Le Croisic, une presqu’île de caractère

Situé sur le littoral de la Loire-Atlantique, à vingt-cinq kilomètres à l’ouest de Saint-Nazaire, Le Croisic voit sa population tripler en période estivale. Cette cité pittoresque et vivante offre à ses résidents, permanents et secondaires, un cadre de vie authentique.

Son essor, notamment grâce à son port, remonte au XVIe siècle. Musset et Ingres y ont séjourné vers 1840, alors que Le Croisic s’imposait comme l’une des toutes premières stations balnéaires de Bretagne. Contrairement à ses voisines, La Baule et Le Pouliguen, la commune cultivera la discrétion et s’orientera tout naturellement vers le tourisme familial. En 2006, elle a obtenu le label « Petite Cité de Caractère », distinction délivrée aux villes et villages possédant un patrimoine architectural et naturel remarquable. La ville historique arbore de jolies maisons à pans de bois qui rappellent la vocation maritime du lieu. La cité, qui a su préserver ses bâtiments anciens, garde vivaces ses traditions grâce aussi à sa gastronomie ; en témoignent les nombreux restaurants installés sur le port. Bien placée et avec de belles prestations, une maison peut atteindre ici les 680.000 €. Parallèle au port, la rue du Pilori, longue de 300 mètres, est désormais classée et pendant les 2 mois d’été, elle devient piétonnière. Les petits immeubles sur 2 niveaux qui la bordent ont, pour la plupart, été rénovés. Mais la région n’accorde de subventions que si la totalité du bien est restaurée et actuellement, les propriétaires, surveillés par les architectes des Bâtiments de France, ne sont plus en mesure d’engager des travaux d’envergure.

« Le marché de la transaction est quasiment bloqué, les ventes ne se font pas, la plupart du temps parce que les banques ne suivent pas », note Ghislaine Touati de l’Agence du Croisic. Aujourd’hui, le mètre oscille entre 3000 et 3300 €. Certaines maisons individuelles, avec fronton en pierre, de style néo breton, datent des années 60/70. Comme celle-ci qui développe 98 m2 habitables et 3 chambres sur une parcelle de 500 m2 avec garage et qui vaut 330.000 €. Très recherché, le quartier de Port-Lin, situé à 800 m environ de la gare, est un bel exemple de la diversité architecturale du Croisic. Les résidences collectives (R+1+combles en général) côtoient les petits pavillons et les belles maisons des années 1900. Proche de la plage et des commerces, un bien de 260 m2, face à la mer, attend preneur à 2.288.000 €. « Le marché semble s’être inversé et on constate que l’offre est supérieure à la demande. Cette dernière existe toujours mais les clients prennent leur temps avant de se décider », constate Marie Carbonnet d’Immo sur Mer. La baisse des transactions a influé sur le locatif qui, lui, reste dynamique. Cherchent à louer les actifs locaux qui ne sont pas propriétaires mais aussi des retraités qui souhaitent tester la destination avant de s’y établir définitivement. Ils déboursent de 10 à 12 €/m2 et ajoutent de 20 à 50 €/mois pour un garage. Très prisé, le garage se négocie entre 15.000 et 30.000 € à la vente.

Avec une population qui passe de 4064 habitants en hiver à 15.000 en été, Le Croisic fait partie des stations balnéaires touristiques appréciées. La location saisonnière a le vent en poupe mais la crise a changé les mentalités. Il n’est pas rare qu’un futur vacancier précise à l’agent immobilier la somme dont il dispose pour une semaine et cible avec lui ce que ce budget lui permettra de louer. L’été 2012 devrait voir ce T2 de 44 m2, en centre-ville et parfaitement entretenu, avec terrasse et parking, afficher des prix approchant les 421 €/semaine en juillet et 431 €/semaine en août. Les propriétaires de résidences secondaires, des Nantais, des Parisiens, des Manceaux, des Angevins profitent de leur bien pendant les vacances scolaires et très souvent le week-end. Le Croisic a la chance d’être relativement près de Paris (le TGV met la capitale à 3h15), de Nantes et d’autres grandes villes. Elle offre aux autochtones, mais aussi aux visiteurs, de beaux espaces boisés et des plages de sable comme celles de Saint-Goustan, de Castouillet, de Port-Lin, du Crucifix ou de la Baie du Sable Menu. Sa côte sauvage contraste avec l’animation qui règne sur son port et dans son centre-ville ; la criée a fermé ses portes mais les pêcheurs locaux vendent chaque matin le fruit de leur pêche sur les quais. Toute l’année, les mardi, jeudi et vendredi matin se tient le marché des Halles, rue des Cordiers ; celui du Croisic se déroule le jeudi matin place Dinan et en juillet et août, celui du Terroir s’installe rue du Pilori. Sorties en mer pour les heureux propriétaires de bateaux, ramassage des coquillages, baignades, balades le long de la côte, Le Croisic privilégie l’authentique et le charmant, dans un environnement encore préservé.