Narbonne-plage, une station accessible sur la côte audoise

Par Laetitia Rossi - 28 avril 2010

La cité, créée dans les années 1950, se dresse à 15 km à l’est de Narbonne, entre les communes de Gruissan et de Saint-Pierre-la-Mer, au sein du Pays Cathare et du parc naturel régional. Il semblerait que la belle ne suscite plus seulement l’intérêt des résidents occasionnels, mais aussi la convoitise des actifs locaux et des retraités en quête de soleil.

Narbonne-plage arbore 5 km de sable fin et un port de plaisance susceptible de recevoir 600 bateaux. Si son essor date de la décennie 1960, elle obtient le pavillon Bleu d’Europe en 1988. Le massif de la Clape la sépare de la ville dont elle dépend et de la gare SNCF, tandis que l’aéroport de Béziers s’anime à 40 km. Sur les 30.000 individus présents en été, 2600 y habitent douze mois par an. « Ils bénéficient, sur place, de nombreuses infrastructures, écoles maternelle et primaire, bureau de poste, banque, supérettes, presse-tabac, boulangerie, mairie, centre sportif, bars et restaurants, médecins et infirmières », précise Christoph Fütterer de Fütterer Property. Le spécialiste distingue quatre zones majeures. La bande littorale affiche des logements édifiés de 1950 à 1970, des maisons individuelles et quelques collectifs. Les premières apparaissent rarement dans les fichiers ; les seconds, des T2 avec ou sans mezzanine de 25 à 32 m2 oscillent entre 60.000 et 80.000 €. Dans la direction du massif de la Clape, on trouve des lotissements de maisonnettes de vacances construites entre 1980 et 2000 développant de 35 à 40 m2, commercialisées de 105.000 à 140.000 €. Sur les hauteurs, le quartier le plus recherché renferme des villas et des appartements orientés sur la Grande Bleue, souvent occupés à l’année. Une maison meublée de 64 m2, à laquelle s’ajoutent des annexes, vient de trouver preneur moyennant 200.000 €. A 200 mètres de là, un programme neuf recèle des unités de plain-pied de 57 m2 à 164.900 €. Toujours au début de la station, le secteur démarré en 2003 compte déjà 700 habitations, dont une majorité d’individuel. Les normes et les superficies des bâtisses conviennent parfaitement aux résidents permanents. Une demeure indépendante de 75 m2 et son garage changent de mains contre 220.000 €. Si les délais de vente restent relativement longs, les deux parties témoignant d’un empressement limité, l’activité semble recouvrer une certaine vigueur, après une baisse des prix d’environ 10 %.

« Les retraités ne sont pas les seuls à briguer la collectivité du littoral audois. Cet engouement est significatif d’une tendance générale », argumente Isabelle Moutot de l’Agence du Soleil, également affiliée au réseau FNAIM. Le caractère abordable de l’adresse n’est pas étranger au constat. Comparable à Leucate, Narbonne-plage présente, à bien équivalent, des coûts inférieurs de 15 % aux tarifs de Gruissan. Le projet de rénovation du front de mer devrait, à terme, renforcer l’accueil touristique et améliorer l’image de la plage familiale des Narbonnais, des Carcassonnais, des Chauriens, voire des Toulousains. Constituant un tremplin avant l’achat, la location saisonnière se porte bien. L’occupation permanente se développe au même rythme que l’acquisition à usage principal. Mais pour l’heure, 80 % des clients visent encore le secondaire ou l’investissement.