Le Grand Massif, une destination authentique

Composé des stations de Flaine, Les Carroz, Morillon, Samoëns et Sixt, le 4e domaine skiable relié de France développe 265 km de pistes et culmine à 2500 mètres d’altitude, face au Mont-Blanc. Incursion sur les sommets enneigés de Haute-Savoie.

La beauté et la diversité des panoramas du Grand Massif, sis à quelques encablures de l’autoroute et à 1h00 de l’aéroport international de Genève, comptent parmi ses atouts. Cette saison, Flaine inaugure une télécabine ; des pistes voient le jour à Flaine, Morillon et Samoëns. Les surfeurs apprécient le snowpark de Flaine, tandis que Les Carroz, Morillon, Samoëns et Sixt misent sur l’authenticité, la quiétude et la chaleur des villages traditionnels. Les 14 km du ski des Cascades offrent un paysage pur, sans aucune remontée mécanique dans la ligne de mire. Samoëns, une appellation en référence aux sept reliefs qui l’entourent, s’anime au bord du Giffre, à la lisière d’une vaste vallée glaciaire, autour d’un tilleul planté en 1438. La bourgade conserve les traces de la présence des tailleurs de pierre. Le jardin botanique recèle 4500 espèces de la flore de montagne, alors que le site de 2300 habitants à l’année accueille l’un des plus grands marchés de Haute-Savoie. L’architecture typique, l’urbanisation maîtrisée, le label Famille Plus, les 76 km dédiés au ski nordique et les 15 itinéraires de raquette suscitent l’engouement.

« Samoëns vit toute l’année et voue un profond respect à ses traditions », démarre Luc Chenaud de Majestic Immobilier. La station à taille humaine voit sa configuration changer radicalement en période de vacances. La vocation secondaire justifie 80 % des achats immobiliers. Français, Suisses, Belges, Hollandais et Anglais déboursent aux environs de 5500 €/m2 en échange de programmes neufs. Les retraités hexagonaux alimentent le marché du principal au même titre que les locaux. Le chalet de 90 m2 sur une parcelle de 600 m2 s’échelonne, hors exception, de 350.000 à 550.000 €. La villégiature de haute montagne ne semble pas pâtir du contexte économique tendu, alors que les acquéreurs en quête d’un changement de vie se montrent plus hésitants eu égard aux évolutions de législations fiscales. La forte imposition de la pierre rend les mutations moins fluides. La majorité des transactions se situe entre 250.000 et 350.000 €. Taninges, davantage concernée par la résidence principale, rencontre plus de difficultés d’écoulement. Le segment collectif oscille entre 2500 et 3000 €/m2, en dépit d’une situation stratégique entre le Grand Massif et Les Portes du Soleil.

« Sur le segment secondaire, la part des Hexagonaux augmente », précise Véronique Laurainne de Laurainne Immobilier. Les appartements bien entretenus au sein de copropriétés de bon standing, dans ou proche du centre voire non loin des pistes, avoisinent 4200 €/m2 à Samoëns et moins de 4000 €/m2 à Morillon, l’adresse de prédilection des skieurs, et à Sixt, celle des amateurs d’authenticité. Comparé à la vallée, uniquement alimentée par l’acquisition principale, la haute montagne se porte bien. Les stations du Grand Massif présentent des valeurs relativement compétitives. L’excellent taux de remplissage en période de vacances témoigne du succès et du potentiel de développement. L’été n’a rien à envier à l’hiver. Le cocktail de nature, de sport, de patrimoine et de culture fait mouche auprès d’une clientèle intergénérationnelle. Entre octobre et décembre derniers, Laurainne Immobilier commercialise deux programmes de 15 lots au total, à 5500 €/m2. Les acheteurs, souvent signalés au fichier en amont, plébiscitent l’architecture typique et les prestations qualitatives. Tous sont sensibles au développement durable et au respect de l’environnement, à la performance énergétique et aux frais de fonctionnement. Un bien au prix du marché trouve preneur facilement.