Les villages perchés des Alpes-Maritimes
Yann Cohignac - 20 octobre 2015
Département aux reliefs élevés plongeant dans la mer, les Alpes-Maritimes abritent de nombreux villages perchés typiques, dont certains très proches de l’eau comme La Turbie. Davantage situé dans l’arrière-pays, Saint-Paul-de-Vence est un autre exemple.
Nichée sur le promontoire de la Tête de Chien à environ 500 m d’altitude, La Turbie est un pittoresque village de près de 3500 habitants offrant un époustouflant panorama sur la Côte d’Azur du littoral italien jusqu’à l’Esterel. Connu pour son surprenant Trophée des Alpes (édifié par les Romains en 7-6 avant J.-C.), il propose une vie conviviale aux portes de Monaco, toutes les commodités et un accès à l’A8 permettant de rallier Nice en seulement 20 minutes. « Le marché immobilier local de la transaction fait aujourd’hui preuve d’un relatif dynamisme, de nombreux actifs locataires décidant désormais de se lancer dans l’acquisition. Et pour cause : les prix ont fait l’objet d’un réajustement qui a permis à l’offre de correspondre davantage à la demande », témoigne Anne Rodelato, propriétaire de l’Agence Saint-Michel, cabinet fondé en 1964 proposant transaction et location principalement à La Turbie, mais aussi à Cap-d’Ail, Beausoleil, Roquebrune-Cap-Martin, Eze, Villefranche-sur-Mer et Peille, ainsi que dans l’arrière-pays proche de Monaco. « Pour une maison de village sans extérieur, il faut maintenant compter entre 300.000 et 450.000 €, tandis qu’une villa aux alentours se vend entre 650.000 et 900.000 €. Les propriétés situées entre la Grande et la Moyenne Corniche avec vue mer, elles, se commercialisent de 1 M à 1,7 M €. Quant aux terrains à bâtir avec vue mer, rares dans le secteur, leurs prix dépendent beaucoup de la superficie, du potentiel de constructibilité, de l’exposition… » Les programmes neufs, enfin, en plein développement sur la commune, affichent entre 4500 et plus de 5500 €/m2.
Etabli sur un éperon rocheux du moyen pays à une altitude moyenne d’environ 200 m, Saint-Paul-de-Vence (plus de 3500 habitants) offre également de superbes vues dans un environnement verdoyant et particulièrement calme. Doté d’un remarquable patrimoine architectural, ce charmant village est réputé pour ses nombreuses galeries d’art, la fondation Maeght et le très célèbre restaurant La Colombe d’Or qui en font un haut lieu du tourisme azuréen. « D’autant qu’il n’est situé qu’à 15 minutes de l’aéroport de Nice », fait valoir Sébastien Verdoucq, agent commercial pour l’Agence Burns, créée en 1991, spécialisée dans la transaction sur Saint-Paul et intervenant aussi dans les proches environs (La Colle-sur-Loup, Vence, Tourrettes-sur-Loup et Roquefort-les-Pins), voire au-delà pour les biens de prestige (Saint-Jean-Cap-Ferrat, hauteurs de Cannes…). « Plus actif que ces dernières années grâce notamment à un engouement un peu plus important de la part de la clientèle non-résidente, le marché Saint-Paulois a déjà connu une baisse sur les prix affichés. Et les négociations sont encore conséquentes, pouvant aller de 5 à plus de 20 % pour les produits les plus chers. Témoin, cette maison provençale - à remettre au goût du jour - au sein du domaine des Hauts de Saint-Paul de 240 m2 habitables sur 3000 m2 de terrain qui a récemment trouvé acquéreur pour 1,2 M €. Proposée il y a deux ans à 2,2 M €, son prix avait baissé à 1,4 M € il y a six mois. » Les biens commercialisés entre 500.000 € et 1 M € s’adressent aux actifs locaux, à l’image de cette maison de 160 m2 habitables sur près de 1000 m2 de terrain vendue 620.000 €. « Les non-résidents, eux, convoitent des biens aux tarifs supérieurs pouvant aller jusqu’à 20 M €. Il s’agit majoritairement d’Allemands, d’Anglais, de Scandinaves et de ressortissants des pays de l’Est. » Concernant le foncier, pour lequel la demande dépasse l’offre, les prix oscillent entre 340.000 et 500.000 € pour des parcelles de 2000 à 4000 m2.