D’Uzès à Goudargues, un secteur très étendu

Si Uzès en est la perle, le nord du Gard compte une multitude de villages, tous plus charmants les uns que les autres. Authentiques et proches de la nature, ils séduisent de nombreux touristes qui y acquièrent volontiers une résidence secondaire.

Situé dans un triangle formé par Alès à 32 km au nord-ouest, Avignon, 40 km à l’est et Nîmes, 25 km au sud, Uzès est classée ville d’art et d’histoire. On découvre, dans son centre historique, de très belles façades datant des XVIe et XVIIe siècles, des hôtels particuliers, des rues étroites et pavées de l’époque médiévale. Sa célèbre place aux Herbes, entourée de platanes, abrite en son centre une grande fontaine et c’est là que, chaque semaine, se tient un marché connu pour ses couleurs et ses parfums. Dans ce centre historique, les maisons de village ont, pour la plupart, été restaurées. Il y a quelques années encore, les Anglais étaient très présents, on les voit un peu moins aujourd’hui. Belges, Suisses et Luxembourgeois les ont remplacés et occupent désormais ces appartements en duplex, avec ou sans extérieur.Ici, le mètre se négocie entre 2800 € et 2900 € pour un bien parfaitement réhabilité, plutôt dans du haut de gamme, avec une petite cour intérieure ou une terrasse. La gamme intermédiaire affiche, elle, 2000 €/m2.

« La clientèle recherche “ Uzès à pied ” », remarquent Laurence et Philippe Deloeuvre de l’Agence du Passage. Ce périmètre, proche du centre historique compense son manque d’extérieur par le fait que justement, il se trouve à Uzès. » Une maison ancienne de 120 m2 à 150 m2 sur 3 niveaux peut aller au-delà de 3000 €/m2. La ville compte également quelques résidences sécurisées récentes, de standing, avec terrasse, piscine de la copropriété, garages souterrains ; il faut prévoir alors 3300 €/m2 à 3500 €/m2. Elles intéressent des retraités, soucieux de trouver toutes les commodités à proximité de leur appartement ainsi que des étrangers qui y viennent en vacances et profitent de leurs biens sans connaître les inconvénients d’entretien d’une maison. Lorsqu’on s’éloigne du centre, on trouve des quartiers dont certains sont très demandés, à l’image de Carignargues. Autrefois paysage de garrigue et de petit mas, ce secteur très résidentiel regroupe des maisons anciennes et des constructions plus récentes. Une bastide de prestige, avec de belles prestations et une piscine, sur 2000 m2 de terrain, voit son mètre osciller entre 4000 € et 4400 €. « En règle générale, 2/3 des ventes se font au profit de personnes ne s’installant pas durablement à Uzès, les locaux ne représentant qu’1/3 des acquisitions », notent Laurence et Philippe Deleouvre. Les actifs qui souhaitent devenir propriétaires, à plus forte raison s’ils sont jeunes, se trouvent souvent confrontés à un problème de budget. Il s’éloignent alors dans une couronne de 4 ou 5 km autour de la ville, dans des villages comme Saint-Quentin-la-Poterie, Saint-Siffret, Saint-Maximin, Arpaillargues, Montaren ou Blausac. Ces communes attirent aussi des acheteurs privilégiant les extérieurs et le charme de la pierre. Difficile ici de trouver un mas avec piscine (ou piscinable), sur un terrain de 1000 m2 à moins de 500.000 €. Pour une maison récente, il faut compter entre 2400 €/m2 et 2800 €/m2 et la demande reste soutenue.

Goudargues, avec ses 1016 habitants, est surnommée « la Venise gardoise », à cause du canal qui traverse le village. A 35 km de là se trouve Marcoule, pourvoyeur d’emplois, avec des actifs qui, souvent, ne disposent pas d’un budget allant au-delà de 200.000 €. A Saint-André-de-Roquepertuis, à 2 minutes de Goudargues, on trouve des maisons de 90 m2 avec 3 chambres sur un terrain de 1500 m2 pour 190.000 €. Dès que la surface habitable augmente, les prix suivent : 240.000 € pour 110 à 120 m2 avec piscine, sur un terrain de 1000 m2. Autres produits, les appartements en ville ; s’ils bénéficient d’une terrasse, ils trouvent rapidement preneur. A Bagnols, un T3 de 60 m2 avec parking mais sans extérieur vaut 80.000 €. Il convient de prévoir 10 % de plus s’il possède une terrasse. « Ces produits appellent trois clientèles : les jeunes familles, les retraités déjà propriétaires qui ont vendu leur maison pour se rapprocher des commodités ou les investisseurs qui louent ensuite », constate Anthony Gazan de Cimm Immobilier. Car le marché locatif, dans la vallée de la Sèze, reste dynamique. Un T3 se louera 500 €/mois sans terrasse, 600 € avec ; un T4, de 600 € à 680 € et une maison, de 650 € à 800 €. Si les lotissements ne sont pas légions, il reste, dans la vallée de la Sèze, des terrains constructibles pour tous les budgets. Premiers prix : 50 €/m2 pour une parcelle allant de 1000 m2 à 1500 m2, avec une fosse septique obligatoire à prévoir. A la vente également, des terrains plus petits, mais raccordés au tout-à-l’égout, plus proches du centre du village et qui, pour 600 m2 à 900 m2 tournent autour de 80-110 €/m2. Cimm Immobilier propose un projet clé en main, comprenant l’achat du terrain et la construction d’une maison. A titre d’exemple, une villa de 95 m2 et 3 chambres sur un terrain d’environ 800 m2 coûtera entre 150.000 e et 200.000 €, soit le budget d’un couple de primo-accédants.

Le nord du Gard, c’est également de belles propriétés et des biens d’exception. Des produits appelés à devenir, à 90 % des résidences secondaires. La vallée de la Sèze, côté Vaucluse, compte quelques exemples de ces produits. Proche d’Uzès, à 45 minutes de Nîmes et d’Avignon, ces propriétés à 1 M € et plus, offrent de l’authenticité, du charme, de belles prestations, un terrain conséquent, entre 5000 m2 et un hectare paysagé, ainsi qu’une vue. Anthony Gazan de Midimas, une agence spécialisée dans les biens d’exception note que « La clientèle est essentiellement composée d’anciens chefs d’entreprises ou de professions libérales, de jeunes retraités qui veulent profiter d’un cadre et d’une qualité de vie. » Ou encore de Parisiens qui, grâce au TGV, rejoignent la capitale en 2h40, y travaillent à fond trois jours de la semaine et rentrent chez eux pour les quatre jours restants. A 1h des plages (du Gros du Roi ou de la Grande Motte), à un peu plus d’une heure des stations de sports d’hiver de la Drôme, le nord du Gard et la vallée de la Sèze savent se montrer séduisants. Les professionnels voient même la région devenir, à long terme, c’est-à-dire d’ici dix ans, le futur Luberon.