Lyon Presqu’île, entre passé et futur

Territoire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999, la Presqu’île est une des adresses historiques les plus prisées de Lyon. Au sud, elle abrite désormais le nouveau quartier Confluence, un projet urbain majeur sur un ancien site industriel. Un contraste saisissant !

Ruelles médiévales, traboules, allées napoléoniennes… La Presqu’île offre un riche panorama historique. Elle abrite l’un des plus grands axes piétonniers d’Europe, l’immense Place Bellecour, le théâtre des Célestins, l’opéra, des musées, le siège de plusieurs banques, pléthore de boutiques, cafés et restaurants ainsi que le Palais de La Bourse. « Le marché de la Presqu’île est scindé en deux. D’une part les quartiers historiques composés de beaux immeubles anciens abritant des appartements bourgeois aux éléments d’époque préservés. Et de l’autre côté, à son extrémité sud, le secteur Confluence, mixant immeubles construits dans les années 1970/1980 et un nouvel habitat moderne qui n’a pas encore su conquérir le cœur des acquéreurs lyonnais » explique Véronique Deydier de l’agence Billon France Immobilier. « Nos clients recherchent pour la plupart des T3 et T4 dans l’hyper-centre. Appréciant la vie culturelle et animée des principales artères, ils déboursent en moyenne entre 4000 € et 5000 €/m2 pour accéder à un bel appartement de caractère. L’offre n’étant pas pléthorique, les propriétaires vendeurs ont tendance à surestimer leur bien actuellement et les prix varient souvent selon l’adresse et les prestations. Un beau produit correctement estimé, se vend rapidement » souligne la spécialiste qui cite en exemple ce T3 de 92 m2 situé à proximité de la place des Terreaux qui vient de se vendre autour de 400.000 €. Quartier Confluences, les immeubles des années 1970 abritent des appartements plutôt vendus entre 3000 et 3500 €/m2. Toutefois de nombreux Lyonnais hésitent à s’installer dans cette partie de la Presqu’île. « Il existe une barrière psychologique dès qu’il faut dépasser la gare et l’autoroute ». Confiante, la professionnelle croit en ce quartier en devenir, qui avec notamment une population estudiantine, devrait se créer une identité dans les prochaines années.

Ce constat est partagé par Andréane Gonnetant, à la tête du Cabinet Andr’immo qu’elle a créé il y a une dizaine d’années dans le 2e arrondissement. « En effet, Confluences est un quartier en devenir. L’architecture contemporaine et colorée des bâtiments ne séduit pas le plus grand nombre. Les acquéreurs hésitent à débourser 5400 €/m2 même pour les beaux produits contemporains avec vue sur la Darse, conçus par des architectes de renom » précise la professionnelle. Pourtant actif avec ses commerces, son centre commercial et le nouveau musée d’art moderne, ce quartier ne fait pas encore l’unanimité auprès d’acquéreurs et d’investisseurs qui préfèrent observer son évolution. « Le marché est complexe. La demande demeure très soutenue pour des T3 d’environ 80 m2 en étage élevé au sein d’immeubles dotés d’un ascenseur dans le centre ancien.» déclare l’experte. La clientèle ? Des jeunes familles de quadras avec un ou deux enfants et des cadres célibataires. Ces produits étant rares, il est devenu difficile de parler de prix marché. Face à ce contexte de nombreux propriétaires ont des exigences très élevées et certaines ventes ne répondent à aucune logique de prix. A titre d’exemple, la professionnelle, cite parmi ses récentes transactions, ce pied à terre de 15 m2, situé rue des Capucins dans le 1er. Rénové avec goût, il vient de se vendre 95.000 € soit 6333 €/m2, ou encore cet autre de 28 m2 dans le même secteur vendu 129.000 € soit 4600 €/m2. « Si un client désire une belle adresse, et qu’il a un coup de cœur pour un produit, il l’achètera » précise l’experte en immobilier.

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