Les Portes du Soleil

Abondance, Avoriaz, Châtel, La Chapelle d’Abondance, Les Gets, Montriond, Morzine, Saint-Jean d’Aulps, Champéry, Morgins, Torgon et Val-d’Illiez Les Crosets Champoussin… Les 12 stations, huit françaises et quatre suisses, composent un domaine skiable de 650 km, 283 descentes, 10 snowparks et 90 restaurants d’altitude. Gros plan sur trois d’entre elles…

A 1h00 de Genève, entre le Mont-Blanc et le Lac Léman, Les Portes du Soleil promettent une hauteur annuelle de neige cumulée de quasi huit mètres. Le décor alpin ne pâtit pas de l’intégration des remontées mécaniques. Les Gets, Morzine et Avoriaz portent haut les couleurs du domaine transfrontalier à l’international. Le 2 novembre dernier à Londres, Avoriaz est élue meilleure Station Famille 2012. Les Gets arbore une authenticité savoyarde et justifie au quotidien son label « Famille Plus Montagne ». Morzine fait la part belle au bois et à l’ardoise au cœur d’une forêt de sapins. Elle conjugue le rayonnement touristique avec un urbanisme maîtrisé et cohérent. Les sommets d’un côté, le lac de l’autre, Saint-Jean d’Aulps, édifiée au pied du Roc d’Enfer, offre un ski varié, de l’espace débutants aux descentes plus techniques, soit 50 km en forêts fort appréciés par les usagers.

« Depuis Genève, 60 minutes suffisent à rallier Les Gets, une station qui ne cesse de monter en standing. Elle s’anime justement à l’entrée des Portes du Soleil, sur un col, une configuration géographique synonyme d’ensoleillement. Autre avantage et pas des moindres : les pistes arrivent directement dans le village », décrit Angèle Pernollet de l’Agence Immo’Sélect. Un système de navettes gratuites et de petits trains limitent le recours aux véhicules personnels et la circulation routière dans la charmante bourgade. 90 % des achats immobiliers relèvent du secondaire. Durant les vacances, toutes les générations se retrouvent en famille. De nombreuses activités sont organisées à l’intention des enfants et des adolescents. La professionnelle avoue réaliser la majeure partie de son chiffre d’affaires sur la tranche 200-450.000 €, la somme requise en échange des très recherchés T2-cabines et T3, proches des pistes et du centre, avant d’évoquer un potentiel sur la gamme de 700.000 € - correspondant à un chalet des années 1980 pourvu de trois/quatre chambres - à plus de 1 M € - l’enveloppe exigée contre une construction récente de cinq suites particulièrement bien placée. L’appartement ancien se négocie 5000-5500 €/m2 ; le neuf débute à 7000 €/m2. Français, suisses et anglais, les acquéreurs connaissent déjà le secteur et ciblent davantage les programmes fraîchement sortis de terre et en cours d’achèvement. Les actuels contacts se révèlent prometteurs à condition de parvenir à satisfaire les exigences.

« Morzine est l’épicentre du domaine d’où partent de nombreuses remontées, offrant un large choix de ski. Avec près de 3000 personnes installées à l’année, elle propose une vie sociale et culturelle, alors que l’immobilier voit son standing, sans cesse amélioré », commente Ingrid Maes de Majestic Morzine. La pénurie de foncier stimule la rénovation du parc ancien, qui semble aller de pair avec le développement des infrastructures. Il convient d’évoquer le projet de création d’un téléphérique de grande capacité reliant la station aux sommets d’Avoriaz. Un départ dans la rue commerçante, un signe fort de l’orientation urbaine à mettre en perspective avec la restructuration prochaine des abords de la Dranse. Neuf navettes gratuites sillonnent en permanence la station. La grille tarifaire souffre la comparaison avec les coûts pratiqués aux Gets. L’appartement neuf compris dans un rayon de 1,5 km autour du cœur vaut 7500 €/m2, lorsque le récent de bonne facture avoisine 6000 €/m2 et que l’ancien à remettre au goût du jour oscille entre 4000 et 4500 €/m2. Le segment collectif met en vedette deux catégories : le studio à 110.000 € et le T3 de 300 à 500.000 €. Hors du périmètre prisé, on observe des valeurs inférieures de 10 %. Le chalet est décidément le produit-phare de la destination, avec deux axes forts : 700-900.000 € et 1-1,8 M €, le montant exigé pour une référence de prestige, cinq suites et une adresse premium. La clientèle britannique se révèle stable, tandis que la part des Genevois augmente. Le constat est étroitement lié à la santé de la finance internationale. L’intérêt demeure soutenu, les visites sont nombreuses, mais les négociations, quasi systématiques. Le marché locatif porteur séduit les investisseurs.

« Saint-Jean d’Aulps est une station familiale, reliée en navette aux Portes du Soleil et ouverte sur le domaine de Bellevaux. De longues pistes, alimentées au besoin par des canons à neige, serpentent dans la forêt alpine sous le Roc d’Enfer. Le relief compose un panorama aussi sauvage que sublime. Trois descentes doivent voir le jour cette année et de nouvelles remontées mécaniques pourraient accueillir les premiers skieurs en 2014 », s’enthousiasme Stéphanie Delerce d’Alpesvente.com. L’endroit propose un bon rapport qualité/prix et une offre immobilière variée. Un programme de neuf chalets en bois brûlé brossé et en pierre de quatre ou cinq chambres en bordure de piste se négocie, actuellement, entre 500.000 et 600.000 € l’unité, soit environ 4300 €/m2. Les travaux battent leur plein. L’opération s’inscrit justement dans une phase de dynamisme, largement amorcée. Des fermes à rénover, dotées d’une situation similaire, partent à 1200 €/m2. Quant au collectif ancien, il s’échelonne de 3000 à 3500 €/m2. 40 % des acquisitions concernent la résidence principale. Normal, au regard de la présence des commerces, services et établissements scolaires, dont le collège, présents sur site. Les intéressés injectent de 150.000 à 250.000 € dans leur logement et préfèrent le village ou les hameaux alentours, plus fonctionnels au quotidien, à la station sise à 2 km. Les résidents secondaires choisissent des appartements T3 et T4 au cœur de la station, commercialisés de 180.000 à 225.000 €. Malgré le contexte, Saint-Jean d’Aulps, tout comme Les Gets et Morzine, tire son épingle du jeu.

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