobilier (toute transaction appartements, maisons de village, mas, villas et terrains constructibles, ainsi que rénovation de biens) : « Nous connaissons ici une forte demande pour des produits anciens nécessitant des travaux de rénovation affichés entre 100.000 et 350.000 €. Il peut s’agir d’appartements, de maisons de village, de petits mas ou encore de maisons des années 1970. Leurs acquéreurs, des investisseurs ou des clients plutôt jeunes souhaitant s’installer ou recherchant une petite résidence secondaire à un prix abordable, réalisent souvent les travaux eux-mêmes ». Un investisseur locatif vient ainsi d’acheter un appartement en rez-de-jardin de 75 m2 pour 110.000 €. « Nous avons aussi il y a peu vendu à des primo-accédants une maison de ville de 70 m2 habitables avec 200 m2 de jardin à 180.000 €, et une maison de 130 m2 habitables sur 3000 m2 de terrain à 360.000 €. Cette dernière aura un usage secondaire. » Selon la professionnelle, l’offre dans cette gamme de prix est limitée. « Elle se trouve encore vers L’Isle-sur-la-Sorgue, notamment dans les communes de Lagnes, Robion

et Maubec. »