Le marché de la propriété en Luberon

Le massif montagneux le plus sélect s’anime sur deux départements, des Alpes- de-Haute-Provence à la plaine du Vaucluse, alternant reliefs et vastes vallées. Créé en 1977, le Parc Naturel Régional du Luberon se compose au total de 77 communes, 185.000 ha que se partagent 170.000 personnes.

Collines calcaires et généreuses forêts, falaises déclinant les ocres et champs striés de bleu lavande… Rien ne manque au tableau provençal. Pas même les mas en pierres sèches, habitations typiques de la bucolique villégiature. L’UNESCO intègre, en 1997, le Luberon au réseau mondial des réserves de biosphère. En 2003, il fait son entrée au groupe des géoparcs européens. En ces contrées, on produit les ocres et les vins AOC Côtes du Luberon et Côtes du Ventoux. Une terre bénie à laquelle on doit aussi le blé meunier, des plantes aromatiques, un bois et une pierre de qualité. Qu’il soit à vocation verte, détente ou culturelle, le tourisme se porte bien. Festivals de musique et expositions d’art égrainent le calendrier.

« En 2012 comme en 2013, la propriété pâtit clairement des modifications de législation fiscale et de leur traitement médiatique. Le climat incertain et l’absence de visibilité à long terme sont autant de facteurs dissuasifs pour une clientèle française et étrangère, qui n’hésite pas à remettre à plus tard ses projets d’acquisitions d’une résidence secondaire », commente Rudi Janssens de Janssens Immobilier. Depuis cet été, l’activité retrouve une certaine vigueur sur le segment des bâtisses anciennes rénovées entre 1 et 2 M €. Outre des chiffres de croissance économique plus encourageants, il convient de souligner l’efficacité d’un retour à une exonération de plus-value à 22 ans et surtout de l’abattement exceptionnel de 25 % sur toutes les ventes signées avant le 31 août 2014. S’il fonctionne encore à l’affect, l’acheteur adopte une attitude rationnelle. La quête d’un placement sûr et pérenne dans un contexte stable relève de cette logique. Clairement, le Luberon a acquis ses lettres de noblesse à l’international. Récemment, trois mas rénovés de 300 à 400 m2, entre 1,4 et 1,6 M €, tombent dans l’escarcelle d’un Américain, d’un Belge et d’un Anglais.

« 80 % des signatures orchestrées par Emile Garcin relèvent du secondaire, 80 % des ultimes transactions concernent la gamme de 800.000 à 1,5 M € », confirme Claude Reinhart, avant de souligner un recentrage de l’intérêt sur le Triangle d’Or formé par Gordes, Ménerbes et Bonnieux, « plus qu’une adresse, un label, une carte de visite ». Certains acheteurs sont originaires de pays lointains, voire de l’hémisphère sud. A l’annonce de la mesure incitative mise en place jusqu’à août 2014, la réaction a été positive. Si aucune décision hâtive n’a été prise, des calculs ont été entrepris. Après un léger tassement des prix, les indicateurs passent au vert. En Provence, une terre qui inspire amour et passion, le coup de cœur a encore droit de cité. Le spécialiste évoque la cession d’une ancienne abbaye de 650 m2 sise près de Roussillon, parfaitement restaurée, à 2,5 M €, obtenue après trois mois de commercialisation et quasi sans négociation par un couple suisse/danois. Des Canadiens paient, ensuite, 650.000 € un ancien presbytère de 180 m2, non loin du Triangle d’Or, restauré dans un style épuré. L’histoire et l’authenticité du bâti sont autant d’arguments de vente.

« Les intéressés ont tous conscience que l’immobilier luberonnais est porteur et souvent générateur de plus-value à terme. Lorsque l’on touche à cette perspective de gain, associée à la notion de plaisir, fatalement l’activité se crispe », explique Marc Gargani d’Immobilière du Château. La location saisonnière, en bonne santé cet été, porte ses fruits et les acquéreurs potentiels sont plus nombreux à pousser la porte des agences. Les cinq ultimes ventes évoluent de 215.000 € - la somme requise pour une villa de 140 m2 à rénover en bordure du Luberon - à 1,6 M € - le montant exigé contre un mas restauré de 670 m2. Comme à chaque fois dans une période compliquée, les négociations sont âpres. L’élargissement de la gamme de prix et de la zone travaillée constitue une solution. D’autant que la demande oscille de 650.000 à 1 M €. A titre d’exemple, un mas de 280 m2 sur un terrain de 1,7 ha avec piscine à L’Isle-sur-la-Sorgue, vaut 793.000 €. L’équivalent dans le Triangle d’Or du Luberon dépasserait le million d’euros.

Ces articles pourraient vous intéresser :

État des lieux du marché frontalier

Qu’il s’agisse du pays de Gex ou de la Haute-Savoie, le marché immobilier frontalier avec la Suisse demeure en bonne forme. Dans le neuf comme dans l’ancien, le choix est au rendez-vous. Peut-être un peu trop ?

 

Le Pays de Gex, une situation privilégiée

Aux portes de Genève, de ses institutions internationales et de son aéroport, le Pays de Gex séduit par son cadre de vie à la fois verdoyant, calme et résidentiel. Efficacement desservi et bien équipé en commerces et commodités, ce territoire sis au...

 

Annemasse, une bonne dynamique

Ville moyenne de 32.000 habitants, Annemasse possède l’avantage d’être stratégiquement située à la frontière franco-suisse, à 2 km du canton de Genève. Son marché immobilier, en plein dynamisme, se concentre principalement sur les acquisitions des ré...

 

Le Pays de Gex, un marché à part

Situé entre le massif du Jura et du lac Léman au cœur de paysages verdoyants, le Pays de Gex a pour point fort sa proximité immédiate avec la frontière suisse. Cette position stratégique lui confère un positionnement unique.

 

Le Pays de Gex, un territoire franco-suisse

Dressé entre Jura et Léman, aux portes de Genève, le Pays de Gex a pour principal atout de magnifiques paysages verdoyants et surtout une proximité immédiate des cantons de Genève et de Vaud. Une position stratégique boostée par de performants réseau...

 

La Chautagne, un territoire authentique

Située dans la pointe nord-ouest du département de la Savoie, La Chautagne s’étend sur 8 communes situées au bord du lac du Bourget, le plus grand lac naturel de France.