Le nouveau visage de Marseille

Radia Amar - 22 décembre 2020

Particulièrement dynamique dans les secteurs du numérique, du cinéma et du tourisme, Marseille attire une clientèle d’acquéreurs hétérogène, parmi laquelle les Parisiens se taillent la part du lion.

Filiales du Groupe SYNEO spécialisées dans l’immobilier de prestige, les agences Georges Haussmann comptent plus de 17 antennes en France et à l’étranger. L’enseigne de Marseille est dirigée par Isabelle Mouries : « Nous proposons à nos clients une offre complète sur le marché immobilier, de la gestion locative à la transaction en passant par le syndic et l’investissement patrimonial. L’évolution de la ville et son cadre privilégié séduisent un nombre croissant d’acquéreurs en provenance de grandes villes et notamment de Paris. Ils font désormais le choix de s’installer à Marseille à l’année en raison du contexte actuel qui favorise le télétravail. L’ouverture de la rocade L2, qui contourne les quartiers centraux, a engendré une hausse sensible des prix dans certains quartiers devenus plus facilement accessibles, à l’image du quartier Saint-Barnabé où nous avons acheté une nouvelle agence. » Le 8e arrondissement ainsi que les quartiers situés au-dessus de la Corniche enregistrent également une hausse marquée de la demande. « Actuellement, les maisons disposant d’un espace extérieur concentrent l’essentiel de la demande. Dans le quartier de Saint-Barnabé, les budgets moyens s’échelonnent de 800.000 € à 1,5 M €. Au-dessus de la Corniche, les transactions peuvent atteindre 3 M € pour certains hôtels particuliers, mais ce prix constitue la limite haute du marché marseillais. » La spécialiste relève une offre abondante, mais un taux de renouvellement faible. Par rapport à Aix-en-Provence où les propriétaires mettent leur bien en vente en moyenne trois ou quatre ans après leur acquisition, cette durée s’avère bien plus élevée à Marseille, de l’ordre d’une vingtaine d’années. « La ville a considérablement évolué au cours des dernières années. Son capital séduction s’en trouve décuplé, comme en atteste le dynamisme de son marché de la transaction ainsi que la hausse des prix dans les quartiers les plus prisés. »

Sous la direction de Claude Leonetti, l’agence Barnes de Marseille accueille une clientèle en quête du trio mer/soleil/ nature. « Côté Corniche, les 7e et 8e arrondissements s’avèrent les quartiers les plus prisés, où les belles villas et résidences de prestige jouissent d’une vue mer panoramique au sein de parcs sécurisés - le prix peut atteindre 10.000 €/m². » D’élégants hôtels particuliers côté Monticelli et de vastes appartements de type haussmannien rue Paradis, Périer ou avenue du Prado, se distinguent par leur appellation « Carré d’Or ». Comptez entre 3.500 €/m² et 6.500 €/m². Le long du bord de mer, dans les quartiers plus pittoresques de la Pointe Rouge, de la Madrague et des Goudes, les anciennes maisons de pêcheurs rénovées se négocient entre 4.500 €/m² et 7.000 €/m². « À l’opposé, vers le Vieux Port, les quartiers d’Endoume, Malmousque et Bompard sont très recherchés par une clientèle locale et parisienne séduite par l’authenticité. Les charmantes maisons de ville surplombant le vallon des Auffes deviennent rares à la vente. Les prix varient de 3.500 €/m² pour le Vieux Port et jusqu’à 10.000 €/m² sur la presqu’île de Malmousque, en front de mer. » Le 6e occupe une localisation centrale où se jouxtent les hôtels particuliers et les maisons de ville. « La marge de négociation n’est plus aussi importante qu’auparavant car les acquéreurs réalisent que les biens situés dans les secteurs recherchés restent très peu de temps sur le marché. Au contraire, les biens atypiques ou nécessitant une rénovation se vendent avec une négociation plus importante, sous des délais plus longs. »