Les villas du nord montpelliérain

Vallonné et boisé à souhait, le nord montpelliérain multiplie les villages,offrant aux actifs comme aux retraités de l’agglomération un cadre de vie agréable et fonctionnel. Au cours de la dernière décennie, la population augmente, preuve du succès de la banlieue chic et bucolique de la préfecture héraultaise.

Saint-Gély-du-Fesc, 8660 âmes, se dresse à moins de 10 km au nord de Montpellier sur la route de Ganges, dans une vallée, cernée de collines, traversée par le Pezouillet. Conjointement à la croissance démographique observée depuis le changement de siècle, les tarifs de l’immobilier grimpent. Compromis entre la ville et la campagne, la localité, organisatrice de manifestations culturelles, sportives et autres fêtes votives, abrite des lotissements tels que le domaine des Vautes ou Beauregard. Saint-Clément-de-Rivière, 5100 habitants, arbore deux secteurs distincts. Le sud, limitrophe de la capitale du 34, se partage entre villas confortables et ensembles collectifs. L’un des plus importants hypermarchés de l’agglomération y a pignon sur rue. Au nord, un espace accueillant entre autres le collège et le lycée, les reliefs boisés voisinent avec les vignes plantées en bordure du Lez. Montferrier-sur-Lez héberge 3400 personnes. La collectivité s’organise, à 7 km de la cité-phare, sur un ancien volcan de 150 mètres de haut. D’ailleurs, les fortifications, à l’instar des maisons de village, se composent de pierres basaltiques. Le site tranquille et résidentiel a su conserver son caractère. Le campus international réunit 500 scientifiques. En accord avec le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon et le Conseil Général de l’Hérault, le CNRS crée Ecotron. La ligne 5 du tramway pourrait desservir l’adresse, ainsi que les universités et les écoles présentes sur le tracé. La mise en service du pont du Languedoc, en 2008, permet à l’autoroute A750 de franchir le fleuve et améliore l’accès à Gignac, 5165 administrés. Les prix plus abordables pratiqués au sein de la commune séduisent, naturellement, les primo-accédants en quête de nature.

Frédéric Gasser de Dupin Immobilier dirige trois agences sur l’axe Montpellier-Cévennes. « Jusqu’à 20 km de la première, la majorité des acheteurs, en poste au sein de celle-ci, disposent d’un budget de 350.000 à 450.000 €, donnant respectivement droit à une unité individuelle de trois chambres ouvertes sur un bout de jardin ou de 140 m2 habitables sur une parcelle de 1000 m2 avec piscine. Si les prix sont, aujourd’hui, systématiquement négociés, le marché est actif. Le foncier se révèle plus généreux sur Saint-Clément et Montferrier, alors que Saint-Gély et Grabels présentent un paysage mixte. Leur succès, les communes le doivent à la qualité des infrastructures d’accueil. Autour de Ganges, la part de résidents secondaires, de l’ordre de 40 %, augmente considérablement. Les Français, majoritaires, côtoient les Européens du Nord, sous le charme de la pierre de cachet et de la tranquillité des lieux. Très souvent, ils opèrent une transition avant la retraite, voire une reconversion professionnelle dans la chambre d’hôtes. Selon les motivations, les uns ciblent les maisons de village de 100 m2, à partir de 120.000 €, les autres, les propriétés en pierres sur plusieurs hectares aux environs de 400.000 €.

Bruno Pascal de Caractère Sud Square Habitat est spécialisé dans le bien dit de caractère, qu’il s’agisse de maisons d’architecte aux larges volumes ou de demeures anciennes et authentiques, des segments compris entre 750.000 et 1,5 M €. Les intéressés privilégient l’emplacement, une surface extérieure de minimum 1300 m2, des prestations de standing et une vue dégagée. Parmi eux, des chefs d’entreprise, des professions libérales et des cadres supérieurs du cru, mais aussi de jeunes retraités hexagonaux et étrangers ou des Belges et des Luxembourgeois en villégiature, séduits par les atouts montpelliérains, la faible distance qui sépare les adresses de la Méditerranée et les barèmes compétitifs comparés aux ratios en vigueur sur la Côte d’Azur ou le Pays basque. Quelle que soit la gamme, toute référence correctement estimée reste susceptible de trouver preneurs sans difficulté. A titre d’exemple, cette villa contemporaine de 280 m2 sur 1400 m2, à 970.000 €, devrait partir dans le premier mois de commercialisation. Le nord offre des terrains supérieurs en surface à la zone sud qui compense par l’ouverture sur la Grande Bleue.

« Gignac affiche un large éventail de produits, du goût des primo-accédants à court de moyen pour la première couronne », poursuit Christophe Joullié de Saint-Benoît Immobilier, une agence implantée depuis 1998. La maison de village de 90 m2 sans extérieur coûte 120-150.000 €, 160-180.000 € avec, le terrain à bâtir de 500-700 m2 attaché à un COS de 0,2-0,3, 100-120.000 €, la villa de 90 m2 sur 500 m2, 230-260.000 €, de 120 m2 sur 800-1000 m2, 270-300.000 €, jusqu’à 330.000 € lorsqu’elle s’accompagne d’une piscine. La tranche 120-250.000 € reste de loin la plus porteuse. Les acheteurs travaillent, généralement, à 15 mn de leur domicile, un trajet raccourci par l’axe autoroutier, sur le nord et le nord-ouest de Montpellier. Le laboratoire Sanofi-Aventis et Parc Euromédecine constituent d’importants pourvoyeurs d’emplois. La clientèle de seniors parisiens et lyonnais n’est pas non plus négligeable. Très souvent, elle règle comptant des sommes comprises entre 350.000 et 450.000 €, alors que les étrangers, une population jadis présente même si marginale, ont quasiment disparu.