Nantes hypercentre, un marché de caractère

à 55 km de l’océan Atlantique au point de jonction de la Bretagne, de la Vendée et de l’Anjou, Nantes , édifiée sous l’ère gauloise, offre en son cœur un parc immobilier dominé par les beaux appartements bourgeois aux éléments anciens préservés.

La cité natale de Jules Verne, jadis fréquentée par les ducs de Bretagne a vu en 1972 son secteur compris entre les cours Saint-Pierre, Saint-André et le quai de la Fosse, devenir un territoire classé. De son passé riche, la ville-préfecture de Loire-Atlantique a conservé un patrimoine architectural d’exception. Avec son centre historique préservé et piéton, ses transports en commun diversifiés (tramway, chronobus, bicloos) et sa dynamique vie culturelle et commerçante, Nantes possède un cœur de ville où il fait bon vivre. Le château, les cathédrales, la place Royale, l’île Feydeau et les quartiers Bouffay et Graslin se trouvent dans ce périmètre sauvegardé. Ici, ainsi que sur l’ensemble des quartiers à l’intérieur des boulevards, les appartements de type haussmanniens offrant de beaux volumes, de généreuses hauteurs sous plafond et ayant conservé leurs éléments de charme tels que les parquets, moulures et cheminées, séduisent une clientèle aisée motivée par un achat purement résidentiel ou un placement patrimonial de qualité.

« La demande reste soutenue quartiers Talensac et Saint-Felix. Les investisseurs y recherchent des T1 et les familles de généreux T4 et T5 avec un budget souvent situé autour de 400.000 €» constate Diane Morel de Talensac Immobilier. Parmi ses ventes récentes la professionnelle cite ce studio de 26 m2 située en plein Bouffay, le quartier piéton historique du centre-ville, qui avec ses nombreux restaurants et bars aux pieds des immeubles et maisons à colombage du XVe siècle, est une zone touristique de la ville. D’une superficie de 26 m2, ce T1 vient de se vendre 70.000 €. Ces prix varient parfois de façon significative selon l’état de la copropriété. Le bel ancien bourgeois, parfois classé affiche des prix supérieurs aux appartements au sein d’immeubles des années 1960 ou 1970. « Le centre est également prisé par des retraités disposant souvent d’une villa en bord de mer au sein d’une station balnéaire voisine. Ils désirent conserver un pied-à-terre en ville, permettant un style de vie à pied, à proximité immédiate de l’ensemble des commodités. » souligne la professionnelle.

Secteur Graslin, les investisseurs sont également en quête de petits appartements de type T1bis et T2 d’une superficie oscillant idéalement entre 30 à 60 m2. Françoise Montanari, responsable du pôle transaction au sein du Cabinet Hemon et Camus cite ce T1 de 22 m2 situé entre Belamy et Talensac. A rafraîchir, il est affiché à 69.000 €. Cet autre T1 de 23 m2, loué 420 € mensuels hors charge, niché au sein d’un bel immeuble bourgeois du XIXe siècle récemment restauré est affiché à 92.500 €. « En moyenne, aujourd’hui les appartements se vendent autour de 3500 €/m2. A Graslin, les prix peuvent atteindre les 4000 €/m2 pour des biens dans un état irréprochable, dépourvu de nuisance et bénéficiant d’un ascenseur et d’un stationnement. Hormis les investisseurs, le centre-ville est prisé par des cadres supérieurs ou des professions libérales, célibataires, en couple ou en famille. » Les prix élevés du centre nécessitant des revenus confortables. Parmi ses ventes récentes, la professionnelle cite ce T5 à rénover disposant d’une cave et d’un parking. Situé au sein d’un immeuble des années 1960, rue Jean de La Fontaine, à quelques encablures de Graslin, il s’est vendu 370.000 €. Ou encore cet appartement sous comble de 36 m2, rue Racine, vendu 105.000 € à un primo-accédent.

Laurence Beliard a créé il y a 13 ans, place Aristide Briand, l’agence ILB et associés. « Aujourd’hui il est important de travailler en profondeur chaque dossier et d’y consacrer du temps » confie la professionnelle qui avoue vendre plus rapidement les biens qui lui sont confiés en exclusivité. « Le marché s’est endurci. La clientèle est exigeante. En position de force, les acheteurs s’offrent le luxe de toutes les exigences et sont désormais extrêmement attentifs non seulement à l’adresse du bien mais aussi aux qualités des prestations. Ce sont elles qui font la vente, même au sein des secteurs les plus prisés » explique l’experte qui concentre son activité à l’intérieur des boulevards. Ses clients ? Essentiellement des actifs locaux, âgés de 35 à 55 ans, sensibles aux beaux appartements bourgeois en étage élevé au sein de copropriétés entretenues. Parmi ses ventes récentes, la professionnelle cite cet appartement de 135 m2 situé rue Jean Jaurès qui lui avait été confié en exclusivité. Affichant un cachet certain, de beaux volumes et des éléments anciens impeccablement préservés : cheminée, parquet… Il a été vendu quasiment au prix affiché, à savoir 450.000 €, en trois semaines.

La demande demeure également soutenue pour les produits contemporains dotés d’une terrasse. Un extérieur - terrasse ou petit jardin privatif - peut faire échapper un bien à toute logique de prix dans

le centre nantais.