L’immobilier haut de gamme à Bordeaux

Ville toujours plus attractive abritant de nombreux quartiers résidentiels et bourgeois, Bordeaux propose un marché de l’immobilier haut de gamme varié et stable. Quels secteurs ? Quels produits ? Quels prix ? Et quels acquéreurs ?

Négociatrices pour Grisel Immobilier, groupe familial fondé en 1945 comptant quatre agences en Gironde (Bordeaux, Libourne, Arcachon et Lège-Cap-Ferret), Valérie Perault et Maïté Chustrac estiment qu’il est question de haut de gamme sur le marché bordelais à partir de 800.000 € : « Il s’agit du prix minimum pour un bel appartement de standing dans la perle d’Aquitaine. Pour une belle maison, il faut compter au moins 1 M €, et environ 1,2 M € pour une maison bourgeoise en pierre sans travaux disposant d’un emplacement privilégié. Quant aux chartreuses et hôtels particuliers les plus luxueux, leur tarif varient entre 1,5 et 2 M € ». Souvent chargés d’histoire (notamment XVIIIe et XIXe siècles), ces produits sont logiquement particulièrement répandus et convoités dans les quartiers les plus huppés de la ville : « Le Triangle d’or (hypercentre), Jardin Public, Saint-Seurin, Croix Blanche, ainsi que Saint-Genès, où l’on trouve de jolies échoppes. Sans oublier Caudéran, secteur très résidentiel qui recèle des chartreuses avec de vastes terrains et quelques remarquables maisons d’architecte. Nous proposons par exemple actuellement un bien de 400 m2 habitables sur 2000 m2 de terrain avec piscine intérieure et prestations contemporaines de qualité pour 1.850.000 € ». Dans ce marché de prestige où la demande est bien supérieure à l’offre, les prix font preuve d’une grande stabilité. « La clientèle, majoritairement en quête d’une résidence principale, se compose essentiellement de jeunes chefs d’entreprise dont de nombreux Parisiens et expatriés, ainsi que de quelques étrangers. »

Choisie depuis 2006 pour représenter Sotheby’s International Realty à Bordeaux et Cap Ferret Pyla-sur-Mer, Anne-Valérie Colas-Deveze offre, avec ses deux agences, des biens d’exception sur l’ensemble de la Gironde. Membre d’un réseau de 700 agences proposant un choix unique de biens de prestige et de luxe dans le monde et en France, l’experte commercialise des appartements et hôtels particuliers à Bordeaux, des villas d’exception sur le bassin d’Arcachon, des maisons de campagne et des propriétés viticoles : « A Bordeaux, nos ventes correspondent à celles de Sotheby’s International Realty, soit une moyenne de 1,3 M € ». Après un début d’année 2014 relativement calme, « marqué par l’attentisme », le marché bordelais a vivement repris des couleurs dès le mois de septembre : « Il y a aujourd’hui un rapprochement très net entre vendeurs et acquéreurs. Pour preuve, nous avons réalisé 13 ventes en trois mois ». Par exemple, un hôtel particulier de 500 m2 habitables à rénover entièrement à 2 M € (soit 4000 €/m2), une maison proche du Jardin Public de 230 m2 avec terrasse à plus de 4200 €/m2, un appartement sur les quais de près de 170 m2 à 7700 €/m2, et un appartement dans le Triangle d’environ 210 m2 à plus de 8700 €/m2. « Ces ventes ont concerné une majorité de Bordelais, de Parisiens, très peu d’étrangers mais quelques expatriés. » Le portefeuille de Sotheby’s International Realty contient par ailleurs un bel appartement sur les quais de la Garonne de près de 280 m2 avec prestations anciennes de qualité à 1.260.000 € (soit 4500 €/m2), et un hôtel particulier d’environ 400 m2 avec beau jardin et garage dans le quartier du Tondu à 1.785.000 € (soit 4500 €/m2).

Pour Aymeric Sabatié-Garat, directeur associé de la société Barnes à Bordeaux, « l’immobilier haut de gamme se définit par la localisation - les quartiers les plus prestigieux sont ici le Triangle d’or, certainement le plus dynamique, le Parc Bordelais, Jardin Public et Saint-Seurin - et les prestations offertes : volumes, nombre de chambres, luminosité, exposition, étage, qualité des prestations anciennes et des rénovations… » Représentante bordelaise d’un groupe d’envergure internationale (présent en France, à Londres, Miami, New-York, Saint-Barthélemy, Moscou et en Suisse) leader de l’immobilier de luxe, son agence a dernièrement vendu un hôtel particulier proche de l’hypercentre de 300 m2 habitables à 4700 €/m2, un bel appartement sur le Jardin Public, avec terrasses, à 6500 €/m2, et un appartement au cœur du Triangle de 80 m2 à 7000 €/m2. « Autrement, les tarifs peuvent grimper jusqu’à 9000 €/m2. » Autres illustrations puisées dans le portefeuille du professionnel : au Jardin Public, un appartement trois-pièces de près de 100 m2 ayant bénéficié d’une rénovation contemporaine de qualité à 550.000 € (soit environ 5500 €/m2) ; et dans le centre, une maison bourgeoise entièrement rénovée affichant 400 m2 habitables et 300 m2 de jardin à 1.950.000 € (soit 4875 €/m2). « Soutenu par l’attrait de Bordeaux, le marché haut de gamme reste actif et stable. Les prix sont même haussiers dans certains quartiers. » Principalement sollicité pour la résidence principale, Aymeric Sabatié-Garat compte 80 % de clients français.