L’Ain, des bourgs et des petites villes

Situé en Région Rhône-Alpes, l’Ain est un département aux reliefs variés ; sa partie ouest offre un paysage de plaines dont la Bresse ou le bas plateau (la Dombes), alors que le Revermont préfigure les premiers contreforts du Jura.

Dynamisé par la proximité de Lyon et de Genève, la région ne compte pas de ville importante, hormis Bourg-en-Bresse. Avec ses 39 586 habitants, la commune fait figure de grande banlieue lyonnaise. Le TER la met en effet à une heure de la ville des soyeux et nombre de lyonnais se montrent prêts à sacrifier au trajet chaque jour pour devenir propriétaire d’une maison. Bourg-en-Bresse et ses environs offrent un joli choix d’habitations, de la maison de village au moulin, en passant par la maison en pierre, l’appartement, la ferme et même le château. Sur le secteur, seuls les primo-accédants peinent à se loger ; lorsque leur budget le permet, ils acquièrent un terrain et font construire. Mais le foncier devient rare et il faut quand même compter un minimum de 75.000 € pour une parcelle de 800 m2. « La demande concerne essentiellement la ville et un périmètre de 10 kilomètres alentour », remarque Fabienne Creola du Cabinet Landecy. Qui ajoute : « En 2012, nous avons perdu la tranche intermédiaire, celle qui dispose d’un budget allant de 250.000 à 350.000 €. » Les quartiers les plus cotés, Bel Air (sur les hauteurs) et Devorah, voient leur prix au mètre osciller entre, respectivement, 3000 € et 2500 € en moyenne. Très en vogue, les fermes à restaurer séduisent ceux qui privilégient l’espace et l’authenticité, les grands volumes ouverts sur la nature. Mieux vaut quand même bénéficier d’un bon pouvoir d’achat. Même constat pour les moulins qui se transforment parfois en gîtes ou en chambres d’hôtes. Rénové, l’un d’eux attend preneur à 780.000 € ; il dispose de 5 chambres d’hôtes et d’un plan d’eau faisant le bonheur des amateurs de pêche. La maison de village a aussi ses inconditionnels ; ceux-là plébiscitent la pierre et le tout à pied et paient entre 200.000 et 300.000 € le ticket d’entrée. Les appartements, quant à eux, affichent des prix avoisinant les 1500 €/m2 dans l’ancien et 2500 €/m2 dans le neuf, ce dernier ayant tendance à baisser depuis quelques mois. Rare mais charmant, le château a souvent vocation à devenir chambres d’hôtes, à l’image de celui-ci, mis en vente à 870.000 €. Attentiste après un premier trimestre 2012 très dynamique, le marché immobilier de Bourg-en-Bresse reste suspendu aux réformes à venir. Même sentiment du côté de la location. Ici, les studios intéressent surtout les étudiants qui déboursent en moyenne 300 €/mois pour se loger. Les actifs et les retraités paient 450 €/mois pour un T2, 550 € pour un T3, 650 € pour un T4 et 800 € pour une maison proche de Bourg-en-Bresse.

A mi-chemin entre Lyon (33 km) et Bourg-en-Bresse (29 km), Villars-les Dombes s’impose comme la « capitale » de la Dombes, pays aux mille étangs, première région piscicole en eau douce et paradis des oiseaux. « Villars-les Dombes est appelée à se développer », explique Michel Blondeau de Gestion et Patrimoine de la Dombes. « Pour le prix d’un appartement à Lyon, on acquiert une maison ici et en 25 minutes, on rejoint la troisième ville de France par le TER. » Globalement, sur le secteur, l’offre peine à répondre à la demande qui afflue sur les fermes à restaurer et les maisons bourgeoises. Il convient de prévoir 150.000 à 200.000 €, premiers prix pour 200 à 400 m2 habitables à rénover, sur 2500 à 300 m2 de terrain. Actuellement, une propriété à rénover, sur une parcelle de 5 hectares, affiche 300.000 €. Ces domaines plaisent aux passionnés de chasse et de pêche, industriels français mais également suisses et anglais qui privilégient l’espace. De tels produits attirent bien sûr les investisseurs qui louent ensuite la terre à des fermiers. Récemment, une bourgeoise en partie rénovée avec des dépendances, sur 105 hectares de terrain dont un étang de 25 hectares, s’est vendue 1.500.000 €. Les retraités, désireux de jouir de toutes les commodités et des commerces de proximité optent pour des appartements, dont le mètre va d’environ 2800 € à 3500 €. Ici encore, seuls les primo-accédants se voient pénaliser par un marché de la transaction dont les prix ont certes baissé de 5 à 10 % mais qui demeurent élevés pour eux. Une situation identique, voire pire à Saint-André-de-Corcy ; la commune affiche en effet des prix supérieurs, de l’ordre de 10 %, à ceux de Villars-les-Dombes. Charmante adresse que l’on rejoint en 20 minutes à partir de La Part-Dieu, Saint-André-de-Corcy est reconnue pour ses infrastructures de loisirs, dont trois parcours de golf dans un périmètre de quelques kilomètres, et ses bonnes tables. Logiquement, la clientèle y est lyonnaise à 90 %. Toujours très prisées, les fermes et fermettes à rénover sont devenues denrée rare. « Depuis 3 ans, nous assistons à un fort développement des copropriétés », constate Christophe Pernet de l’agence éponyme. Un programme neuf sera livré en 2013 et deux autres en sont au stade des réservations. La clientèle locale, dont une majorité de retraités, paie le mètre environ 3000 €. Les familles se tournent davantage vers les unités de lotissement ; 250.000 à 300.000 € leur permettent de devenir propriétaire de 100 m2 habitables sur un petit terrain. Mais en attendant les prochaines réformes et après le ralentissement lié aux élections, les acheteurs restent indécis et les délais liés aux transactions s’allongent. Le marché attend un regain de dynamisme et l’arrivée de nouveaux produits pour répondre à une demande qui, elle, se maintient.

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