Les quartiers les plus cotés de Toulouse
Yann Cohignac - 06 août 2014
Toulouse est aujourd’hui l’agglomération française enregistrant la plus forte croissance démographique, notamment grâce à son centre historique et ses quartiers privilégiés, qui accueillent des cadres mutés de toute la France.
Directrice gérante des agences Mercure Toulouse-Midi-Pyrénées, Anne de la Sauzay est à la tête d’un cabinet orienté vers l’immobilier rural de charme - la plus ancienne agence toulousaine fondée en 1936 - et d’un autre spécialisé dans l’immobilier urbain de caractère et de prestige sur les quartiers les plus côtés : le cœur historique, « recherché pour ses appartements près des commerces », les Chalets, « où l’on peut trouver une maison avec jardin proche du centre », Le Busca, « prisé pour ses belles et grandes maisons voisines du Jardin des Plantes », et la Côte Pavée, « dont les villas parfois dotées de piscine sont à proximité d’écoles privées réputées ». Dans le centre, la professionnelle propose ainsi un T3 rénové de plus de 130 m2 à 550.000 € et vient de commercialiser un T7 de près de 200 m2 à 772.000 €. « Nous vendons également aux Carmes une chartreuse T6 indépendante et rénovée de 190 m2 habitables et disposant d’un jardin de 70 m2 à 880.000 €. » Aux Chalets, la dernière vente concerne une maison familiale fin XIXe siècle de 230 m2 habitables sur 370 m2 de terrain à 1.130.000 €. Au Busca, il s’agit d’une maison de ville développant 210 m2 habitables sur 150 m2 de jardin à 871.000 €. Et sur la Côte Pavée, une villa de 300 m2 sur 650 m2 avec piscine est affichée à 950.000 €. « Notre clientèle se compose de cadres supérieurs, chefs d’entreprise, professions libérales - très souvent mutés - et retraités à la recherche d’une résidence principale de qualité dans un environnement calme. Les Parisiens sont bien représentés, mais les acquéreurs proviennent de toute la France. »
Gérant de Zaf Immobilier (deux agences sur Toulouse créées en 2008), Frédéric Zafran note deux types de clients sur les quartiers toulousains cotés : « Il y a les cadres généralement mutés depuis une autre région qui ont des budgets supérieurs à 400.000 €. Mais aussi les investisseurs locatifs en quête de studios et T1. Négociés selon le niveau de rénovation entre 80.000 et 100.000 €, ces produits possèdent de 17 à 22 m2 habitables. Nous avons par exemple dernièrement vendu un studio de 21 m2 au Busca : affiché à 81.700 €, il a été cédé à 77.000 € ». Les prix ont en effet légèrement tendance à reculer, faisant l’objet de négociations plus poussées et plus longues en raison d’un large choix offert aux acheteurs. « Concernant les grands appartements, à l’image de 115 m2 au dernier étage commercialisés il y a peu sur la Côte Pavée à 360.000 €, la demande est forte. Notamment dans des immeubles avec ascenseur, malheureusement trop rares. » Autres prestations recherchées mais peu répandues : le garage et la terrasse. « Les acquéreurs sont toutefois prêts à faire la concession de cette dernière si l’appartement ne souffre d’aucun vis-à-vis. » Sur le segment individuel, les biens situés aux Chalets et sur la Côte Pavée qui comptabilisent entre 160 et 200 m2 habitables se vendent entre 400.000 et 600.000 € en fonction du standing, de l’état, de l’emplacement ou encore de la taille du terrain. Dans un quartier résidentiel proche du centre-ville (Guilheméry), une maison entièrement rénovée de 235 m2 habitables sur environ 470 m2 de terrain est par ailleurs proposée à 779.000 €.