Nantes Monselet

Son appellation est inspirée de Charles Monselet, journaliste, romancier, poète et auteur dramatique né dans la capitale de Loire-Atlantique. Le quartier typiquement nantais recèle hôtels particuliers, immeubles cossus et demeures familiales. Gros plan sur un micromarché...

Délimité par les places Anatole-France, Viarme et les Folies Chaillou, Monselet se trouve à 10 mn de la place Graslin et à proximité immédiate du centre-ville. Les familles apprécient les écoles de renom et le parc Procé, véritable poumon vert de 16 ha sis à quelques encablures. L’avenue Camus arbore une célèbre allée de cerisiers du Japon et des bâtiments orientés sur le parc de la Chézine.

« Monselet est le quartier chic par excellence de la préfecture du 44. Son bâti ne manque pas de caractère, tandis que services et commerces se dressent non loin de l’enclave hyper résidentielle », commente Brigitte Turpeau de Franklin Immobilier. La clientèle est essentiellement familiale et régionale, mue par la quiétude des lieux et la présence d’écoles de renom. Un hôtel particulier de minimum 250 m2, ouvert sur un jardin de ville de 200-300 m2, tourne autour du million d’euros. Les immeubles anciens oscillent de 3500 à 5500 €/m2, le ratio exigé pour un appartement en parfait état et en étage élevé, des parties communes irréprochables avec ascenseur voire terrasse. Les copropriétés 1970 du boulevard Guist’hau s’échelonnent de 3500 à 4000 €/m2. Le site propose, enfin, un large choix de maisons en pierres matinées par les ans de 100-120 m2, pourvues d’un extérieur, entre 600.000 et 650.000 €.

« L’acquéreur type de Monselet apprécie l’immobilier classique, recherche le volume et privilégie la configuration individuelle », précise Benoît Isaia du Cabinet Caharel Immobilier Sotheby’s International Realty. Seule ombre au tableau, le secteur est frappé par la pénurie de biens. Canclaux et, plus loin, Mellinet, dans le centre-ouest, constituent des quartiers de report. A l’instar de Saint-Pasquier et Saint-Félix, au nord. Bien sûr, les prix reculent à mesure que l’on s’éloigne du cœur de ville et que l’on descend en gamme. Entre 2000 et 2007, l’immobilier s’emballe. La crise internationale conduit au réajustement du marché sur les exercices 2009 et 2010. L’année suivante, des projets, parfois dans les cartons depuis deux ans, se concrétisent. La preuve que la pierre reste une valeur-refuge. Le placement patrimonial l’emporte sur la rentabilité et le choix se porte alors sur les grandes surfaces. La période électorale est naturellement calme. Sauf que l’activité, au lieu de reprendre en septembre, ne redémarre qu’à la mi-novembre. Le fichier acquéreurs se renouvelle. Tous ont la même idée : profiter de leur position de force. En réalité, les deux parties, acheteurs et vendeurs, réalisent un effort comparable. Toujours est-il que les prix actés se situent dans la fourchette basse de l’estimation. Dans ce paysage, Monselet tient le haut de l’affiche. Eu égard à la rareté de l’offre, les tarifs se maintiennent. Parmi les dernières ventes, le spécialiste évoque un hôtel particulier de 400 m2 en bonne condition - de belles réceptions et six chambres - prolongé par un jardin de 350 m2, tombé dans l’escarcelle d’un couple de mutés avec enfants moyennant 1.680.000 €. Le rayonnement de l’adresse dépasse largement les frontières nantaises.