La Teste-de-Buch et ses proches environs

Abritant notamment la fameuse dune du Pyla et l’Ile aux Oiseaux et ses très typiques cabanes tchanquées, La Teste-de-Buch a largement participé à la renommée du Bassin d’Arcachon. Une adresse convoitée pour son exceptionnel environnement.

Commune du sud du Bassin d’Arcachon située entre Arcachon et Gujan-Mestras, La Teste-de-Buch (environ 25.000 habitants) ne manque pas d’arguments séduisants : offrant au nord un accès à la lagune et à l’Ile aux Oiseaux, elle recèle aussi à l’ouest la station balnéaire de l’Atlantique de Pyla-sur-Mer et son illustre dune de Pyla, ainsi que la réserve naturelle du banc d’Arguin et de nombreuses plages océanes très prisées. Au sud se trouve par ailleurs l’étang de Cazaux et de Sanguinet, l’un des grands lacs landais, alors qu’une bonne partie du territoire testerin est couvert par l’une des rares forêts naturelles des Landes de Gascogne. Depuis plus de 150 ans terre d’ostréiculture, La Teste compte en outre trois ports dédiés à cette activité et abrite des cabanes tchanquées, cabanes ostréicoles en bois sur pilotis devenues l’un des symboles du bassin.

« La Teste-de-Buch, tout comme sa voisine Arcachon, bénéficie de plus d’une restructuration urbaine avec rénovation du centre-ville, construction de logements neufs ou encore développement des activités commerciales », témoigne Nadia Courty, forte de 17 ans d’expérience dans l’immobilier local et gérante de ERA Immobilier Nadia Cabanes Tchanquées, agence fondée dans l’hypercentre testerin en 2014 proposant la transaction sur La Teste et Arcachon (un second cabinet vient d’ailleurs d’ouvrir ses portes dans cette dernière). « A la Teste, les prix sont aussi intéressants : pour exemple, les appartements T2 y sont vendus entre 150.000 et 200.000 €, tandis qu’ils débutent autour de 180.000 € à Arcachon. Quant aux maisons, elles y sont affichées entre 200.000 et moins de 1 M €, alors que l’habitat individuel arcachonnais oscille entre 300.000 et plus de 1 M €. » Partagé entre le neuf et l’ancien, le marché de La Teste est autant résidentiel que secondaire, avec une forte présence des investisseurs, « contrairement à celui d’Arcachon, essentiellement secondaire et tourné vers l’ancien et les villas de prestige ». Sur le bassin, la professionnelle constate un maintien des ventes et une relative stabilité des tarifs malgré quelques négociations, « d’où la nécessité de fixer des prix en adéquation avec la réalité du marché ».

Responsable de Alpha Conseil Immobilier, agence testerine créée en 1999 spécialisée dans la location/gestion et vente de neuf sur La Teste, Arcachon et Gujan-Mestras, Emilie Bajan observe de son côté des transactions actives « mais plus longues qu’auparavant dans l’ancien. De légères négociations sont à noter, mais les prix sont globalement stables, avoisinant aujourd’hui les 3000 €/m2. Dans le neuf, ils ont en revanche fait l’objet d’une petite hausse en raison du développement du secteur et d’un accroissement de la demande, se situant ainsi désormais autour de 4000 €/m2 ». Autre tendance : « Un engouement grandissant de la part de retraités provenant d’autres régions, notamment d’Ile-de-France. Et le phénomène n’est pas prêt de s’essouffler : la LGV prévue pour 2017 placera en effet Bordeaux à seulement 2h30 de Paris. Autrement, nous sommes sollicités par des primo-accédants qui recherchent davantage sur Gujan et Le Teich, où les tarifs sont plus abordables, et quelques étrangers ». Concernant le foncier, l’offre est limitée et les prix logiquement élevés : « Le mètre carré varie entre 150 et 200 € en fonction de l’emplacement, voire grimpe jusqu’à 300 € dans les zones les plus convoitées ».

Gérante de Martine Toulza Immobilier, agence créée en 1985 proposant transaction, location et expertise immobilière, Martine Toulza couvre le sud du Bassin d’Arcachon et le nord des Landes grâce à deux cabinets établis à Gujan-Mestras et Biganos : « Le marché local fait preuve de dynamisme, notamment depuis le début de l’année, avec des acquéreurs sérieux et motivés et des prix en cours de stabilisation après un léger recul d’environ 10 % sur les deux dernières années ». Pour les appartements récents de 40 à 45 m2, il faut actuellement compter entre 120.000 et 130.000 €, tandis que ceux affichant de 55 à 70 m2 se négocient entre 150.000 et 180.000 €. « Pour les maisons à rénover de 70 à 90 m2 habitables avec petit jardin de 500 à 700 m2, les tarifs fluctuent entre 160.000 et 220.000 €, et pour les maisons de ville récentes d’environ 90 m2 avec terrasse ou jardinet, entre 220.000 et 250.000 €. Quant aux maisons individuelles, celles en lotissement de 90-120 m2 avec terrain de 600 à 1000 m2 se vendent entre 280.000 et 350.000 €, alors que celles dotées de surfaces plus importantes - 140 à 180 m2 - et situées dans des quartiers résidentiels prisés se négocient entre 400.000 et 650.000 €. » Parmi ses clients, Martine Toulza compte des primo-accédants et des familles aux budgets supérieurs travaillant dans le secteur ou à Bordeaux, ainsi que des jeunes retraités ou pré-retraités souvent originaires de la région parisienne.