La Vallée Verte, le jardin alpin

Situé à 30 km de Genève et à 25 km d’Annemasse, de Thonon-les-Bains et du lac Léman, l’espace vallonné et verdoyant, composé de 8 villages (Boëge, Bogève, Burdignin, Habère-Lullin, Habère-Poche, Saint-André, Saxel et Villard), distille son charme en toute saison, attirant 20 % de résidents secondaires que côtoient autochtones et frontaliers.

La Vallée Verte ne se contente pas d’alpages et de forêts, où se succèdent cerisiers, sorbiers et parterres fleuris. Elle abrite des bourgs authentiques, organisés autour d’églises anciennes récemment rénovées, et offre des sentiers de randonnées balisés, points de rencontre d’une flore et d’une faune généreuses. Elle s’arrime au domaine skiable d’Hirmentaz qui totalise 24 remontées mécaniques, 35 pistes et 50 km praticables. Au départ d’Habère-Poche, une commune protégée par quatre cols et sise entre 950 et 1600 mètres d’altitude, télésièges et tire-fesses rejoignent la station. Parvenus à la table d’orientation de Miribel en passant par Villard, une collectivité abritant un cinéma d’art et essai, les amateurs de balades contemplent à loisir le Mont-Blanc, Les Aravis, le Léman et le Jura. Les autres s’adonnent aux joies du VTT, de l’équitation, du ski de fond, voire du planeur. Les férus de terroir peuvent découvrir l’élevage de chèvres et acheter les fromages. Rock’n Poche comble, enfin, les aficionados de guitare, toujours plus nombreux chaque année lors du festival d’août.

« Particulièrement friands de services, les résidents secondaires, français, belges, anglais, allemands et suisses, recherchent une adresse proche des pistes, à Hirmentaz en priorité ou sur Habère-Poche, une option qui implique d’effectuer 300 mètres à pied pour atteindre les premières remontées », expliquent Sébastien Beliot, Martine et Michel Fleury de Vallée Verte Immobilier. Témoignant d’un regain d’intérêt pour les stations familiales et les grilles tarifaires mesurées, ils choisissent un studio meublé, de 30.000 à 45.000 €, ou un T2, négocié de 50.000 à 65.000 €. Les frontaliers, représentant 60 % des acquéreurs, disposent de salaires importants, de taux d’emprunt avantageux et d’un budget compris entre 300.000 et 450.000 €. A 35 mn de voiture de la capitale économique helvétique, ces excellents clients obtiennent un chalet de 120 m2 sur une parcelle de 1000 m2, moyennant 300.000 €, 140-160 m2 habitables sur 1300-1500 m2 de terrain, contre 380.000 €, ou une ferme, en partie restaurée, de 250 à 450 m2 sur 3000 m2, à 450.000 €. Les 20 % restants, prêts à injecter 200-250.000 €, travaillent à Annemasse, Thonon ou dans la vallée de l’Arve. Ils apprécient l’univers bucolique, qui s’épanouit à seulement 10 mn du pont de Fillinges et de l’A40 établissant la jonction entre Genève et Chamonix. La chute récente des prix, de l’ordre de 15-20 %, constitue un recul salutaire pour les locaux, à nouveau capables d’accéder à la propriété. « La Haute-Savoie, un bassin d’emplois hyper actif, plaît aussi aux mutés : 7000 couples s’installent tous les ans dans le 74 pour des raisons professionnelles », précise Martine Fleury. « L’ouverture, prévue en 2012, d’un CHU à Contamine-sur-Arve, devrait encore renforcer cette dynamique. Si la reprise semble se confirmer, visites et négociations audacieuses se multiplient. »

« Contrairement au secteur de l’Arve, la Vallée Verte échappe aux nuisances sonores et à la couche de brouillard hivernale », décrit Dominique Chioso de l’agence NCI. Le marché demeure relativement homogène. Proche des axes routiers, Boëge renferme une école, un collège et une piscine municipale. Très fréquenté en hiver, Habère-Poche doit compenser l’éloignement par des biens attractifs en termes de prix ou de prestations. Actuellement, on demande 505.000 € pour un chalet de 150 m2 sur 1000 m2, parfaitement agencé et décoré. Le montant, élevé pour le coin, se justifie par une isolation respectueuse de l’environnement et l’emploi du red cedar, un bois fort résistant. La question écologique figure au centre des préoccupations, malgré des coûts de construction élevés. La demande est particulièrement soutenue sur la gamme 270-350.000 €. Le spécialiste vient d’ailleurs de vendre une maison de village de 150 m2 en bonne condition à 320.000 €. Le foncier à bâtir, commercialisé en général 100-120.000 €, concurrence l’ancien, dans la mesure où il autorise un produit fini aux alentours de 260-280.000 €. Quelques investisseurs acquièrent, enfin, de vastes corps de ferme divisés, après travaux, en appartements.