La résidence secondaire sur le littoral du 34

Le département, qui dépasse le million d’habitants en mars 2006, possède une bande littorale hautement touristique. Les plages de Sète, de La Grande-Motte, de Palavas-les-Flots, de Villeneuve-lès-Maguelone, de Marseillan, de Valras, de Portiragnes, du Cap d’Agde ou du bassin de Thau attirent un nombre toujours croissant de vacanciers. Si la part de secondaire avoisine les 21 % sur Sète, elle frise respectivement les 44 et 77 % du côté de Vic-la-Gardiole et de La Grande-Motte.

L’Ile singulière », d’après l’expression de Paul Valéry, s’épanouit entre la Méditerranée et l’Etang de Thau. Il fait bon déambuler le long des canaux et des quais de Sète. La commune, longtemps fréquentée par des artistes tels que Georges Brassens, Manitas de Plata, Jean Vilar ou les frères di Rosa, s’inscrit comme le premier port de pêche français. Situé à 17 km de Montpellier, Vic-la-Gardiole appartient à la communauté d’agglomération du bassin de Thau. Jouissant de la proximité de la mer et du massif de La Gardiole, elle passe, selon les saisons, de 3000 à 10.000 résidents. Récemment, une rue piétonne voit le jour et l’accessibilité gagne en confort. La station balnéaire et le port de plaisance de La Grande-Motte naissent dans les années 1960 et 1970. L’architecte Jean Balladur conçoit les fameux immeubles en forme de pyramides. Deux étangs marquent les limites de la bourgade abritant 3 ha de plages, 7 km de voies vertes et 85 ha d’espaces golfiques, situés en bordure des localités de Mauguio, d’Aigues-Mortes et du Grau-du-Roi. Le centre nautique et le casino contribuent au divertissement des 2 M de touristes reçus chaque année au sein de la localité, illustrant au quotidien sa devise « Un nouvel art de ville ».

C’est tout naturellement que Didier Noguet reprend le leitmotiv des joutes sétoises, « En avant partout », sur le fronton de l’agence Marianne Immobilier. Le natif du coin ne tarit pas d’éloge sur la patrie de Brassens, édifiée entre étang et Méditerranée. La détentrice du Pavillon Bleu accueille le badaud d’avril à fin octobre. La population, évaluée en temps normal à 43.000 personnes, double en août. Sur les hauteurs, le mètre ancien se négocie de 2000 à 3000 €, tandis que le neuf s’échelonne de 3000 à 4000 €. Les clients du secondaire, à 90 % hexagonaux, déboursent généralement de 150.000 à 250.000 €, recherchent un appartement dans 80 % des cas, rêvent de vue mer et de terrasse. Si le Mont Saint-Clair était encore la campagne des autochtones en 1950, la moitié des actuels propriétaires du quartier haut de gamme est, aujourd’hui, étrangère à la région. Quelques Belges, Suisses ou Allemands, prêts à dépenser de 500.000 à 1,5 M €, s’offrent là 300 m2 habitables sur des parcelles d’environ 2000 m2. Malgré la crise, les prix et le volume des achats de villégiature observent une relative stabilité. La faible distance qui sépare l’adresse de l’autoroute et de l’aéroport de la capitale héraultaise, les 20 km de plages sis entre Sète et Marseillan, la qualité du poisson et des crustacés, parmi lesquels les incontournables huîtres de Bouzigues, constituent autant d’atouts à son actif.

« A seulement 3 km de Vic, se trouvent la mer et une large étendue de sable fin que l’on peut atteindre à vélo. Le poumon vert de Montpellier partage le même biotope que la Camargue, séduisant quantité d’amoureux de plaine sur le couloir rhône-alpin, en Alsace et région parisienne, vers Toulouse, Nantes ou Anger », décrit Béatrice Proeres d’Aresquiers Immo. La professionnelle ne ressent la crise qu’au dernier trimestre 2009. Jusqu’alors, les résidents occasionnels se répartissent sur les gammes 100-150.000 € et 200-280.000 €. Depuis, la tendance baissière se précise avec une moyenne d’investissement comprise entre 60.000 et 100.000 €, une somme permettant d’obtenir 25-30 m2, avec jardinet si l’on parvient à rassembler 120.000 €. Certains recherchent des maisons orientées sur l’immensité azur et/ou l’étang de Thau. Ces Français, susceptibles de débourser de 400.000 à 600.000 €, exigent une architecture contemporaine, de belles prestations et un rapport qualité/prix réaliste. Qu’il s’agisse des petits appartements ou des jolies villas, la pénurie fait rage. Les vendeurs, pas forcément prêts à diminuer davantage leur bien, n’hésitent pas à les retirer des fichiers pour les mettre en location. Peu à peu, la vocation principale supplante le segment secondaire. D’autant que le marché montpelliérain arrive à saturation, que la première station de tramway se dresse à 7 km seulement de Vic et que la gare envisage d’améliorer les rotations avec la Préfecture.

Ce penchant à la sédentarisation, Christine Félio de l’agence Le Tuc Immo le note aussi à La Grande-Motte. La particularité de la destination tient à la diversité du parc immobilier, en passe de rénovation. L’intéressé a, en effet, le choix entre les studios sans panorama particulier souvent exploités en location saisonnière compris de 2500 à 3000 €/m2, les T2, de 120.000 à 150.000 €, les T3, à partir de 200.000 €, et les T4, entre 400.000 et 500.000 €. La moindre vue mer débute à 4000 €/m2. Les grandes surfaces manquent cruellement, comme les stationnements. Un emplacement de parking coûte, par exemple, 10-20.000 €, un garage, aux alentours de 30.000 €. Les secteurs demandés, le centre, le port et le Point Zéro, sont aussi les plus vivants. Les amateurs de villas prennent la direction de Haute-Plage et du golf, où ils paient 450.000 € pour un pavillon de 80 m2 sur un terrain de 200 m2 ou plus de 1 M € pour 150 m2 sur 450 m2 avec piscine. « Le site, huppé lors de sa création, grandement démocratisé entre temps, présente un important potentiel », conclut Christine Félio.

Ces articles pourraient vous intéresser :

État des lieux du marché frontalier

Qu’il s’agisse du pays de Gex ou de la Haute-Savoie, le marché immobilier frontalier avec la Suisse demeure en bonne forme. Dans le neuf comme dans l’ancien, le choix est au rendez-vous. Peut-être un peu trop ?

 

Le Pays de Gex, une situation privilégiée

Aux portes de Genève, de ses institutions internationales et de son aéroport, le Pays de Gex séduit par son cadre de vie à la fois verdoyant, calme et résidentiel. Efficacement desservi et bien équipé en commerces et commodités, ce territoire sis au...

 

Annemasse, une bonne dynamique

Ville moyenne de 32.000 habitants, Annemasse possède l’avantage d’être stratégiquement située à la frontière franco-suisse, à 2 km du canton de Genève. Son marché immobilier, en plein dynamisme, se concentre principalement sur les acquisitions des ré...

 

Le Pays de Gex, un marché à part

Situé entre le massif du Jura et du lac Léman au cœur de paysages verdoyants, le Pays de Gex a pour point fort sa proximité immédiate avec la frontière suisse. Cette position stratégique lui confère un positionnement unique.

 

Le Pays de Gex, un territoire franco-suisse

Dressé entre Jura et Léman, aux portes de Genève, le Pays de Gex a pour principal atout de magnifiques paysages verdoyants et surtout une proximité immédiate des cantons de Genève et de Vaud. Une position stratégique boostée par de performants réseau...

 

La Chautagne, un territoire authentique

Située dans la pointe nord-ouest du département de la Savoie, La Chautagne s’étend sur 8 communes situées au bord du lac du Bourget, le plus grand lac naturel de France.