Aigues-Mortes et le Grau-du-Roi

Proches de Nîmes et de Montpellier, ces deux communes limitrophes accueillent des actifs et des touristes, les seconds plébiscitant des destinations de vacances tournées vers la mer. Par

L’histoire d’Aigues-Mortes retient qu’en 1240, Saint Louis décida de faire construire une ville aux portes de son royaume. Il s’ouvrait ainsi un accès sur la Méditerranée. Sept siècles plus tard, les fortifications composent encore l’un des ensembles d’architecture médiévale les mieux conservées de France. A l’intérieur des remparts, place aux maisons de village avec patio. Certaines à rénover (compter alors 290.000 € avec une cour intérieure et un garage) d’autres déjà restaurées (entre 450.000 et 500.000 €). Ces biens font le bonheur des Parisiens et autres Lyonnais qui viennent en villégiature. A l’extérieur, on se trouve en présence de lotissements assez récents, hébergeant des villas ; 120 à 130 m2 avec jardin et piscine démarrent à 350.000 € et vont séduire des familles d’actifs. Le canal de la Roubine aboutit sous les remparts et forme l’actuel port d’Aigues-Mortes. C’est là que sont situées les marinas, avec de charmantes maisons de pêcheurs et d’importantes villas qui, pour la plupart sont des résidences secondaires. Pour les premières citées, prévoir aux environs de 300.000 € pour un type T3. Les villas aux belles surfaces et aux prestations ad hoc, de 150 à 200 m2, s’adressent à une clientèle à haut pouvoir d’achat (Parisiens, Lyonnais…) qui déboursent 800.000 € en moyenne pour en devenir propriétaires. « Aigues-Mortes reste très facilement accessible et n’est qu’à 10 mn de l’autoroute la reliant à Nîmes et Montpellier, à 15 mn de l’aéroport et à 3h30 de Paris par le train », note Marie-Thé Martell d’Aigues-Mortes Immobilier. Si côté transactions, l’offre ne répond pas à la demande, la location saisonnière reste dynamique et les Français (en grande majorité), mais également les Italiens et les Allemands louent 700 €/semaine une maison de village ou de pêcheurs.

Limitrophe avec Aigues-Mortes, le Grau-du-Roi est entourée d’eau : au sud, la Méditerranée (avec la plage du Boucanet, Port Camargue et la pointe de l’Espiguette), à l’est le Petit Rhône, à l’ouest le Vidourle et au nord, le Vidourle, les étangs du Ponant, du Médard, du Repausset Levant et le lac de Salonique. Le centre-ville s’articule autour du canal reliant les étangs et Aigues-Mortes à la mer. Selon qu’ils seront situés en front de mer ou en 2e ligne, les appartements sis dans les maisons de village verront le prix de leur mètre osciller entre 3500 et 4000 €, voire 5000 €. Le quartier du Boucanet se trouve à l’ouest, rive droite. Là encore, les biens en première ligne, souvent des appartements de haut standing se négocient 5000 €/m2 et séduisent des Nîmois ou des Alésiens. Les maisons trouvent preneurs auprès des actifs travaillant sur la Grande Motte ou Montpellier, facile d’accès. Pour une construction datant de la fin des années 90, il faut envisager 3500 à 4000 €/m2. A l’est, c’est-à-dire rive gauche, voici le quartier du Palais de la Mer et, plus loin, Port Camargue. Le Palais de la Mer est hérissé d’immeubles récents qui privilégient les studios cabines ; des produits de petites superficies (à partir de 20 m2) qui débutent à 90.000 € pour atteindre les 120.000 € pour des surfaces plus importantes, de style T2. « Nous sommes ici en présence de résidences secondaires. Les propriétaires y passent leurs vacances, en moyenne 15 jours l’été et louent le reste du temps », précise Cyril Larouzière d’Optimhome. La semaine coûte 400 à 500 €.

Port Camargue est né dans les années 60 et compte aujourd’hui 4800 appontements dont 2240 marinas. Un appartement avec appontement se vend entre 4500 et 6000 €/m2, suivant l’emplacement et l’état du bien. L’acheteur est un propriétaire de bateau, français, belge, allemand. Outre les appartements, on trouve également des villas des années 1995/2000, bâties sur de petits terrains, 400 à 600 m2, et qui sont mises à prix entre 3000 et 4000 €/m2. Premier port de plaisance en Europe, deuxième du monde derrière San Diego, le Grau-du-Roi connaît un attrait qui va crescendo et a, très logiquement, développé des métiers liés au nautisme. Les professionnels ont noté que les marinas, biens atypiques, avaient été touchées de plein fouet par les mesures sur les plus-values de la fin 2011. Résultat : de nombreux propriétaires les ont retirées de la vente, optant pour la location saisonnière. Néanmoins, le marché sur les « petits » produits (entre 250.000 et 350.000 €) demeure très actif. Et les perspectives restent bonnes, car l’attrait pour la marina répond à un coup de cœur et comme la loi littoral interdit toute nouvelle construction, celles qui existent déjà ne peuvent que prendre de la valeur.