Pey-Berland, quartier incontournable de Bordeaux
Yann Cohignac - 18 octobre 2013
Situé en plein cœur de Bordeaux, Pey-Berland est un quartier commerçant et animé desservi par deux lignes de tramway. Il s’agit aussi d’un secteur historique aux exceptionnels patrimoines architectural et culturel. Il reste donc très attractif, d’autant qu’il n’est pas le plus cher de la ville.
Si Bordeaux porte le flatteur surnom de « perle d’Aquitaine », c’est en grande partie grâce au quartier Pey-Berland (forme gasconne de Pierre Berland, archevêque local au VXe siècle). Réaménagé il y a quelques années avec succès, ce dernier abrite en effet certains des monuments les plus intéressants de la cité : la cathédrale Saint-André, d’abord, édifice de style gothique érigé à partir du XIIe siècle, domine fièrement la place Pey-Berland, vaste esplanade piétonnière rénovée et bordée de boutiques et cafés. Juste à côté trône la tour Pey-Berland, ouvrage du XVe siècle classé Monuments historiques et inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Plus loin, on trouve le palais Rohan, imposant bâtiment de style Louis XVI datant du XVIIIe siècle devenu depuis hôtel de ville. Et face à lui se dresse la statue Jacques Chaban-Delmas (maire de Bordeaux de 1947 à 1995), inaugurée en 2012. Sans oublier les passionnants musées des beaux-arts et des arts décoratifs, ainsi que les nombreuses bâtisses anciennes à découvrir dans les rues étroites du quartier.
Ce cachet a donc un prix : « entre 3500 et 4000 €/m2 pour un grand appartement et environ 4500 €/m2 pour une petite surface », détaille Fabrice Révolat, gérant de Révolat & Associés Immobilier. Des tarifs élevés, mais inférieurs à ceux pratiqués dans le « Triangle d’or » de Bordeaux (luxueux secteur voisin délimité par les cours Clemenceau, de l’Intendance et les allées de Tourny), alors que Pey-Berland « jouit aussi des avantages de la présence des commerces et du passage du tramway ». Les grandes surfaces y sont ainsi généralement acquises en résidences principales par une clientèle qui se tourne vers une zone plus abordable. Tandis que les petites, plus recherchées, « sont très souvent achetées par des personnes souhaitant héberger leur enfant étudiant puis profiter d’un investissement locatif ou d’un placement retraite ».
Ces petits appartements attirent également « de jeunes actifs entre 30 et 45 ans qui veulent bénéficier des atouts du centre-ville », ajoute Emmanuel Coustaud, commercial pour l’Agence J’Habite en Ville. « Ils sont primo-accédants ou déjà propriétaires dans le quartier et cherchent plus grand sans changer de secteur avec un budget oscillant entre 250.000 et 300.000 €. » Le professionnel note également la présence occasionnelle de clients étrangers : « des Anglais et quelques Australiens ». A l’instar de Bordeaux, le marché immobilier de Pey-Berland n’a pas connu la crise. Et il semble promis à un bel avenir : « compte tenu de ses infrastructures, le quartier
restera plébiscité ».