L'immobilier à Strasbourg : patrimoine et dynamisme
Yann Cohignac - 01 octobre 2014
Capitale parlementaire de l’Europe et destination étudiante de premier plan, Strasbourg s’affirme comme l’un des principaux pôles économiques du nord-est. Une agglomération vivante qui abrite aussi un remarquable héritage architectural.
Siège de nombreuses institutions internationales parmi lesquelles le Conseil de l’Europe, le Parlement européen ou encore la Cour européenne des droits de l’homme, Strasbourg (environ 275.000 habitants) rayonne bien au-delà de l’Alsace. Dynamisée par un secteur secondaire moderne et diversifié et un tertiaire en développement constant, la ville s’est résolument tournée vers l’avenir. Son Université et ses grandes écoles attirent par ailleurs chaque année plus de 50.000 étudiants d’une centaine de nationalités différentes. Quant au patrimoine architectural, il est inestimable, avec notamment un centre-ville historique (appelé « Grande Ile » ou « ellipse insulaire ») classé à l’Unesco.
Gérante de l’Immobilière Catherine Chevreux (agence ouverte en 2004), Catherine Chevreux s’est spécialisée sur les quartiers prisés de la Robertsau, des Contades, des Quinze, des Musiciens, de l’Orangerie et sur le centre-ville. Dans ce dernier, elle propose actuellement un programme neuf haut de gamme de près de 50 appartements qui connait un grand succès : « Le Plaza, affiché à environ 5500 €/m2, se démarque des biens dans l’hypercentre car il dispose d’ascenseurs, de grandes terrasses, de parkings et répond aux dernières exigences énergétiques ». A l’Orangerie, la professionnelle constate des prix oscillant entre 3500 et 5000 €/m2, à l’image d’un appartement au dernier étage de 220 m2 avec 50 m2 de terrasse récemment vendu aux alentours de 4500 €/m2. Des tarifs sensiblement identiques à ceux des Contades : « Nous y avons commercialisé il y a peu deux appartements de 150 et 180 m2 entre 4000 et 4500 €/m2 ». Sur le segment individuel, une maison d’architecte en parfait état de 300 m2 habitables a en outre trouvé acquéreur à la Robertsau pour 1,1 M €. « Les prix sont désormais stables. » Catherine Chevreux est principalement sollicitée par des chefs d’entreprise, professions libérales et jeunes couples disposant déjà d’une situation professionnelle confortable qui ont rarement recours au crédit immobilier.
Jean-Yves Rodier est responsable de l’agence HRD Immobilier de l’Orangerie (créée en 1976 et intégrée au groupe HRD en 1993), un quartier résidentiel notamment apprécié pour ses maisons : « A rénover, elles se négocient environ 800.000 €, tandis qu’elles avoisinent 1,8 M € en très bon état. Ce qui vaut également pour les Quinze et Tivoli. Dans des secteurs plus accessibles tels que Koenigshoffen, Hautepierre et Cronenbourg, leur prix varie de 250.000 à 450.000 € ». L’investissement locatif, lui, est partout gagnant : « Il est intéressant dans les beaux quartiers car le marché y fluctue peu, mais aussi dans les autres en raison d’un rendement supérieur ». Les investisseurs fortunés constituent d’ailleurs la majeure partie de la clientèle avec les primo-accédants. « A la Robertsau, il s’agit plutôt de familles avec enfants aux revenus conséquents », indique de son côté Grégory Kihl, responsable de l’agence HRD Immobilier de la Robertsau (fondée en 1997). Dans ce quartier privilégié, l’agent note des tarifs variant de 2900 à 3200 €/m2. A titre d’exemple, il a dernièrement vendu un quatre/cinq-pièces de 90 m2 au dernier étage et dans un environnement calme et verdoyant à 3000 €/m2. « Pour les maisons, il faut compter entre 400.000 et 800.000 €, à quelques rares exceptions. »